jeudi, décembre 31, 2015

Let it be...

La fameuse tempête que toute la Province attendait est enfin arrivée, quelques jours après Noël, qui n'a pas été blanc pour grand monde au Québec...

En notre micro-climat de lac, nous sommes privilégiés et nous avons eu assez de neige pour que Noël soit blanc à point. C'était parfait...

Maintenant que le Québec a retrouvé sa couleur hivernale, on peut passer à autre chose. On peut passer à l'année prochaine...

Le compte à rebours a commencé. Comme à chaque année. Naître un premier janvier, c'est être vouée à effectuer, chaque nouvel an, deux bilans intérieurs. Plus les années passent et plus c'est pareil. Impossible d'y échapper..

Alors quitte à ne pas y échapper autant l'affronter. Passer au travers. Passer à autre chose. Cette année encore, la santé est au cœur de mon actualité quotidienne. L'année qui vient de me passer sur le corps a été éprouvante, je suis heureuse de la quitter.

Depuis la paralysie faciale qui est venue bouleverser mes jours en février 2011, ma vie a pris un étrange carrefour. J'apprends désormais à vivre avec les séquelles qu'a laissé derrière lui le virus qui est venu me grignoter le nerf facial.

Cet été, s'est ajoutée à mes mésaventures médicales une tumeur ovni qui m'a dévoilée les cotés obscurs du système hospitalier. Une expérience qui s'ancre en ma mémoire. La cicatrice que j'en garde s'estompe avec les mois qui passent. Mon doc de famille trouve, qu'au final, je m'en suis bien tirée sur coup là. La tumeur était fulgurante mais bénigne. C'est donc ce que je retiens pour en finir l'année. J'ai survécu à mon corps. Une autre année. Espérons que la prochaine sera plus douce avec ma peau.

Bilan des neuf ans d'enfance...

En 2015, Miss Soleil a vécu ses neuf ans avec une douceur qui m'a fait penser l'expression #SweetNine. Une expression que je ne suis pas la seule à avoir pensé si j'en crois le hashtag que je découvre en certains réseaux sociaux. Ce qui me conforte en cette sensation douce.


En ses 9 ans, je l'ai vu se développer en son individualité avec des réflexions sages et des compréhensions pertinentes. J'ai adoré accompagner ses neuf ans. J'espère que ses dix ans, qu'elle a fêté en novembre dernier, n'anticiperont pas trop vite la fameuse adolescence...

J'ai apprécié guider les différentes directions de cette douce année enfantine. J'ai même eu l'impression que cette année en était une de récompense parentale! Une année où l'on a eu la sensation de récolter les fruits de nos efforts et de les savourer.

En ses neuf ans, la Miss a continué de performer à l'école. Elle a décidé d'ouvrir un blogue. Elle a fait un été de radio en ma compagnie. Depuis cet automne, elle est reporter de son école pour le Journal municipal. Elle chante avec la chorale. Elle a gagné une médaille d'argent à la compétition de gymnastique à laquelle elle a participé cet automne. Un peu mystifiés les parents!

D'autant plus qu'en ces neuf ans, la discipline parentale a été minime, je n'ai pas souvenir d'avoir dû sévir. Rester ferme aura suffit à bien faire. Depuis que les dix ans ont sonné, par exemple, je dois serrer davantage la vis. Une transition s'effectue et je commence à la sentir passer. Mais j'en ai vu passer d'autres. Je suis prête.

Découvrir les beautés du Saguenay et tester les hébergements insolites du Cap Jaseux
fut l'occasion de belles escapades en famille.

Reste-t-il une dernière année à se sortir de l'enfance? Avant d'entrer en cette pré adolescence qui fait frissonner l'adulte qui s'en occupe? Je l'espère de tout coeur.

Une enfance que je couve comme une mère louve. Une enfance qui se dessine au coin d'un grand lac. Entre deux parents aimants. La vie n'est pas parfaite, ni rose tous les jours, mais on essaie de la rendre la plus harmonieuse possible, selon les épreuves et les bonheurs qui la composent.

En cette année 2015, nos escapades en famille au Saguenay et au Wanderlust de Mont Tremblant nous auront permis de nous aérer les idées en beauté et aventures.

De mon coté, explorer Anguilla et la Jamaïque (reportage à venir) m'aura permis de me rappeler que je suis encore en vie. Malgré une santé qui déraille. Une santé sur laquelle j'ai dû beaucoup travailler en cette dernière année. En verrai-je germer les fruits avec cette nouvelle année? Je le souhaite de tout corps.

Quel parent suis-je?

Par les temps qui courent, je découvre, via cette lecture, que je peux me reconnaître dans différents types de parents. Ce qui ferait de moi un parent caméléon qui s'adapte aux circonstances de la vie. Je me reconnais dans plusieurs types de parents. Sauf les tiraillés! Être parent ne me tiraille pas. Être parent me fascine et m'inspire.

Si j'en crois le système de catégorisation de ce bouquin, je suis majoritairement de type équilibriste mais je peux aussi être protecteur, néo-bobo ou autonomisant. Je n'aime pas les catégories et les moules. Aussi j'aime bien l'idée de pouvoir être caméléon. De faire sa propre sauce. De créer son propre moule.

Je me considère comme cool et sévère mais ce n'est pas une option de ce livre. Je crois cependant qu'il y a deux types de parents auxquels personne n'échappe. Celui de bon ou de mauvais. Entre ces deux notions existe un large spectre qui regroupe toutes sortes d'options et de nuances humaines. Et c'est l'enfant, une fois devenu grand, qui sera en mesure de déterminer de quel côté aura penché la balance. Pas le parent.

Je regarde grandir ma fille, en essayant d'être le meilleur parent possible. C'est une motivation qui m'entraîne à devenir meilleure. À me dépasser. Car si je veux être le meilleur parent que je puisse être, je dois être la meilleure personne que je puisse être.

C'est ainsi que la parentalité guide et façonne ce que je suis, ce que je deviens. De plus, la parentalité me donne la force de lutter et d'avancer, surtout lorsque ma santé me fait tourner en bourrique.


Je vois la parentalité comme un voyage au coeur de mon humanité. L'occasion de découvrir, d'apprendre et d'évoluer. Nope, être parent ne me tiraille pas les entrailles. Être maman me tire de l'avant. Vers cet avenir que je ne connaîtrai que par la trace que j'aurai laissée en l'histoire de ma fille et de ses enfants.

Mon présent est le passé de la femme qu'elle sera. J'espère juste laisser une trace qui inspirera plus qu'elle désespérera ou attristera. Plus le temps passe et plus je me dis qu'être parent c'est pas mal plus profond que juste mettre au monde un être humain et de le mener à sa majorité...

lundi, décembre 14, 2015

Atmosphère du jour, bonjour...



Sous la pluie verglaçante, l'hiver se cherche une direction dans le village endormi. Je ne pense pas avoir jamais vu le lac si peu gelé à cette époque de l’année!

Étrange est ce temps qui nous traverse les jours de plus en plus courts. Un hiver qui n'en a pas bien l'air. Si j'avais encore mon kayak d'automne sous la main, j'aurais osé aller faire un tour de lac à plusieurs occasions ces dernières semaines...


En ma routine de maman, je vais chercher la Miss à l'école deux fois par semaine sur l'heure du midi.
Cela participe à son équilibre d'enfance et cela nous permet d'avoir des conversations fortuites qui frôlent parfois le surréalisme. C'est la magie de l'enfance qui apprend et cherche à comprendre...


