vendredi, février 05, 2016

Dans l’œil des radars routiers...


Recevoir en courrier recommandé une grosse enveloppe brune du Ministère de la Justice au nom de mon mari. Allons bon!

Je signe et j'ouvre l'enveloppe brune pour y découvrir la photo de sa voiture et une contravention de 78$. Merci robot radar! Voilà pas que le bougre s'est fait prendre à 85km/h sur l'autoroute Robert Bourassa!?! #WTF

Sauf qu'à cet embranchement là de l'autoroute, au détour de l'université, avec cinq voies, il y a un panneau pour une zone à 70km/h sur une courte distance. La photo en noir et blanc est claire et nette. Elle montre bien qu'il en plein milieu d'une autoroute vide! On ne peut pas vraiment parler de conduite dangereuse. Je reste perplexe plusieurs minutes devant cette photo qui m'a atterri entre les mains ce matin là.

Je comprendrais l'amende s'il avait fait un tel excès de vitesse en un quartier résidentiel mais sur une autoroute à cinq voies, cela me fracasse un coin de cervelle! Le dossier en plusieurs feuilles mentionne qu'il était à cette vitesse "rapide" 500 mètres passé le panneau qui stipule 70km/h. J'en reste bouche bée. Mouais, me semble surtout qu'il a pas eu de chance sur ce coup là!

Le pauvre est dépité lorsque je l'appelle pour lui apprendre la nouvelle. Il roule comme un pépé depuis qu'il a perdu quelques points par ci par là avec des contraventions de vitesse niaiseuses dans les dernières années. Et je l'ai vu apprendre de ses leçons...

Mais manifestement l'univers l'a à l’œil. Ou les robots. Big Brother ne l'a pas raté sur coup là!

Bref, aucun écart ne lui semble permis. La bonne nouvelle c'est qu'il ne perd aucun point sur son permis. Lorsque c'est le robot qui attrape le coupable, il ne peut prouver l'identité du conducteur. Il récolte alors une contravention à payer mais aucun point ne saute.

Et pour la première fois, je n'arrive pas à être fâchée de cette autre contravention qui nous fera jeter notre argent par la fenêtre. J'en profite pour réaliser que je ne suis même pas sûre d'avoir jamais remarqué ce panneau de ralentissement de vitesse lorsque j'ai roulé dans ce coin là. J'y ferai maintenant plus attention...

jeudi, février 04, 2016

De passion et réflexions..


Attendre depuis deux heures dans la salle d'attente et vu le monde autour de nous, on s'attend à attendre quelques heures encore. Voir mon doc de famille requiert une patience de taille. Empiler les magazines que je picore sur la chaise voisine. Dénicher le journal local et y reconnaître une binette que je connais bien. 

L'homme qui m'accompagne en profite pour parcourir le dernier article de ma mini reporter préférée. Ce qui me rappelle que je dois taper son texte du mois vu que je suis sa secrétaire attitrée! Je la guide en la composition de ses articles mais je refuse de rédiger à sa place. Son contenu lui est propre. Et il est publié chaque mois dans les pages lustrées de ce Journal aux allures de magazine local.

Ceci fait qu'il n'est pas rare que l'on nous accoste, durant nos courses, à l'épicerie ou à la pharmacie, pour nous en parler. Et tous ceux qui nous en parlent n'en reviennent pas qu'elle compose elle-même ses articles mensuels qui traitent de la vie qui se déroule en son école.

Patienter à deux c'est mieux!

Trois heures plus tard, nous attendons toujours. L'homme et ma pomme avons eu le temps de lire plusieurs magazines, de discuter en profondeur et de manquer de nous endormir sur notre chaise.

On entre dans le bureau du doc juste avant minuit. Sans même s'en plaindre car c'est le prix à payer pour passer du temps avec un docteur humain qui m'appelle par mon prénom, apprécie mon esprit et regarde mon cas médical avec compréhension. Dans les cinq dernières années, j'ai croisé toutes sortes de docteurs et spécialistes, aucun ne lui arrive à la cheville.

