Un autre jour, une autre étape dans l’existence de ce virus qui me bouffe l'air...
Encore deux jours et je devrais en être sortie...
Je sais que ce n'est qu'une maudite grippe!
Je vais pas en mourir, même si j'y crois parfois quand la fièvre pointe trop le bout de son nez...
Mais j’y pense! J’ai commencé ce Blog, alors que la grippe et la fièvre se frayait un chemin dans mon quotidien…
La fièvre! L'on en mourrait dans l'ancien temps!
Dans combien de romans, les héros et héroïnes se sont éteintes dans le feu de la fièvre...
J'ai toujours trouvé ces morts impressionnantes, je ne sais pas trop pourquoi....
Mourir dans le délire des sens, le cerveau bouillonnant d'images, d’émotions démesurées...
J'y trouve un certain romantisme qui me chavire à chaque fois...
Il n’est pas rare que lorsque la fièvre entre par la porte de la maladie dans ma vie, je ne me laisse un peu emporter dans ses sensations...
Évidement ce sont des sensations enrobées de douleur ou tout du moins de mal-être. Mais il y a une profondeur enivrante dans ces sensations qui m'attire inexorablement.
Peut-être la profondeur de l'au-delà, le fantasme stupide de penser ouvrir une fenêtre qui s'ouvrirait sur un paysage de réponses...
Toutes les réponses à cette question (ultime question sans réponse: la mort)...
Alors il est vrai que parfois je laisse passer un peu trop de temps entre les prises de tylénol et Dimetapp pour voir, sentir cette fameuse fièvre, compagne millénaire de nos existences...
Je m'amuse de ces frissons qui me parcourent l'échine et cette fébrilité qui envahit mes pensées qui s’évaporent dans un brouillard étrange. Je touche du bout des doigts la gravité de cette compagne, je me rappelle tous ses gens qu’elle a tué et qu’elle tue encore lorsque l’opportunité se présente…
Puis je vais prendre mon cachet, un ou deux, et j’attends avec la même curiosité la descente, cette sensation de vie qui revient et fait oublier cette compagne spectrale….
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