La semaine dernière, au coin du village, elle me dit:

- Le temps est doux aujourd'hui.
- C'est la faute à El Niño, je lui réponds.
- C'est qui ça? Un bébé syrien à adopter?

S'en suit une conversation climatique où j'apprends que la Miss aimerait bien qu'on adopte un bébé syrien orphelin!

Elle est maintenant assez grande pour s’intéresser à l'actualité qu'elle capte en nos diverses discussions adultes et on dirait bien qu'elle a aussi à cœur la question de ces réfugiés qui font les manchettes...

Tout comme la question du climat dont il est difficile d'ignorer les changements en ce mois de décembre où les cieux sont bien gris et où il pleut plus souvent qu'il ne neige...


lundi, novembre 30, 2015

Noël à l'horizon...

Le mois dernier a filé sans que mes mots ne l’attrapent. Revenir de Jamaïque juste à temps pour Halloween. Après cette date arrive bien vite la fête d’anniversaire de la Miss. Une décennie pour la puce. De quoi me retourner un coin de cervelle...

On ajoute à cela une gastro enfantine, des journées pédagogiques et des journées de gréve, on assaisonne  d'ennuis de santé de fond avec lesquels il faut apprendre à vivre et pouf! Un mois est passé!

Un mois durant lequel j'ai réalisé le contrecoup mental de ma chirurgie estivale et où le froid commence à bien pincer la peau. La bonne nouvelle est que la neige tarde à tomber et que ça me plait! Je n'ai aucun doute qu'elle sera présente à Noël et cela sera parfait.

En ce tourbillon de quotidien, la Miss s’entraîne à une compétition organisée par son club de Gym et les parents que nous sommes passons nos fins de semaine à courir à droite et à gauche. Ce qui nous fait découvrir des endroits que l'on connaissait peu et nous permet de passer un peu de temps de couple durant ses cours.

C'est ainsi que l'on est tombé, un peu par hasard, sur le marché de Noël d'antan de Cap Santé. Un peu aussi par Instagram où j'y ai vu passer des idées de ce marché qui ont piqué ma curiosité.

De quoi ravir la puce qui sent déjà l'esprit de Noël la traverser. Une puce qui nous entraîne en son sillon d'enfance. On lui fait la surprise après qu'elle ait passée quatre heures à faire de la gymnastique. Et nous voilà partis à la découverte de ce marché de Noël qui colore la nuit...


Au fil des artisans, on déniche une décoration de saison, un cœur rustique en bois sculpté qui agrémentera le sapin à venir.

La puce flatte un alpaga et s'amuse à le nourrir alors que je me gave le regard des couleurs multicolores qui me font un peu oublier combien le frette est de retour...


On fait le tour des expositions d'artisanat (l'occasion parfaite de se réchauffer) et on découvre l'exposition des crèches où l'on apprend que dans les années 50, la mode était au bébé Jésus fait en cire. On apprend aussi que l'église, joliment illuminée, est l'une des plus anciennes de la région.


On goûte à la saveur du réduit d'érable qui fait une sorte d'eau sucrée chaude. On teste une boisson pétillante d'argousier et du sel de sésame. On flanche pour un cornet de chips fait maison et on ne peut résister à un cornet de mini beignes avant de reprendre la route!


Se nourrir les neurones...


Je suis tombée sur les capsules vidéos de TED, il y a de cela plusieurs années. J'ai tout de suite adoré le principe. La mission de TED est de propager les idées. Mais pas n'importe lesquelles, les idées qui nourrissent les neurones et qui enrichissent l'esprit par des pistes de réflexions pertinentes...

Les conférences sont disponibles gratuitement en ligne, via multiples capsules en multiples langues, sur de multiples sujets. Les conférences TED couvrent une vaste panoplie de thèmes humains qui vont de la science, la politique, l'art, la spiritualité, les questions mondiales, l'architecture ou encore la musique. Bref, il est impossible de ne pas trouver une capsule à son goût dans le monde TED!

TED me fait du bien à l'âme. J'aime m'y plonger régulièrement les idées pour me les ouvrir, me les percuter ou me les approfondir. Il y a de ces périodes en ma vie où je me nourris de plusieurs capsules par semaine pour garder le cap de mes idées que la vie fait dérailler.

La durée des capsules TED varie selon les sujets et les conférenciers. Certaines durent cinq minutes et d'autres plus d'une heure. On y retrouve toutes les facettes de l'humanité sous une forme ou une autre.

TED représente ce que j'apprécie le plus d'Internet. Cela symbolise la connaissance partagée et l'intelligence collective utilisée à bon escient. J'y retrouve le meilleur de l'humanité. Cela me donne toujours espoir en un monde plus réfléchi. À noter que YouTube recèle de capsules Ted à inspirer et que les vidéos en anglais sont généralement sous-titrées en français...

Aussi c'est avec grand plaisir que je mettrai demain à disposition de TEDxQuébec mes compétences de "fille qui tweete plus vite que son ombre" pour essayer de capter sur le vif le plus d'inspirations possibles.

Depuis quelques années, Québec participe aussi au mouvement TED avec un événement annuel où se déroulent différentes conférences. Cette année, le thème de fond est "Autres directions". De quoi piquer mes curiosités...


Je "livetweete" depuis que je suis sur Twitter, ce qui fait maintenant plusieurs années et c'est l'un de mes dadas numériques. Lorsque j'assiste à une conférence, je ne prends plus vraiment de notes, je ne brouillonne plus comme avant mais je "livetweete" sans complexe. Et quand on me demande de tweeter pour une cause qui me tient à cœur, je suis toujours au rendez-vous!

Pour en suivre les aventures numériques, il suffira donc de jeter un œil sur mon fil Twitter demain après-midi. Ceux qui le feront auront un aperçu en temps réel de ce qui se passe au théâtre Périscope dans le cadre d'un événement TED...

Et si jamais vous n'avez encore jamais mis le nez dans la dimension des capsules TED, je ne peux que vous encourager à le faire. Que ce soit en français ou en anglais, il y a certainement une capsule enrichissante à vos idées qui n'attend que d'être visionnée!

En voici une, parmi tant d'autres, de celles qui me plaisent....

vendredi, octobre 30, 2015

Natural Mystic in Jamaica..

Samedi dernier, après avoir grimpé une plantation de café dans les montagnes bleues de Jamaïque, je suis allée voir la maison de Bob à Kinsgton...

L'expérience s'est révélée plus mystique que je ne m'y attendais...

Peut-être que le fait qu'il était interdit de prendre des photos à l'intérieur de la maison m'a aidé à mieux m’imprégner de l'instant présent. Ou peut-être que cela n'y aurait rien changé si j'avais eu le droit d'en capter quelques souvenirs. Qui sait?

L'on a fait le tour de cette maison tropicale en compagnie d'une jeune guide locale enthousiaste.

Notre poignée de journalistes francophones et un trio composé de deux femmes jamaïcaines souriantes et, d'un cool touriste kényan les accompagnant, ont ainsi arpenté la maison et les souvenirs de Bob...

Inspirée par la sympathique guide, notre groupe s'est mis à visiter la maison en chantant quelques unes de ses chansons! Ça lie les esprits qui se délient. L'énergie du groupe se fait plus chaleureuse, plus conviviale. On échange et on partage. Le moment fort de la visite fut certainement la chambre de Bob, laissé à l'état...


