mardi, septembre 29, 2020

Savez-vous comment se reproduisent les nénuphars?


À la base, le problème avec la Covid ce n'est pas tant que c'est un virus aux allures de roulette russe, c'est son facteur exponentiel. C'est pourquoi il n'est pas nécessaire d'attendre que débordent les hôpitaux pour essayer d'en enrayer la propagation. 

Si l'on veut protéger les plus faibles de santé, les plus vieux et les infrastructures médicales en place, il faut prévenir ce pire. L'Italie l'a bien compris. Pas de manifestants là-bas. 

C'est que le Québec essaie de faire depuis avril. Enrayer l'épidémie. L'on a réussi à le faire durant quelques mois. En oubliant de s'en féliciter? Car depuis que les anti-masques gagnent en popularité, on l'échappe. Une autre coïncidence? 

À noter que la bulle Atlantique avec la Nouvelle Écosse et le Nouveau Brunswick sont en train de faire un bon travail d'éradication du virus. Et personne là-bas ne manifeste contre le masque. Just sayin'... 

Car s'il y a de plus en plus d'adeptes des nouveaux gurus de l'éveil contre le "nouvel ordre mondial", aucun de ceux là ne se préoccupe du facteur exponentiel du virus. Ce qui me fait toujours sourire... Jaune. 

Aucun d'eux ne semble connaître les nénuphars! Ceux là refusent de voir les éclosions en cours. Ils ne pensent jamais au délai nécessaire au virus pour compliquer la santé et encombrer les hôpitaux. 

À partir de là, aucune de leur théorie ne tient vraiment la route. Sauf si l'on considère qu'il n'est pas grave d'éradiquer les vies comme celle de mon mari ou moi-même. Après tout pourquoi ne pas laisser le virus faire sa job naturelle? 

Les vulnérables n'auraient pas survécu à l'impitoyable loi du plus fort telle que la nature l'entendait avant la médecine moderne. Pourquoi ne pas les sacrifier sur l'autel de la croissance et de l'économie? Mine de rien, cela tient mieux la route que toutes ces théories farfelues qui ne font que dissimuler des égoïsmes niés. 

Honnêtement, je respecterai plus l'anti-masque de service, s'il était capable d'assumer cet égoïsme. Au moins, je le trouverai honnête. Plutôt que de devoir observer ces hypocrites théories qui se cherchent mille excuses pour ne pas assumer le fait qu'ils n'en ont rien à foutre des vieux et des plus vulnérables. Qu'ils se sentent invincibles et plus forts que les dégâts physiques de ce virus...

Sur l'ile des éveillés...


Ceci me donne une super idée de télé-réalité! Et si on envoyait sur une île, confortable, bien logés, tous les futurs manifestants anti-masque du 11 octobre?

Ceux là gagnent huit semaines de vacances dans les Caraïbes! Tous frais compris. Genre sur l'ile d'Epstein qui est libre présentement. Bref, on les envoie tous là-bas avec un ou deux asymptomatiques...

On les encourage à faire la fête, se coller et fricoter. Genre OD des complotistes sous les Tropiques? 

Bref, ils s'amusent et ils sont libres de leurs mouvements et du partage de leurs fluides. Ils ont droit à tout sauf à l'accès de médecins et hôpitaux.

Comme il y a déjà des médecins et des infirmières dans ces manifestations, ils ont toutes les connaissances nécessaires pour bien faire. 

Ils auraient même droit à une clinique bien aménagée avec médicaments et dix intubateurs. Mais aucun de masque. Nulle part sur l'île. Aucun masque, juste leur liberté à exprimer. 

Durant huit semaines, l'on fait ici tous attention, masqués, éloignés, sans ceux là pour participer à la contagion. On réussit ce que la bulle Atlantique est en train de faire. 

Et en plus, on regarde les anti-masques, entre palmiers et eau turquoise, tester de façon pratique toutes leurs théories!

dimanche, septembre 27, 2020

Outrée!

Outrée par cet article du Devoir qui donne une telle tribune à un tel personnage. Le tout sans aucune vérification des citations données par cet homme! Honteux! 

Ce personnage qui se nourrit des peurs égoïstes du monde moderne et qui s'en enrichit, tout en incitant le culte de Trump et les croyances Qanon est ainsi mis en lumière? Sans aucune prévention, mise en garde, ni remise en question? Sans autre perspective que la sienne? 

Aucune "des vérités" dites et écrites ne sont vérifiées en cet article? N'est-ce pas une façon de crédibiliser le personnage? Une façon de lui donner de la force? Rien en cet article pour informer sur les inepties colportées. Outrée. 

J'observe, depuis quelques mois, ce mouvement d'éveil, qui grossit au Québec et j'en suis bien troublée. L'éveil à beauté de la bêtise humaine? 