Bref, en nos discussions de salle d'attente est passé le sujet de la passion dans une relation amoureuse à long terme. Une discussion intéressante qui nous a permis d'explorer l'état de notre couple.

Quelques jours plus tard, une publication de Humans Of New York, sur mon fil Facebook, m'accroche le regard. Ce couple d'adolescents me fait sourire et me rappelle notre conversation de salle d'attente. J'en ponds quelques réflexions que je partage en un statut du jour.

J'apprends par la suite que ce petit couple a fait quelques vibrations de Toile. Attrapés dans les filets des trolls, ce jeune couple s'est fait lapider sur certaines places publiques. Cette nouvelle me peine quelques neurones. Comme beaucoup leur naïveté me saute aux yeux mais elle me touche aussi. Je la trouve inspirante. C'est beau d'être jeune et amoureux!

Que devient la passion lorsque les années défilent?

Avec nos quinze ans de mariage, on commence à avoir une certaine expérience sur le sujet. On s'aime encore. On a mûri. On est devenus parents, On a traversé toutes sortes d'étapes et d'obstacles. Et on appris qu'à chaque épreuve de la vie, il y a deux choix, ça passe ou ça casse. Et à date, ça passe...

La vie n'est pas rose tous les jours mais l'envie d'être ensemble persiste. On a le goût de vieillir ensemble. On possède les mêmes valeurs existentielles malgré nos différences de caractères. On ressent le même engagement en la construction de notre couple. On travaille à avancer dans la même direction.

Mais qu'en est-il de la passion? À mon sens, la passion devient harmonie. Selon lui, la passion se transforme en attentions. Cultiver l'harmonie tout en étant attentionné à l'autre serait dont le fruit de notre passion de jeunesse? Cela me plait.

L'idée de fond étant de rester en phase et de se soutenir l'un l'autre. Connectés. Le but étant de se comprendre en nos différences et d'évoluer vers un même objectif de vie. La communication est primordiale. On a un couple ultra transparent.

Affronter les problèmes plutôt que les fuir est essentiel. Rien n'est jamais acquis ni gagné en un couple. Se reposer sur ses lauriers est hors de question...

J'ai grandi dans un environnement d'humains qui se séparent et qui se déchirent. Il a grandi en un environnement d'humains qui restent ensemble et qui se déchirent. Ni l'un ni l'autre n'avons d'exemple à suivre. Mais on a tous les deux des idéaux qui se rejoignent. Ces idéaux communs sont à la base de notre fondation familiale.

C'est mon mari, mon amant, le père de ma fille mais c'est aussi mon meilleur ami. Grâce à lui j'apprends ce que c'est que d'être aimée sans condition. Et si j'y pense fort, je dirais que je l'aime avec passion...

L'être parent...

Hier soir, la Miss grattouille la guitare. Intriguée par cette subite pulsion, je lui propose de chercher un cours de base sur Youtube.

Elle trouve l'idée intéressante. Je déniche la vidéo idéale pour lui apprendre quelques bases. Elle pratique durant une heure et je suis pas mal impressionnée du résultat.

 Avec ses dix ans, je la vois évoluer à vitesse grand V. Son identité se forme. Son caractère se forge. Elle vient de nous mais elle ne nous appartient pas.

Nous sommes les protecteurs, les guides de son enfance. Nous sommes à la base de sa fondation mais un jour, elle volera de ses propres ailes.. Elle sera une femme libre de ses actes et décisions. Et ce jour là arrivera trop vite pour nous.

 C'est fascinant d'observer un petit humain devenir grand. Difficile sur le coeur de maman qui doit sans cesse s'adapter à l'évolution en cours. Et en même temps si enrichissant à l'âme. C'est un processus humain qui donne aussi au parent la possibilité de mûrir. L'occasion d'approfondir ses compréhensions de la vie. Et de mettre en pratique ce qu'il en apprend...