Et puis il y a Georgie, chef cuisinier qui a suivi Bob de Trench Town et qui vit toujours là. Il vit en une petite maison bleue devant laquelle il gare son vélo. À plus de 80 ans, il est encore très actif et fait ses tours de propriété, à vélo, avec assiduité. Ce qui nous a donné l'occasion de le croiser et de le saluer...


C'est au fil de cette visite que j'ai réalisé toute la profondeur humaine de Bob. Tant de souffrances et d'intensité en la courte vie de cet homme qui a changé le monde à sa façon. Tant de foi et de conviction. Tant d'émotions. Tant d'amour à donner selon l'expression de la guide lorsque l'on mentionne sa ribambelle d'enfants...

Ouais, j'ai définitivement eu un petit frisson mystique en visitant la maison de Bob. Un moment privilégié qui restera longtemps gravé en ma mémoire. Irié Bob!



En mes sens, le voyage c'est bien plus que des paysages à regarder, c'est des personnes à rencontrer, des atmosphères à absorber, des expériences à inspirer et des horizons intérieurs à étendre. C'est des aventures à vivre...

Ainsi, je n'ai pas été tant étonnée de me retrouver en ce studio d'enregistrement à 10 heures du soir, après avoir suivi un flow jamaïcain, deux jours après cette visite de maison-musée. Ce qui m'a étonnée par exemple, c'est le résultat de cette soirée...

Le résultat est une toune de reggae composée collectivement en trois heures. Une chanson trilingue qui est pas mal meilleure que ce que je ne pouvais imaginer en mettant les pieds en ce studio tropical par lequel sont passés des musiciens comme Drake, Rihanna ou Alicia Keys...

En rencontrant David, à l'aéroport de Toronto, il m'a dit qu'il écrivait des chansons. Je lui ai alors mentionné que j'avais toujours été curieuse de comprendre comment on faisait des chansons. Trois jours plus tard, j'avais un début de réponse et je pondais, dans la foulée, un refrain en anglais! Rise up! Reach for the sun...


Un refrain aux allures de vers d'oreille. Pas mal fière la mère! Un refrain délicieusement interprétée par mon amie Isabelle qui, en une seule take a assuréIsabelle qui a fait des merveilles. David a composé avec brio les premiers accords et la portion en français qu'il a justement interprété. Nos amis jamaïcains du soir, Dale et Dwight, ont composé la partie en patois local et mixé le tout!

Dale, l'ingénieur du son nous a concocté un super beat et, comme je lui ai demandé, il m'y a ajouté une touche de dud. Le résultat est la somme de nos talents conjugués sous la pleine lune jamaïcaine. Un autre moment qui restera longtemps gravé en ma mémoire.

À minuit, la toune était emballée et nos amis nous ramenait sagement à notre hôtel. Une super soirée à Port Antonio qui aura donné une cool toune. Certainement le meilleur souvenir de voyage à ramener en mes bagages...
 

lundi, octobre 19, 2015

S'éveiller les idées grâce au «Fils d’Adrien danse» !

Il y a environ deux semaines, j'ai été invitée à assister à une représentation de L’ÉVEIL au Théâtre Périscope (en collaboration avec La Rotonde).

Même si la pièce est recommandée pour les treize ans et plus, je demande s'il est possible que ma puce, de presque 10 ans, puisse m'y accompagner.

On me répond qu'il n'y avait rien d’extrême en soi dans le spectacle et que si l'enfant est habitué à l'Art, il n'y aurait pas de problème...

Curieuse je suis de découvrir ce type de théâtre dont je ne sais pas grand chose. Si ce n'est que le sujet de fond de cette pièce traite d'émotions adolescentes et qu'elle est composée de danse contemporaine.

Vu que la Miss devra bientôt passer par cette étape existentielle et qu'elle apprécie la danse, j'ai espoir que cela puisse nous donner l'occasion d'en discuter plus en profondeur.

Je suis sensible à toutes formes d'Art. Depuis qu'elle est minuscule, instinctivement, j'essaie de la sensibiliser à l'Art sous toutes ses formes...

Au fil de mes explorations artistiques à Québec, j'ai souvent entendu parler de la troupe "Le Fils d'Adrien danse" et d'Harold Rhéaume. Je n'en ai entendu que du bien. C'est donc confiante que je nous lance à l'aventure artistique, en mode mère/fille, un doux samedi après-midi d'octobre...


Je tombe sous le charme de ce mélange de jeu et de danse qui se déroule en un décor minimaliste. J'apprécie la qualité de l'écriture et le jeu des danseurs/comédiens. L'ajout visuel d'images sur un écran en toile de fond et la musique qui lie le tout me plait.

Je me laisse entraîner par le rythme décalé de cette représentation de danse/théâtre. La poésie qui s'en dégage me touche en plein cœur. Dans le mille! Ce faisant, je déconnecte de l'extérieur pour me reconnecter de l’intérieur.

Durant l'ÉVEIL, les tranches de vies défilent. Avec elles, s'illustrent ces émotions que l'on ressent tous à l'adolescence. Alors que je ne m'y attendais point, me voilà replongée en mes souvenirs d'adolescence. Une époque rendue bien lointaine en cette quarantaine que j'apprivoise.

Du coin de l’œil, j'observe ma puce qui absorbe. Cela m'émeut. Par ces moments remplis d'intensité humaine, elle pose sa tête sur mon épaule et je profite de l'intimité de l'instant. Je repense à mon premier amour avec une distance adulte et mature. Je repense à mon début de vingtaine révoltée. Je sens remonter des émotions que j'avais presque oubliées. Des émotions qu'il me fait du bien de ressentir. Des émotions que j'analyse avec le recul de l'âge.

Et, alors que les comédiens me replongent en mon passé qui s'efface, ils projettent ma fille en son futur qui se dessine. En ce présent, où l'on s’imprègne d'art moderne, se conjugue nos temps de vie. Étrange sensation qui me bouleverse un peu...


Au sortir de cette pièce, je demande à Miss Soleil ce qu'elle en a pensé. Ce qu'elle me répond me flabersgaste! Elle me dit: "Maintenant que j'ai vu le spectacle, j'ai remarqué que quand on regarde l'amour en surface, genre ark ils s'embrassent, c'est dégoûtant. Mais quand on ressent l'amour qu'ils ont pour faire ces gestes, on voit que l'amour n'est pas quelque chose de dégoûtant mais plutôt une relation sincère entre deux personnes. J'ai réalisé que l'amour, c'était une relation mentale entre deux personnes..."

Au final, l'expérience s'est non seulement révélée à la hauteur de mes attentes mais elle les a largement dépassées! Durant les jours qui suivent, l'on en discute encore un peu et je réalise à quel point cette pièce moderne lui a permis de mieux comprendre certaines émotions humaines.

Je suis heureuse qu'en cette société hyper-sexualisée dans laquelle elle grandit, elle puisse se construire d'autres repères. Envisager d'autres perspectives de l'amour que celle de la relation physique. Et si cette pièce a marqué ses sentiments d'enfance, c'est par le fait qu'elle lui a appris que l'amour n'est pas tant physique que mental....