Pour avoir suivi la progression du virus depuis janvier, à Wuhan, je peux affirmer plusieurs objections aux dires de ce monsieur là, qui construit sa pensée selon la définition de la réalité qui lui convient. 

Ce type de personne qui refuse de voir les multiples éclosions des deux dernières semaines à Québec, qui a toujours raison et qui incite aux croyances complotistes est un danger public! Et le Le Devoir lui offre une telle tribune? Outrée. 

Ces gens qui refusent les statistiques italiennes et bien d'autres, ces gens là, avec de magnifiques oeillères qui les protègent du bon sens sont les nouveaux penseurs? Et tous voient Trump comme un sauveur... 

Trump, roi de l'illusion et du mensonge, est en train de se construire tout un royaume. Pas étonnant qu'il ne veuille plus se départir de son trône. Mais s'il reste un autre 4 ans, qu'adviendra-t-il de nous?

 Au final, je finis par croire que si le Covid est gérable, avec un peu d'efforts, de bon sens et d'intelligence, je crains que ces gens là ne le soient pas. Rendu là, je crains plus l'humain que le virus...

Méditation de septembre

Fin septembre. Étirer l'été en quelques méditations de sable. Inspirer cette nature qui me rassure et me console. Ne pas vouloir voir revenir le frette et l'hiver. 

Une heure de méditation en coin de lac pour me donner de la force intérieure. L'esprit se meut avec un ciel ombrageux. Finir cette séance sous quelques gouttes de pluie. 


Méditer avec un mantra sanskrit. Méditer ne vide pas l'esprit. Il le remplit. Méditer évacue les pensées futiles et remplit l'être de conscience.

Ignorer les bibittes qui décident de me prendre pour un tapis. Dégager les plus téméraires qui s'enfargent en mes boucles. Déloger quelques fourmis qui trouvent des craques où se faufiler. Sursauter au coin-coin puissant d'un canard venu dire bonjour. 

De ces méditations plein air, où tu fusionnes avec la nature au son des vagues qui se cassent sur le sable. Un discipline mentale qui muscle le cerveau et qui aère l'esprit. C'est cool. 

Jusqu'à ce que tu rentres chez toi. Et que Aille Aille Aille! Ça te mord une fesse en sensation de vive piqûre! Ça pique ou ça mord une fourmi en danger de mort? Pas certaine. Ce qui est sûr, c'est que ça surprend! 

J'avais donc oublié une fourmi téméraire qui s'échappe alors sur le carrelage de la cuisine. Que je manque d'écrapoutir avant de la déposer sur un tournesol de jardin. Il y a de ces méditations qui ne sont pas de tout repos!


samedi, septembre 26, 2020

Questionnement pandémique

Par vive curiosité, combien d'entre vous, ici, pensent que leur santé est à risque en cas de rencontre avec la Covid19? 

Quel est votre ressenti actuel en ce qui concerne le virus? En quel niveau d'alerte se situe votre région? 

Comment le vivez-vous? Pouvons-nous ici discuter du problème en cours? Se sortir la tête du sable? 

J'avoue nous sentir bien seuls, en notre tranche d'âge, avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Je pense à Cindy, plus jeune que nous, et tous les autres, encore plus à risque... 

Je pense aussi à une poignée d'amis, ceux qui vivent avec un problème de santé de chronique. Comment vivez-vous la menace du virus en votre quotidien? La norme semble se sentir plutôt rassurée. Avant 70 ans, peu de gens semblent craindre que le virus n'affecte sérieusement leur santé. Est-ce que je me trompe? 

Depuis que je suis le fil de la Covid, depuis ses sources à Wuhan, j'ai pu en lire et en voir beaucoup. Il fut bien étrange, en ce début 2020, de revenir à la vie en un tel monde. Plus ma courbe de santé se redressait et plus le virus progressait! 

C'est durant le fil de ces explorations Covid que j'ai découvert la vie de Nick Cordero. Que je ne connaissais pas avant de le savoir à l'hôpital. Via les réseaux, j'ai vu sa femme se battre avec tant d'amour pour essayer de le sauver. Pour croire qu'il pouvait être sauvé. Son fils a fêté son premier anniversaire alors qu'il était intubé.

J'ai ressenti la peine et le désarroi de cette inconnue. Je l'ai trouvé forte et belle. L'on a vu la Covid, découper des morceaux de ce grand gaillard, avant d'arriver à le tuer. J'en ai été sidérée. Cet homme, en pleine forme, un véritable athlète en son genre, avec des poumons d'acier, se fait foudroyer ainsi par ce petit virus? 


Je suis certaine qu'il aurait survécu à une bonne grippe! Le monde en santé semble se sentir de plus en plus invicible et de plus en plus arrogant devant la situation. Et pourtant. Quand Cordero est mort, je me suis dit que je n'étais pas tant seule à risque devant cette roulette russe de virus. Mais qui ici connaît le sort tragique de Nick?

mardi, septembre 22, 2020

Retour à la source du blogue et Covidiots!

