jeudi, janvier 28, 2016

Quand un fait divers devient une page qui s'ajoute dans le grand livre de prévention d'une maman...

Dernièrement, out of the blue, en allant chercher ma puce à l'école, elle m'a dit: "Ce serait vraiment dur pour vous, hein maman, si je me faisais kidnapper comme vous avez que moi comme enfant?" Ouf! Juste d'y penser j'en ai frissonné d'horreur.

N'est-ce pas d’ailleurs la hantise de tout parent aimant? Perdre trace de mon enfant est la pire chose que je puisse imaginer. Tant que je préfére éviter d'y penser. Mais je n'évite pas de penser à tout ce que je peux faire pour en éviter la possibilité.

On en a donc profité pour discuter des différentes façons d'éviter ce genre de situation. Une conversation riche en scénarios où j'ai exploré diverses possibilités. Sans craindre de la traumatiser.

Car je crois cette philosophie qui dit que lorsque l'enfant est en âge de poser une question, il est en âge d'en entendre les vraies réponses. Celles qui lui permettront de mieux grandir.

J'ai évoqué toutes sortes de possibilités, depuis les risques de rencontres malveillantes sur Internet, en passant par les mauvaises fréquentations ou une consommation d'alcool délurée. Sachant qu'elle est déjà bien consciente des excuses d'inconnus/connus pour embarquer une fillette dans sa voiture. Je pense que c'est une discussion qui nous a toutes les deux fait du bien.

Je n'ai cependant pas osé lui avouer que si elle disparaissait de ma vie, je n'aurais sûrement plus la force de vivre...

Elle m'a posé cette question peu de temps avant que ne se déclare le battage médiatique autour de cette jeune fille dont la soirée avait bien ma tournée. En voulant échapper à l'encadrement parental et croquer à pleine dents en sa liberté individuelle, elle s'est mise en grand danger. Puis le danger l'a attrapée et a bien failli l'avaler toute crue!

Lorsque nos ados se mettent en danger...

L'appel à l'aide de son père sur les réseaux sociaux et l’intérêt médiatique qui en a rejailli a certainement contribué à la sauver in extremis du bourbier dans lequel elle s'était mise les pieds! Un si gros bourbier qu'elle s'est auto-punit! Ses parents ne peuvent maintenant plus que l'accompagner en son chemin de retour qui sera certainement ardu.

 Dieu merci pour elle et les trois autres jeunes filles qui ont été retrouvées en sa compagnie. Difficile de ne pas se demander où étaient leurs parents...

Je souhaite à Jade d'en avoir été le moins traumatisée possible et de pouvoir apprendre des leçons de cette malheureuse expérience. Je lui souhaite d'en grandir et d'en devenir plus forte. Et peut-être même de pouvoir, un jour, aider d'autres jeunes filles naïves à ne pas tomber dans les filets de ces prédateurs de la force obscure.

Son histoire a aussi mis en lumière ce coté obscur de notre société et j'espère que cela pourra réveiller quelques consciences. Changer quelques mentalités et peut-être faire évoluer notre société vers un meilleur où les jeunes filles ne sont pas exploitées comme des objets sexuels. Déshumanisées pour le plaisir de la perversité humaine...

Cette histoire me servira maintenant en mes discussions avec ma puce. Car je réalise que si l'on a déjà abordé le suicide adolescent en nos diverses discussions, l'on a encore jamais abordé le sujet de la fugue adolescence. Ce qui ne saurait tarder...

Quand Subito Texto est éducatif...

Miss Soleil est fan de l'émission des jeunes: Subito Texto. Elle m'explique qu'elle aime cette émission car cela l'aide à se préparer à ses années de secondaires. À essayer de mieux comprendre ce qui l'attend. Quand elle sera aussi grande qu'eux. Ce qui n'est pas fou du tout!

Elle me raconte souvent ce qu'elle en apprend et je trouve qu'en effet, elle y découvre un coté éducatif qui me plait. Celui lui permet de se poser des questions qu'elle me pose ensuite. Des questions importantes auxquelles je peux répondre et espérer en guider quelques réflexions. Comme ce fut le cas du suicide en les méandres de l'adolescence...

Tout comme j'ai commencé la préparation mentale de son primaire alors qu'elle commençait à parler et s'autonomiser, je prépare consciemment les bases de la communication qui nous servira en ces années complexes qui font le futur de notre relation mère/fille. Et je prie pour le meilleur...

mercredi, janvier 27, 2016

Confiture Bonne Maman et un chromosome de plus...


Touchée je suis par ce statut de Facebook qui me passe sous le nez. Écrit par la maman d'une jeune garçon trisomique. Son petit texte me touche autant que la beauté de son fils sur la photo qui l'accompagne. J'en recommande le détour...

Et je repense à ma grand-mère qui m'a souvent racontée qu'il fut un temps (avant que les trisomiques ne soient appelés des "mongoles" comme c'était le cas en mon enfance) où on appelait ces enfants là, les enfants du Bon Dieu.