Depuis ses 7 ans, âge où elle m'a appris que l'expression qui tournait dans la cour d'école était "faire le sexe" et que j'ai dû lui expliquer que chez nous on faisait l'amour pas le sexe, je lui explique qu'il ne suffit pas de se coller les fesses, il faut aussi se coller le cœur!

Grâce à l'EVEIL, je crois bien qu'elle a compris ce sens que j'essaie de lui inculquer. L'importance des sentiments. Bref, je me doutais que cela nous ouvrirait l'esprit mais je ne me doutais pas à quel point cela nous révolutionnerait l'esprit. Franchement comblée la mère!

Enfin, c'est exactement pour cela que je suis sensible à toutes formes d'Art. Pour me garder l'esprit ouvert et le révolutionner dans le bon sens des choses. En tant que mère, c'est tout naturellement que je partage cet instinct artistique avec ma fille qui grandit...

Nota Bene: Une fillette qui grandit et qui blogue ses impressions de spectacle par ici...



Synopsis: Au carrefour de la danse et du théâtre, L’ÉVEIL écrit avec le corps et bouge avec la parole. Célébration des premières fois, le spectacle est construit sous forme de cartes postales : bribes, pulsions, instants de vie sans plus de mise en situation, pas d’avant ni d’après, seulement le présent avec l’adolescence comme point d’ancrage. Il témoigne de l’intensité d’un âge qui, si tout y est à la fois inconnu et possible, nous définit pour le reste de nos jours. Librement inspiré de L’éveil du printemps de Frank Wedekind écrit en 1881, la proposition fait état de l’éveil des sens, des émotions, de tout, de nous seul, mais surtout de nous ensemble. De tout ce que nous sommes, de qui nous sommes, de qui nous voulons être, de ce qui nous entoure et de ceux qui nous entoure.

À noter que suite aux représentations de L’ÉVEIL au Théâtre Périscope de Québec, l’équipe prend une pause méritée de quelques semaines avant de diriger vers Longueuil pour présenter la pièce lors d’une représentation scolaire au Théâtre de la Ville, le 17 novembre.

Ensuite les comédiens s'envoleront vers la France pour présenter la pièce dans le cadre du festival NovAdo à Rodez (2 représentations – 20 novembre 2015) et au Théâtre du Pilier à Belfort (2 représentations – 26 novembre 2015). Surveillez leur page Facebook pour en savoir plus...

vendredi, octobre 02, 2015

Une bouffée de lac après une nuit où il a gelé...


Petit tour de kayak avant d'aller chercher la Miss à l'école pour nos midis mère/fille. Princesse la ‪#‎shitzu‬ de maison n'est pas du tout rassurée de cette expédition matinale. Le lac s'agite et fouette le kayak. Le vent frais nous rappelle que l'hiver s'en viendra trop vite.

Mais ce qui me fait le plus sursauter c'est l'ÉNORME araignée qui vient se balader près de ma cuisse. Issshhh. Sursauter dans un kayak qui vogue sur un lac agité n'est pas recommandé. Note à moi - même: "Checker les bibittes à bord avant de prendre le large". Passée cette petite surprise, j'apprécie la lumière du soleil qui scintille au gré des vagues.

Au retour, le vent est assez puissant pour que je sente bien fonctionner mes muscles. Ainsi je rééduque mon bras opéré durant l'été. Et j'inspire une bonne bouffée de liberté et d'air frais pour me ravigoter les pensées mélancoliques...

Quand la compassion se faufile dans la routine matinale...

Photo: Ciriljazbec via Instagram,
Regarder des images de réfugiés qui traversent un champ de maïs. Capturés sur le vif par un photographe sur Instagram. Les montrer à la Miss qui se prépare pour l'école. Le sourcil froncé, elle me demande:

- Mais ils fuient pour aller où?
- Bonne question car beaucoup de pays ne veulent pas d'eux. 
- Ils prennent pas l'avion? 
- Non ils fuient à pieds. Cela a l'air d'aller vraiment mal dans leur pays. Ils marchent des centaines de kilomètres avec leurs baluchons...
- Mais qui les accueillent? Ils savent pas où ils vont?
- Je pense pas. Ils vont là où ça va moins mal que chez eux.
- Mais est-ce qu'on peut les accueillir chez nous?
- Je sais pas. Ça me paraît compliqué.

Pendant qu'elle s'inquiète du sort de ces pauvres gens, je n'en reviens pas qu'en 2015, on en soit encore là. À voir marcher des hordes d'humains chercher ailleurs la paix de vivre. Viendra-t-il le jour terrestre où tout humain pourra vivre librement, en paix, là où se trouve sa maison?

Immigrer n'est déjà pas simple lorsqu'on le fait par sa propre volonté. Immigrer contre sa volonté est un cauchemar éveillé. La solution ne serait-elle pas d'aider ces gens à pouvoir rester chez eux?

Photo: Ciriljazbec via Instagram,
Qu'arrivera-t-il à ce jeune couple? Comment grandira cet enfant? Où pourra-t-il reconstruire une vie calme et sereine? Ce jeune couple me touche. Et me peine. On en est encore là en 2015?

Je réalise alors que si cela devait nous arriver, la puce risquerait de se trouver vite orpheline. Entre son père diabétique et sa mère médicamentée, on a pas intérêt à s'éloigner trop longtemps de notre pharmacie. Et y'a pas de pharmacie dans les champs de maïs!

D'ailleurs les histoires d'orphelins vont de pair avec les histoires de ces réfugiés. Qui font ce murmure qui vient chuchoter en nos consciences. Nous, qui vivons ici une vie privilégiée. Je souhaite à plusieurs d'entre eux de pouvoir trouver la paix au Québec...

L'homme n'aime pas trop que j'informe la Miss de ce type d'actualité mais en discutant avec elle je ne pense pas que cela la traumatise. Les parents des enfants pris en ce conflit n'ont pas le luxe de telles considérations. Au milieu de ce champ de maïs, combien d'enfances sont malmenées?

Je pense plutôt que penser à ces inconnus, aussi humains que nous, l'aide à remettre en perspective la douceur de sa vie quotidienne. Et puis la compassion n'a pas d'âge...

jeudi, octobre 01, 2015

Cultiver l'herboriste en soi... et manger du gingembre sauvage...


La fin de semaine dernière se déroulaient les journées de la culture. Plutôt que d'aller en ville, j'ai décidé d'explorer les environs de ma brousse. Ainsi, en furetant le site web de l’événement, j'ai découvert un endroit qui a charmé toute la famille.

À l'occasion de ces journées de la culture, nous avons découvert les Jardins Atsenti Auarata. Ces jardins de plantes cultivés avec passion par Hélène Mathieu sont un petit monde en soi.

Le jardin rond d'inspiration amérindienne côtoie un potager digne de la Nouvelle France et un petit boisé sauvage.

Une vidéo publiée par @etolane le

Généreuse de ses connaissances, Hélène nous donne un petit cours d'herboristerie. De quoi se nourrir les neurones et se conscientiser aux pouvoirs des plantes. Sa boutique sent si bon, grâce aux herbes qui sèchent sous le toit, que l'on y passerait quelques heures de plus...

Mais la journée est trop belle pour ne pas explorer ce jardin local! On est prêts à en apprendre davantage sur les plantes et leurs propriétés. On part à la découverte de cette nature apprivoisée l'esprit curieux et le cœur léger...

