mercredi, avril 11, 2018

C'est le printemps!


Avril en notre coin de brousse se résume, cette année, à quelques dernières tempêtes, du pelletage et un peu de fonte. Avril en mon coin de pays est blanc comme neige.

Six mois se sont passés depuis l'hystérectomie, la guérison semble totale. Même si le mental en reste quelque peu affecté. Depuis trois mois, je travaille fort à la rééducation de mon dos blessé. Cela progresse. Une séance de piscine à la fois. Quatre fois par semaine.

Les experts en santé me félicitent de mes efforts et volontés. Sans broncher, je persévère avec l'objectif de redevenir valide. Accepter les douleurs physiques permet de mieux les maitriser. Quand l'esprit force le corps qui résiste, la vie se transforme.


Retrouver un rythme de "normalité"

Être capable d'aller récupérer ma puce quelques midis par semaine est un signe de progression. Mon endurance physique reste fragile mais elle s'améliore. Revenir de loin prend du temps.

Chaque jour, d'une manière ou d'une autre, je me force à endurer ces expériences qui réeduquent. Difficile ne veut jamais dire impossible.

Je réeduque mon corps et mon esprit tandis que j'approfondis mon coeur. Car tant que l'on apprend de ses épreuves, l'être évolue en la bonne direction...


J'attends l'été. J'attends de revoir le bleu du lac. J'attends de pouvoir y nager. Avec patience et persévérance. J'attends.

Je me rappelle qu'en nos latitudes nordiques, le printemps n'est rien d'autre qu'un exercice de fonte. Le printemps est un concept qui existe en d'autres contrées climatiques que celle où l'on réside...

dimanche, avril 08, 2018

Sous le charme...


Je n'aime pas tous ces objets de plastique jetables qui nous viennent de Chine. Par trillions. Tous ces artifices qui polluent nos esprits et environnements.

J'en développe même certains préjugés sur cette culture si lointaine de la mienne.  Mais je me découvre une subtile affection pour cette orpheline (ayant grandi en le village pauvre de ses grands-parents).

J'en ressens un doux sentiment humain qui efface mes idées préconçues, qui m'ouvre les idées en de nouvels horizons.

La légende numérique dit que cette jeune femme est partie vivre en ville pour y travailler. Comme le font tous ses compatriotes du nouveau millénaire. Qui abandonnent leurs natures pour les usines.

Les campagnes chinoises seraient désormais remplies de vieillards. Et comme le dit si bien le proverbe africain, chaque vieux qui se meurt est une bibliothèque qui brûle...

Pourtant, cette jeune femme n'a pas suivi le destin de ses pairs. Elle a préféré tout lâcher de sa vie citadine pour revenir s'occuper de sa grand-mère vieillissante. En sa campagne retrouvée. Et manifestement aimée...


Elle a même pris le parti d'honorer les façons de vivre ancestrales. De les valoriser. De partager, avec le monde moderne, les connaissances qu'elle a acquise auprès de sa grand-mère. Qui bientôt s'éteindra...

Il parait que l'année dernière, de rurale, cette jeune femme, est devenue virale dans toute la Chine! Il parait même qu'elle aurait redonné un goût d'authenticité aux chinois citadins dénaturés.

Il faut avouer que ces capsules vidéos sont d'une poésie humaine qui redonne foi en ce monde. Sous le charme, je suis!

En un panorama à couper le souffle, elle conçoit des cadres enchanteurs avec une épatante ingéniosité. Le tout sans aucun plastique!

J'adore comment elle se construit un four à pain ou encore sa féerique balancelle maison. Au gré de son coeur et de son intelligence, elle se construit un petit coin de paradis (en ce que d'autres traitent d'enfer).


En ses diverses tranches de vie, elle dévoile aussi une admirable force féminine. Une inspirante force qui me touche en plein coeur. Emplie de silence et de sérénité. Avec une sensibilité palpable. Une sensibilité d'antan...