La légende rurale disait qu'élever un enfant trisomique rapprochait du Bon Dieu. Qu'il y avait là un acte divin. C'est l'histoire qu'elle me contait lorsque je lui demandais pourquoi les gens disaient avec tant de méchanceté que les trisomiques étaient des mongoles...

Avec la maturité de ma quarantaine qui se tasse, je suis pas mal sûre que la grand-mère tenait la vérité en sa légende transmise. Car une fois passées les différences de surface, qui font les superficiels de nos vies, on réalise que les enfants trisomiques possèdent cette innocence et sensibilité qui les connectent en ligne direct avec cette dimension invisible où réside la foi. Quelle qu'elle soit.

Il faut beaucoup de force parentale et d'amour humain pour élever un enfant trisomique. Pour lui donner toutes les chances de s'épanouir au meilleur de ses capacités. J'ai beaucoup d'admiration pour ces parents là. Je me sens pas mal nulle à côté d'eux. Ce sont toujours des modèles dont j'aime m"inspirer les idées pour devenir meilleure.

Je sais bien que de nos jours, vouloir être une bonne maman a un petit côté pas super cool. Mais je m'en tape. Quand tu as vécu une enfance comme la mienne, en ce qui concerne la maternité, tu te rends obligatoirement compte à quel point être/avoir une bonne maman peut être cool!

Être une Bonne Maman n'a rien à voir avec être maman parfaite. C'est deux concepts bien différents. Être Bonne Maman, c'est être comme de la confiture qui fait du bien au coeur. Et c'est à chacun d'en trouver sa saveur!

En 2016, je bloguerai comme si c'était 2007!

Lever du soleil sur Montréal le 2 janvier 2016

Je blogue depuis plus d'une décennie en ce jardin de Toile. Ces dernières années ont été difficiles du coté de ma santé et j'en ai perdu ma discipline de blogue. Ce qui me peine trop souvent.

À la base, en 2003, j'aimais l’exercice de bloguer comme discipline d'écriture. Et quand je pense à ce blogue, c'est à cela que je pense...

Je réalise combien la blogosphère a changé et j'en suis quelque peu troublée. En 2016, il y a tant de gens qui veulent vivre de leur blogue que cela me fait toujours lever un coin de sourcil étonné. La commercialisation de l'action de bloguer, combiné à mes ennuis de santé, me coupe l'inspiration sous le nez! 

J'ai, au cours des années passées, accepté des partenariats. Tant que je peux y trouver de l'inspiration pour ma plume, cela me va. Mais c'est une sorte de hobby de blogue pas une ligne directive. En ma perception particulière, bloguer c'est avant tout  pratiquer l'art d'écrire. Ensuite vient le partage humain et la communication entre internautes, les échanges d'opinions et d'émotions. Puis, aprés tout ça, peuvent se dessiner les diverses collaborations possibles.

Je ne blogue pas par envie de popularité ou de postérité, je blogue par goût d'écriture et d’authenticité. Plus je blogue, plus je m'en rends compte. Si cela me fait toujours plaisir que l'on me lise, je crois que je bloguerais même si personne ne me lisait! Pour la discipline que je peux y trouver. En fait, je blogue depuis si longtemps que j'ai presque oublié le temps où je ne bloguais pas!

Sauf que depuis des années, je déblogue régulièrement pour laisser l'écriture s'égarer du coté de Facebook. Je fais un brouillon d'idée en un statut que j'archive en mon fil d'actualité. C'est mon nouveau carnet de bord. Ce n'est pas une bonne discipline.

Avec la diversité des réseaux sociaux, le blogue est devenu un genre à part. En ce genre à part, il y a maintenant tant de catégories que c'en est étourdissant. Pour ma pomme des bois qui n'aime pas être catégorisée, ce n'est guère inspirant.

Mais bloguer me manque. En me rétablissant physiquement, je tiens à retrouver cette discipline mentale d’écriture bloguesque que j'ai tant aimé explorer au cours des années.

La vie est une longue transformation de l'être ou un apprentissage de fond, c'est selon. Mes ennuis de santé des dernières années m'ont transformée bien plus que l'évolution numérique qui me fascine toujours autant. La bonne nouvelle c'est qu'ils m'ont définitivement guérie de mon FOMO. J'ai changé ma perception du temps et de ses perspectives. Le numérique fait partie de ma vie mais n'en guide pas les pulsions. Je pense avoir trouvé un bon équilibre entre réel et numérique.

Et c'est ainsi que commence cette année 2016, avec la motivation de bloguer comme je l'entends! En 2016, je veux de nouveau entendre battre mon coeur bloguesque. Pour le plaisir de la langue qui vogue. Pour le plaisir des mots qui se partagent.  Je veux donc arrêter de brouillonner sur Facebook pour mieux brouillonner ici! À suivre...