Une vidéo publiée par @etolane le

En suivant les sentiers du boisé à l'orée du jardin, l'on découvre une adorable cabane de fenêtres. Un gros chat blanc suit la puce. Une poésie subtile imprègne l'endroit. À l'intérieur de la cabane on relaxe quelques instants. On y découvre un petit livre qui continue de nous instruire sur la nature des plantes de notre environnement.


On finit la visite avec une dégustation de tisanes locales. C'est aussi l’occasion de goûter au gingembre confit sauvage fait maison. Un privilège sachant que le gingembre sauvage est en voie d'extinction. Il est en effet illégal d'en vendre ou d'en acheter. L'on peut juste en cultiver...


Aux États-Unis, dans les Appalaches, existe tout un marché noir de cette denrée rare. En y goûtant, j'en comprends la malheureuse attraction. Et je rêve d'en cultiver en mon boisé.



Hélène nous explique que cela lui a pris cinq ans pour faire s'épanouir son plant de gingembre. Jardiner demande beaucoup de patience. Surtout quand c'est du gingembre local! Et puis il faut le récolter avec parcimonie puisque l'on arrache la racine. Mais quelle racine!

Ses graines de gingembre confit sont un pur délice. Il s'en dégage un goût fleuri, délicat et subtil. Il n'arrache certainement pas la bouche comme le fait le gingembre d'épicerie, il caresse les papilles qu'il enchante...


Nous repartons plus cultivés et les sens comblés. J'en profite pour ramener à la maison un peu de sauge à brûler et quelques tisanes à siroter. Une belle découverte locale que l'on ne manquera pas de revisiter!

Pour les intéressés, hors les journées de la culture, il suffit de communiquer par courriel avec Hélène pour qu'elle ouvre boutique et jardins aux curieux de la nature...

D'enfance et d'automne...

Cette semaine, l'automne s'installe avec un ciel de pluie morose qui rafraîchit l'atmosphère.

De ces jours où la lumière monotone ne change pas au fil des heures qui la passe.

Les feuilles commencent à colorer la forêt. Teardrop de Massive Attack en toile de fond.

Miss Soleil ennuagée se rafraîchit à la chaleur de son cocon. Après une bonne journée de repos, la fièvre semble tomber...

Aujourd'hui, après deux jours à la maison, elle retourne à l'école, reposée et revitalisée. J'espère que son système immunitaire en sera renforcé!

Aujourd'hui, le soleil est revenu, après plusieurs jours d'absence, il s'accompagne d'un froid qui mordille le moral. L'été est bel et bien finit. Mais je ne suis pas prête à ranger le kayak pour autant!

Après un été périlleux, l'on s'adapte au rythme d'automne.

La semaine dernière, en ramenant Miss Soleil à l'école, je lui demande si elle a entendu parler de la grève.

Elle me dit: "Oui les maîtresses portent souvent des T-Shirts qui en parlent où c'est écrit soutenons l'école avec des mains qui tiennent l'école. On dirait bien que le gouvernement est nono!"

Puis elle me demande: "Est-ce que le gouvernement c'est un ordi?"

Devant mon air surpris elle ajoute: "Parce-que les ordis c'est souvent mêlés et on dirait que le gouvernement a les circuits qui surchauffent! "

Avec un sourire, je croque sur le vif la pensée enfantine qui s'égare. Et s'installe l'automne...

lundi, août 17, 2015

Étudier l'amour père/fille au quotidien...

Lorsque j'ai pondu ma fille. J'ai pondu celle qu'il aimera plus fort qu'il peut m'aimer.

Je l'ai su dès la première seconde où il l'a pris en ses bras, à peine sortie de mon ventre...

Une jeune femme avec qui nous avons passé une cool soirée les observe du coin de l’œil. Elle est émue.

Elle se rappelle alors à son papa et à l'amour qu'elle a vécu et vit encore avec lui.

Elle raconte son histoire à l'homme qui s'émeut et elle conclut en lui disant: "Profite en bien maintenant car après c'est différent! Et ça ne revient jamais comme c'est maintenant".

Des paroles qui ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Le papa en question a d'ailleurs toute une philosophie sur le fait qu'il la portera en ses bras aussi longtemps qu'il le pourra. Leur amour est si fort qu'il m'hypnotise. Je me lasse pas de les croquer sur le vif.

Je sais que certaines mères peuvent jalouser cette affection entre un père et leur fille. Mais quel dommage de laisser le cœur prendre cette voie empoisonnée lorsque l'on peut s'en nourrir l'esprit meurtri! Cet amour qui m'hypnotise peut me mettre en pleine face ce que je n'ai jamais eu ni connu.

C'est plutôt par là que parfois mon cœur se débat. Mais j'en contrôle toujours les serrements en me rappelant que je fais maintenant partie de cette équation sentimentale. L'amour est guérisseur lorsqu'on lui en donne la chance... et qu'on travaille fort à maîtriser les méandres de l'esprit.

L'amour d'une père à une fille ne sera jamais quelque chose que je connaîtrai personnellement mais je suis heureuse de le percevoir à travers ma fille. J'ai souvent dû subir les jalousies de ma mère aux émotions aussi instables que l'esprit et le coeur. Je refuse de revivre ces sentiments là avec ma fille. Avec ma fille, je choisis la voie de la guérison.

Leur amour est un baume à mes peines d'enfance qu'il cicatrise...

jeudi, août 13, 2015

Expo Québec, nous voilà!

Il y a de ces invitations qui tombent à pic.

Celle que je reçois cette semaine, gracieuseté de la financière Sun Life qui sponsorise le labyrinthe géant d'Expo Québec, m'emballe carrément...

J'y découvre non seulement l'occasion d'assister à la cérémonie d'ouverture d'Expo Québec en famille mais aussi l’opportunité d'aller boire un cocktail dans les airs. J'adore!

Avec cette invitation vient aussi la possibilité d'assister au concert de Wyclef! Irrésistible. Bref, j'accepte l'invitation sans l'ombre d'une hésitation...

J'apprends que l'on pourra aller boire un cocktail au 7ième ciel même accompagnés d'enfants. Ce qui me surprend un peu et me fait d'autant plus tripper!

Les enfants n'auront qu'à boire un jus d'orange tandis que je surmonterai mon vertige avec un Mojito! Car pour y arriver, je devrais dépasser mes vertiges et ma peur du vide. Mais c'est justement là où réside tout le piment de l'aventure!

Ne dis-t-on pas que la magie se trouve lorsque l'on sort de sa zone de confort?

Ce concept de s'envoler les papilles en l'air m'a toujours attirée, intriguée, fascinée. À Expo Québec, on parle de boire un cocktail à 50 mètres au dessus du sol (plutôt que de manger un repas de chef) avec la montée du bar nommé le 7ième ciel. C'est presque pareil que de manger dans les airs et je capote!

Marième et Miss Soleil dans les coulisses
du Théâtre St-Denis en mars dernier
durant l’événement WeDay
Sans compter que ma puce saute de joie à l'idée de revoir Marième sur scène durant la première partie du spectacle de Wyclef .

Mentionnons que j'ai un gros faible pour cet artiste haïtien que j'avais adoré voir au Festival d'été, il y a tant d'années...

Une nouvelle qui la rend folle de joie. La puce saute sur le lit. Sa joie est contagieuse, je n'y résiste pas! Chez nous, on aime Marième...

