Depuis que j'ai repris le fil de ce blogue, je me suis aventurée en mes statistiques, un exercice auquel je ne m'étais pas adonnée depuis des années. Tant d'années se sont passées depuis ce printemps 2003 où j'ai ouvert ce blogue!
Si, au début de ce blogue, j'en surveillais les statistiques, au fil des années, ma curiosité sur le sujet s'est bien estompée. Jusqu'à les oublier. Avec ce retour blogosphèrique, ma curiosité s'est réveillée. Je suis allée voir ce qu'il en était des statistiques actuelles. J'ai eu quelques surprises, toutes agréables, vu les chiffres! Je me suis aussi posée plusieurs questions lorsque j'ai constaté que, chaque semaine, plus d'une cinquantaine de visiteurs arriveraient ici, tout droit de Russie. Est-ce réellement possible?
Les statistiques de blogger sont relativement primitives, je n'ai pas pris la peine de me connecter à Google Analytics. Je ne sais pas grand chose de ce lectorat russophone qui me lirait en français. Mais ce constat m'intrigue beaucoup. Si vous êtes l'un de ces esprits, merci de me donner signe de vie?
La France, le Canada et les États-Unis sont en tête de peloton des pays en mes statistiques, suivi des Pays Bas et de la Russie. Viennent ensuite L'Allemagne, l'Ukraine, le Vietnam et l'Inde. Vu les chiffres que me montre Blogger, j'en conclus que ce blogue est très bien référencé sur Google!
J'imagine que ces lecteurs internationaux arrivent du moteur de recherche et ne sont pas des lecteurs réguliers. Ils passent et disparaissent comme un coup de vent dans les feuilles d'un arbre de la forêt. D'ailleurs, après tant de temps à déserter ce blogue, que reste-t-il comme visiteurs réguliers? À l’ère infernale des réseaux sociaux en furie, que reste-t-il des lecteurs de blogue? D'où que vous soyez sur Terre, un signe de vie humaine me ferait chaud au coeur.
Quand pleurent les femmes
En cette guerre qui dévaste une population innocente, mon coeur est aux cotés de l'Ukraine. Je garde cependant une affection particulière pour la société russe, si vaste et si complexe. Je garde une affection particulière pour les babouchkas de ces villages reculés, qui me font tant penser à ma mère-grand.
Mon coeur saigne pour toutes les femmes et enfants que cette guerre fait souffrir. Car quand toute guerre éclate, les femmes pleurent des rivières de tristesse et les enfants grandissent trop vite!
Ces dernières années, je me suis souvent intéressée à la culture russe, via une douzaine de vloggers. Et j'ai eu un coup de coeur pour la qualité des conversations dirigées par Vdud. Ma compréhension de la langue s'est un peu dérouillée.
En 1987, j'avais 14 ans et j'étudiais le russe en troisième langue. Ce qui m'a permis d'aller en voyage de classe en URSS. Bref, si mon coeur s'allie à l'Ukraine, j'ai aussi beaucoup de peine pour tous les russes, jeunes et vieux, affectés par ce conflit sans foi ni raison.
D'une latitude nordique à une autre
Aujourd’hui, au Québec, c'est jour d'élection. Accompagnée de mon homme, je suis allée voter à l'école locale, celle où ma puce, trop grande, ne va plus. Cela nous a remué les idées d'en parcourir les couloirs. Cela a fait remonter quelques nostalgies parentales.
Alors que nous avons le privilège de vivre en une imparfaite démocratie, je réalise le luxe que j'ai, de devoir simplement me demander si je décide de voter de façon stratégique, ou en suivant mon coeur. Une fois devant la feuille de vote, c'est mon coeur qui prend le crayon. J'ai à peine le temps d'y réfléchir que la case est cochée. Si ce vote ne changera pas la donne de ma région, il aura le mérite de soutenir ce parti qui me parle le plus par les temps qui courent.
Un parti dont j'apprécie le dirigeant, un jeune parti qui considère ces enjeux de société qui me tiennent à coeur et qui parait représenter les valeurs que je possède. Nous vivons en des temps inquiétants, l'ordre mondial tangue sous ces tempêtes qui le trouble.
Nous autres, québécois de ce monde, faisons partie des privilégiés. C'est pourquoi nous avons le devoir civil d'aller voter. Afin que la démocratie dans laquelle nous vivons, aussi imparfaite soit-elle, ne périsse pas dans le silence complice de nos égoïsmes modernes.
.