Je brouillonne des idées éparses depuis quelques semaines déjà...

J'ai maintenant assez d'énergie pour retrouver un rythme d'écriture. Je décide donc de revenir à la source. Celle de ce blogue qui cumule dix sept années de vie! 

La rentrée de septembre se révèle éprouvante pour tous. En cette transition qui nous fait adopter toutes sortes de nouvelles habitudes, la fatigue emporte mes bonnes volontés. 

Alors je prends le parti de brouillonner sur mon compte Facebook perso. Je ne peux m'empêcher de confronter quelques complotistes au passage. Et ce qui devait arriver arriva! À tenir tête à un discours anti-virus, je me suis toujours flushée! Pas de quoi me choquer mais plutôt de quoi me rappeler combien ce monde numérique doit être confortable et superficiel. Ce à quoi je résiste. 

Trop tannée de voir ces gens colporter un égoïsme décomplexé sans jamais être dérangés, j'ai décidé de faire de la résistance. Trop écoeurée de ces discours sans queue ni tête sur ce malin virus, j'ai décidé de ne pas me taire. Trop fatiguée par l'arrogance de ceux qui n'ont aucun problème à être insultant envers autrui mais qui ne supportent pas d'être confrontés en leurs inepties. 

À force de se connecter en son monde numérique, est-ce -que le monde se déconnecte de la réalité humaine?


En 2020, tu inconfortes l'autre, plouf il te flushe de ses réseaux. Je l'ai bien appris en tombant trop malade et en refusant de m'en cacher. En indisposant autrui avec ma poisse de santé. Flusher l'autre est si facile de nos jours. Si lâche. Chacun se forme un petit monde numérique sans contrariété où se faire liker rend heureux? 

Est-ce sain? Est-ce réel? Est-ce que la vie ne regorge pas d'inconforts et de contrariétés que l'on doit apprendre à gérer et affronter? Mais comment apprend-t-on à gérer les contrariétés que l'on ne peut éliminer d'un clic? Comment apprenons-nous à gérer le stress et l'inconfort en un tel monde?

C'est pour éviter ce principe que j'ai décidé d'être frontale avec une ancienne connaissance d'université, fraichement éveillée! Manifestement, je reprends du poil de la bête! C'est aussi pour cela que je me force à explorer les théories des anti-masques et des Trumpistes. Même si cela met ma patience à rude épreuve. 

Cette "amie" datant de l'époque universitaire n'a jamais été autant active sur Facebook que depuis qu'elle s'est éveillée la conscience aux théories complotistes. Plutôt que de la flusher, j'ai donc décidé d'affronter le discours et de voir jusqu'où cela pouvait aller. Elle m'a d'abord conseillé de la flusher puisque mon avis ne concordait pas avec le sien, ce à quoi j'ai refusé. Est-ce la seule façon de traiter les divergences humaines? 

Qu'en est-il du bon sens et de la patience?



En cette expérience numérique, j'ai pu apprendre combien mon niveau de réflexion était bas. Combien j'étais mal informée, parano et peureuse. Mais j'ai tenu bon. J'ai non seulement résisté mais en plus j'ai riposté. Il était évident que je finirai flushée! 

Si on ne dit rien, on est complice et je refuse d'être complice des covidiots! Je préfère encore être détestée. 

Je désire faire partie de la solution plutôt que de participer au problème. Et je veux croire que la majorité humaine cultive ce même désir...

Ce qui ne tue pas nous rend plus fort dit le dicton. Il a raison. 

Après avoir échappé, plus d'une fois à la mort, ces dernières années, j'ai bien pu remarquer combien j'étais renforcée. 

Pendant que les "éveillés" locaux incitent à la contagion, tout en se donnant bonne conscience, un premier cas de Covid est recensé à l'école de la Miss. En fait, la majorité des écoles secondaires de Québec est désormais touchée. Les éclosions se multiplient. On est en train de l'échapper. Arriverons-nous à éviter la zone rouge? J'en doute. 

Aussi, je suis fière de ma puce masquée qui résiste à la pression adolescente, quitte à se retrouver seule, en sa classe, à prendre aux sérieux les gestes barrières... 

L'on continuera donc de se protéger autant que possible. On continuera d'appliquer ces règles, pas le fun, qui ont pour but d'enrayer la progression du virus. Tout en faisant notre maximum pour permettre à notre fille de vivre sa vie avec le plus de liberté possible, en ce contexte si particulier. Dont celle d'aller à l'école! 

Tout en priant le ciel et tous ses anges de nous protéger en cette époque rendu bien dangereuse à notre vulnérable santé.