Elle adore cette chanteuse qu'elle a rencontré personnellement dans les coulisses de #WeDay et dont elle connait cette chanson par cœur qu'elle se met à chanter à tue-tête.

Alors que la joie la rend folle, mon coeur sourit. Une cool journée en perspective. Une journée où je partagerai sensations et impressions en temps réel via Twitter et Instagram via le mot clic #ExpoQuébec

Espérons maintenant que la météo grognonne nous sera clémente.. #lifegoeson

Un gros merci d'avance à la Financière Sun Life pour nous permettre de nous changer les idées tout en partageant le bonheur d'une belle journée à Expo Québec!







Quand l'été déraille...

Alors que je recommençais à travailler mes piges et que je reprenais un rythme de blogue pertinent à mes sens (après une longue période médicalement difficile qui m'a fait énormément grandir), dans l'inspiration de #Parentem et le Festival d'été, heureuse je suis de reprendre du service numérique. Et voilà que me tombe une grosse tuile sur la tête. Ou plutôt dans le bras! Sonnée la mère!


Tandis que je participe à l'émission de radio Les Trolleuses à Montréal, bien installée derrière mon micro, je découvre une boule de la taille d'une bille d'un mon bras. Mon coeur bat un peu plus fort. Mon esprit joue une minute au hamster dans sa roue.

Déstabilisée, la première pensée qui me vient est: "Ah non! Je ne veux pas apprendre un truc médical dont je n'ai jamais entendu parler! Mais voyons, c'est quoi cette boule?!? Elle ne peut être là depuis longtemps! Je l'aurais remarqué! Non. Arrête. N'y pense pas! C'est pas le temps! Lâche prise!"

Je me reconcentre sur la chronique de Patrick White à mes côtés et j'essaie de ne plus y penser.

Durant la soirée qui suit, au cours d'un sympathique barbecue, je montre la boule/bille à mon amie. Et je fais tout mon possible pour ne pas trop m'inquiéter. Je passe une belle soirée qui m'aide à ne pas y penser...

Le lendemain matin, par exemple, impossible de ne pas y penser, la boule est maintenant de la taille d'une balle de golf et commence à faire mal dans le bras. Je sais que je vais devoir aller faire consulter cette chose en rentrant à Québec.

Je reprends la route de la maison, au volant d'une étonnante auto qui se conduit toute seule, ou presque...

En quelques jours à peine et près de 500 kilomètres, l'Acura RDX a définitivement contribuer à élargir mes horizons
en ce qui concerne les voitures intelligentes!


Durant une petite semaine j'ai testé l'Acura RDX et j'avoue que son intelligence automobile m'a fascinée. Ce fut d'ailleurs le sujet de ma chronique radio chez les Trolleuses sur CIBL, 101.5. 

Je dois repartir le lendemain pour le Saguenay. Invitée au Festival International des arts de la Marionnette à Saguenay. Une chambre d'hôtel m'attend et j'ai très hâte de découvrir ce festival, en famille, et de continuer l'évaluation de cette surprenante voiture...

Mais avant de reprendre la route, je dois m'occuper de cette boule en mon bras. Une boule qui commence à faire bien mal. Je prends donc le parti d'aller à l'urgence de St-Sacrement. Espérant ne pas attendre trop longtemps. Espérant avoir juste besoin d'une dose d'antibiotiques pour continuer mon été comme prévu.

Malheureusement, je ne sais pas encore que mes jours s'apprêtent à prendre un tournant inattendu!

En ce jeudi soir de juillet, où je passe les portes de l'urgence. Je ne sais pas encore que c'est les portes de l'enfer qui s'ouvrent...

Aller là où ne l'on veut pas aller. 
Ne pas avoir le choix d’affronter le défi imposé... 
Hopital St-Sacrement, fin juillet2015

Je ne sais pas que je plonge dans quinze jours d'horreur hospitalier où je passerai quinze jours à lutter pour sauver mon bras. Quinze jours qui se déroulent comme un cauchemar. Un cauchemar trop souvent éveillé qui me verra passer par les urgences de trois hôpitaux et finir, en urgence, au bloc opératoire pour une faire exciser une rare tumeur qui a la drôle d'idée de nécroser.

Pour résumer, j'ai développé en 24 heures une tumeur ultra rare, normalement bénigne, méchante de par les innommables douleurs qu'elle enclenche. Une tumeur que développe 0.01% de la population.

Une tumeur qui se compose de gras et de vaisseaux sanguins et qui, dans mon cas particulier, décide de se nécroser sur place. Évidement, cette tumeur rare a un comportement atypique.

Cet objet non identifié, durant une première semaine prisonnière du cycle horrible des urgences, et ensuite identifié comme un angiolipome atypique durant une autre semaine d'hospitalisation à l'Enfant-Jésus m'aura fait traverser l'enfer.

Physiquement de par nature. Psychologiquement de par la manière dont le système de santé m'a traitée. Jamais je n'aurais pensé être un jour si maltraitée au Québec. J'en suis encore flabergastée.

Présentement je digère. Mais plus tard, j'espère pouvoir témoigner de cette désastreuse expérience et dénoncer. Car ce que j'ai vécu en ces quinze jours est indigne de cette société dans laquelle je vis et pour qui j'ai de l'affection.

Je vis depuis 28 ans au Québec. J'ai fini de grandir au Québec. J'ai aimé le Québec comme on peut aimer un parent adoptif qui nous prend sous son aile bienveillante. Mais durant ces quinze jours hospitalisée, j'ai pour la première fois de ma vie, eu honte du Québec. Et je me sentie bien abusée par ce parent que j'aimais tant...

Après plus de dix jours prisonnière du système hospitalier inhospitalier, sentir son système nerveux en arracher...
Service de médecine interne à l’hôpital de l'Enfant Jésus. Fin juillet 2015

J'avais évidement entendu parler de combien le système de santé québécois était détraqué mais j'ai pu si bien y goûter en cette expérience que j'en suis aujourd'hui traumatisée. J'ai appris combien avoir une pathologie rare peut se révéler une horrible expérience lorsqu'il vient le temps d'essayer de se faire soigner.

En ces quinze jours à essayer de me faire soigner, j'ai été si déshumanisée que j'ai cru, par deux fois y perdre la boule! J'ai été bien opérée mais si mal soignée. Une semaine après ma chirurgie, je reprends petit à petit mes esprits.

De retour à la maison, libérée, comme une fauve sauvage moins de 24 heures après ma chirurgie, avec une pression artérielle au dessus de 200, je retrouve mes repères existentiels et je me rappelle que je suis humaine.

Ce périple médical aura fait dérailler mon été et m'aura offert une sacré prise de conscience. Une prise de conscience que je suis encore en train de digérer.

En cette mésaventure médicale, j'ai partagé régulièrement via Facebook et Instagram afin de garder une trace de tout cela en ma mémoire. J'ai apprécié le soutien moral virtuel qui en a résulté. Ce soutien humain, invisible, m'a aidé à tenir le choc des jours qui n'en finissaient plus de vouloir m'abattre.

Alors que je repense à bloguer, de loin, sans m'y forcer. Pour me désennuyer de ce repos forcé, je profite du temps qui se perd entre deux pilules de Dilaudid pour répondre aux commentaires sur Instagram.

Après avoir été stimulée à instagrammer par une copine virtuelle (via Facebook) que j'apprécie depuis plusieurs années, je me dérouille les idées. Sans jamais l'avoir rencontrée au réel, je réalise que je la considère comme une cyber-amie.

Je m'applique donc à répondre à ces dizaines de commentaires déposés au cours des quinze jours où j'étais hospitalisée. Cela me reconnecte avec moi-même. Tout en notant que jamais on n'avait tant personnellement commenté en mon fil Instagram. Enfin jamais je n'avais utilisé mon fil Instagram de manière si personnelle!

C'est toujours une question pratico-pratique en fait. À l'hôpital, Instagram s'est révélée l'App la plus pratique pour documenter l'enfer de mes heures et garder un lien avec l'extérieur.

Et puis, une abonnée, qui m'a laissé tout plein de petits mots gentils durant mon hospitalisation, m'avoue qu'elle me lit depuis dix ans et que c'est grâce à moi si elle a ouvert son propre blogue. En son coeur, je suis une cyber-amie. Je ne me souviens pas l'avoir jamais vu commenter sur mon blogue mais cela me touche profondément.

En notre nouveau monde connecté, on se lie les humanités de par nos réalités partagées et on se découvre toutes sortes d'amitiés. En ces nouvelles façons de communiquer naissent de nouvelles façons de "relationner" et j'adore en explorer le principe...

Ce lac qui me ressource, m'apaise et m'aide à mieux vieillir... Début août 2015

Lorsque j'ai commencé à bloguer, par discipline d'écriture, il y a plus de douze ans, je ne m'attendais pas au côté social de la chose.

Mais chaque personne rencontrée au réel par mon blogue s'est révélée une personne de qualité dont j'ai apprécié faire la connaissance. Ce sont des connaissances qui ont enrichit ma vie.

Au fil des années j'ai même développé une confiance du principe car je sais que ceux qui sont fidèles à mes mots partagés ici, année après année, me connaissent intimement et m'apprécient réellement.

D'ailleurs plusieurs de mes amies chères aujourd'hui, au réel,sont arrivées en ma vie par le biais de ce blogue.

Ensuite sont venus les réseaux sociaux mais c'est une autre histoire. Et rendu là, j'avais si bien compris le social de la chose que ce fut facile à apprivoiser.

Les réseaux sociaux et mes problèmes de santé ont aspirés plusieurs de mes habitudes bloguesques mais cet endroit reste ma première maison virtuelle.

Je ne blogue jamais pour être aimée mais c'est ce que je récolte. Cela me fascine. Mais je ne veux pour autant y attacher plus d'importance que j'en attache au principe même de bloguer. Celui d'écrire et d'archiver.

J'entends souvent d'autres blogueuses courir après la popularité numérique mais ce principe me laisse de glace. Elles se demandent quoi et comment bloguer pour attirer. Cela ne me parle pas. Je réalise que je blogue par besoin d'écriture et non par besoin de célébrité.

Tournée de presse familiale pour découvrir le Saguenay. Cap Jaseux. Juin 2015

Je blogue pour laisser ma plume s'envoler en liberté. Je blogue pour laisser libre cours à mes créativités. Je blogue comme j'en ai envie selon mes envies.

Si cela plait, tant mieux, si cela ne plaît pas, tant pis. Si ceux qui me lisent ont le goût de partager mes écrits ou mes photos, tant mieux, sinon tant pis! Je me fous des algorithmes divers et des analyses de popularité. Les stratégies de marketing ne m’intéressent pas. Tout cela n'influence en rien mes blogueries...

Retrouver "mon lac" 
quelques jours après ma chirurgie.
Je blogue par amour de ma langue maternelle, par souci d'authenticité humaine, par inspirations partagées.

Je blogue pour archiver le présent qui s'efface, pour laisser une trace à ma fille. Pour partager mon humanité, en toute vérité.

Au fil des années, j'ai laissé le fil de ma vie guider mes blogueries avec toujours le même souci d'honnêteté.

Si j'accepte certains partenariats, je refuse les publicités. Et je n'en fais qu'à ma tête...

Et maintenant que je retrouve ma tête et ses esprits, après quinze jours en enfer, je retrouve aussi l'envie de bloguer. L'envie toute simple de laisser couler les mots, sans m'y casser la tête...

jeudi, juillet 16, 2015

Quand les Stones envoûtent les Plaines d'Abraham dans le cadre du Festival d'été...

Revenir à 1:30 du matin du show des Stones qui s'est terminé à l'heure où le carrosse de Cendrillon redevient citrouille...

Après avoir marché 25 minutes en des vagues humaines pour retrouver mon char et après avoir été prise 40 minutes dans le trafic nocturne de fin de show, je retrouve mon coin de nature silencieux. Mais quel show! Définitivement en mon top 5 des meilleurs shows en cette vie.

Repartons du début. Après être sortie du studio de CKRL et que l'homme ait repris l'enfant, je me suis dirigée en direction de Plaines. J'ai tourné au moins 30 minutes avant de trouver une place où me garer, raisonnablement loin...

J'arrive à la tombée de la nuit et les Plaines débordent déjà. Beaucoup campent même à l'arrière de la scène. Les collines se bondent...



Si j'en crois le brouhaha de fond qui fait résonner l'horizon, les Plaines sont pleines et il n'est même pas neuf heures!




Je souffle un souhait à l'univers pour que tous mes amis soient rentrés sur le site. Comme je vis l'expérience en solo, libre comme l'air, je me dirige, d'un pas léger, vers la section VIP en humant l'air du temps. Un air qui enivre déjà.

La zone VIP est plus bondée qu'à l'habitude. À part pour Metallica, c'est rarement si bondé. On y est tout de même pas serré comme des sardines. Mais une fois sa place de prédilection trouvée mieux vaut ne pas trop bouger si on veut la garder...


Quand les Plaines se font emballées par les Stones...

Arrive Mick Jagger sur scène, arrière grand-père de son état, comme on l'a mentionné quelques heures auparavant sur les ondes de Parentem.

Dès les premières minutes du concert, une petite voix me chuchote entre deux pensées:

- Mais quelle est donc cette sexyness féline de cette bête de scène?

La jeunesse que je perçois en ses mouvements me fascine. J'y perçois un zeste d'intemporalité. Un brin d'immortalité?


Ce qui est certain c'est que je n'ai jamais imaginé qu'un arrière grand-père pouvait se déhancher et sautiller de cette façon! Fait-il du yoga au quotidien pour se tenir si forme?

Mick change de chemises et de vestes au rythme des chansons qu'il habite avec perfection. Son jeu de scène n'a rien de mécanique ou machinal. Cela m'étonne après tant d'années à tourner.

J'y perçois le cœur et la passion qui élèvent les Stones en cette sphère quasi divine que l'on vénère en cette nuit étoilée. Keith Richard, le sourire charmeur et la cigarette au bec accompagne la voix de Jagger d'une guitare affûtée qui me caresse de l'intérieur.

Lorsque Mick gambade sur le devant de ce couloir de scène qui pénètre la foule, il se trouve à moins de dix mètres de moi et je peux voir les rides qui sculptent son visage et les muscles qui bougent sous la toile fine du tissu qui les recouvre. Je commence à me sentir fondre...


Même si l'on sent l'artiste rodé en Jagger, on le sent surtout en pleine possession de ses moyens, en pleine possession de sa voix, si peu altérée par les années et les excès accumulés. Ses contorsions et déambulations sur scène se marient avec la musique qui l'emporte. Je suis fascinée.

Il s'adresse principalement au public en français et c'est si adorable que je craque. Et puis, comment résister à lui donner notre cœur lorsqu'il lance à la foule:

- Est-ce qu'il y a du monde de Saguenay ici? Du monde de Trois Rivières?

Rodés mais ni mécaniques ni blasés #FEQSTONES

Lorsque Mick Jagger coure les cheveux dans le vent comme s'il avait 20 ans, je réalise que le temps n'existe plus. Je perçois le feu qui l'anime et qui fait de lui un homme sans âge.  Il possède une intemporelle félinité qui me flabergaste!

Il capture mon imagination en sa réalité. Il possède la coolitude du chat et une énergie qui envoûte. Si j'en crois la présence intemporelle des Stones sur scène, le temps n'a ni début ni fin...


Son énergie bondissante est quasi surnaturelle. J'observe ses pas qui semblent glisser, flotter, dans la musique et je me dis qu'il habite si bien cette musique qu'elle le porte.

Il se mue en elle et elle l’élève à l'état de semi Dieu. Je réalise que l'énergie enflammée de Mick Jagger est contagieuse, elle hypnotise.

À certains moments je me demande s'il est humain et à d'autre, j'ai l'impression de le voir virevolter comme s'il était un danseur étoile en plein ballet rock. Il n'y a pas photo, il brille comme une étoile qui est tombée sur les Plaines!


Mick Jagger fait preuve de présence et d'esprit avec la foule qui l'admire d'un seul mouvement.

Il complimente le monde présent avec une sincérité qui amuse lorsqu'il mentionne combien c'était une bataille pour venir ici ce soir sur les Plaines d'Abraham!

Il remercie le public d'être encore là pour eux. Quelques chansons plus tard, il lance à la nuit:

- Quel public fantastique. Chaleureux. Merci.

Toujours en français, avec cet accent trognon qui me renverse quelques œstrogènes, il raconte qu'ils sont venus pour la première fois au Québec en 1965. Il explique que c'est ce soir la treizième visite au Québec. Est-ce pour cela que c'est si magique?

Il ondule et subjugue 100 000 personnes tout en ne manquant pas d'être reconnaissant de ce fait. Et voilà que du coup, je me mets à onduler aussi...

Je suis si époustouflée de le voir si vaillant et fringuant que j'en perçois un mélange de passion et de résilience savamment conjuguée en une vie exceptionnelle. Me voilà inspirée, quasi transcendée.

Lorsqu'ils enchaînent Sympathy for the Devil, je suis vendue! Suis-je perdue ou retrouvée? Je ne sais plus. Mais je sais que je suis entièrement heureuse d'être là!


Une vidéo publiée par @etolane le




Mes 20 ans me reviennent en mémoire. Quand un pépé de son âge t'insuffle un tel souffle de jeunesse, que faire d'autre que de te laisser aller? S'il est capable de se démener comme un diable sous mes yeux interloqués, je peux bien danser un coup même si j'ai l'impression de ne plus avoir de jambes!

Après tout, à coté de lui, je suis toute jeune, j'étais même pas née en 1965! Et pourtant je suis sûre que Jagger bondissait déjà sur scène comme un beau diable avec le feu dans le sang..

La première fois que j'ai vu les Rolling Stones, c'était au Stade Olympique à Montréal, en décembre 1989, j'avais 16 ans pour un dernier mois. J'avais trouvé le son pourri et le groupe vieillot. J'avais trouvé ça bof.

Je connaissais alors peu leurs chansons que j'ai plutôt écouté par la suite. Tant d'années plus tard, je trouve que j'ai pas mal plus vieillit qu'eux!

Subjuguée par la félinité intemporelle de Jagger

Le spectacle que donnent les Rolling Stones sur les Plaines ce soir, c'est de la bombe. D'où je suis, le son est excellent et le coté visuel avec écrans et projecteurs est impressionnant.

En symbiose avec la musique, en symbiose avec ses compères de scène, Mick se donne tout entier et c'est magnifique d'être là pour en ressentir l'énergie partagée. Le coeur des Stones palpite de tant de passion musicale qu'il en répand une tonne de bonheur humain dans la nuit.

On sent la fraternité qui lie ces compères de longue date, c'est presque émouvant.



Mais comment un grand - père de cet âge vénérable peut-il encore onduler de même, se mouvoir comme un jeune félin, prendre des sprints de scène les cheveux dans le vent?

Sur scène, Jagger est d'une séduction hallucinante. Ce soir, il m'a hallucinée.

À la grande messe des Stones, Mick se fait ange de la nuit

72 ans de vie physique mais bondissant comme un jeune de 20 ans.

Malicieux comme un gamin de 12 ans. Sensuel comme un homme de 30 ans.

Ridé comme un vieux parchemin égyptien et musclé comme une panthère.

Ce soir, je me suis laissée envoûter par Mick Jagger.

Ce soir, j'ai vu un Dieu du rock vivant et j'ai presque eu l'impression de participer à une gigantesque messe en plein air.

Ce soir, Québec a vibré avec les Stones et la foule comblée a définitivement passé une magnifique nuit d'été.

Les shows de cette envergure, c'est de l'humanité en harmonie qui s'accorde sur de mêmes notes. C'est plus de 100 000 personnes qui chantent d'une même voix. C'est un souffle de bonheur humain délirant qui embrase les Plaines d'Abraham.

Et à chaque fois que je participe à une telle expérience, je pense à tous les soldats qui ont péri ici en ces temps mémoriaux et je me dis que le monde a bien changé. Pour le mieux...

Le spectacle finit en un feu d'artifice, vu comment il a déchiré sa mère, c'est de circonstance. Parfait, du début jusqu'à la fin.


Une vidéo publiée par @etolane le


Alors que la foule se fait vague humaine, j'écoute les conversations qui m'entourent. J'ai rarement vu une foule si comblée. J'adore comment les générations s’entremêlent en ce type d’événement de Festival d'été qui rassemble les foules pour le meilleur de nos vies.

Tout le monde est heureux. Les Stones ont transmis du bonheur à une centaine de milliers de gens qui se retrouvent unis en une même énergie. Ça aussi c'est la magie du Festival d'été!

En sortant du site, une dame me fait sourire et me retourner lorsqu'elle s'exclame:

- J'ai 52 ans et j'étais brûlée à la quatrième toune. Incroyable comment il se donne!

Alors que je suis un flot humain en direction de mon auto. Je ne compte plus les fois où j'entends un ou une inconnue s'exclamer de combien ce show était bon. 

Le seul commentaire négatif que mes oreilles ont intercepté (à intégrer mes pas à la foule mouvante) fut l'un qui se plaignait qu'ils n'avaient faits que des hits. Mais celui là doit être capable de se plaindre d'un rayon de soleil au paradis!

J'en ai entendu plusieurs dire qu'ils en ont eu pour leur argent. Et même d'autres dire que c'était pas cher la passe pour un tel show! L'un mentionne la passion de la scène de Mick Jagger. Un p'tit jeune, qui passe mes pas, s'exclame:

- Tellement c'était bon, j'ai même pas de mots ostie!

Et la foule marche. Sereinement. Plus on accumule les kilomètres qui nous séparent des Plaines, plus elle se fait silence, fatiguée mais enrobée de cette vibration particulière qui fera de cette soirée un autre spectacle à insérer en nos annales de Festival...