jeudi, décembre 31, 2015

Let it be...

La fameuse tempête que toute la Province attendait est enfin arrivée, quelques jours après Noël, qui n'a pas été blanc pour grand monde au Québec...

En notre micro-climat de lac, nous sommes privilégiés et nous avons eu assez de neige pour que Noël soit blanc à point. C'était parfait...

Maintenant que le Québec a retrouvé sa couleur hivernale, on peut passer à autre chose. On peut passer à l'année prochaine...

Le compte à rebours a commencé. Comme à chaque année. Naître un premier janvier, c'est être vouée à effectuer, chaque nouvel an, deux bilans intérieurs. Plus les années passent et plus c'est pareil. Impossible d'y échapper..

Alors quitte à ne pas y échapper autant l'affronter. Passer au travers. Passer à autre chose. Cette année encore, la santé est au cœur de mon actualité quotidienne. L'année qui vient de me passer sur le corps a été éprouvante, je suis heureuse de la quitter.

Depuis la paralysie faciale qui est venue bouleverser mes jours en février 2011, ma vie a pris un étrange carrefour. J'apprends désormais à vivre avec les séquelles qu'a laissé derrière lui le virus qui est venu me grignoter le nerf facial.

Cet été, s'est ajoutée à mes mésaventures médicales une tumeur ovni qui m'a dévoilée les cotés obscurs du système hospitalier. Une expérience qui s'ancre en ma mémoire. La cicatrice que j'en garde s'estompe avec les mois qui passent. Mon doc de famille trouve, qu'au final, je m'en suis bien tirée sur coup là. La tumeur était fulgurante mais bénigne. C'est donc ce que je retiens pour en finir l'année. J'ai survécu à mon corps. Une autre année. Espérons que la prochaine sera plus douce avec ma peau.

Bilan des neuf ans d'enfance...

En 2015, Miss Soleil a vécu ses neuf ans avec une douceur qui m'a fait penser l'expression #SweetNine. Une expression que je ne suis pas la seule à avoir pensé si j'en crois le hashtag que je découvre en certains réseaux sociaux. Ce qui me conforte en cette sensation douce.


En ses 9 ans, je l'ai vu se développer en son individualité avec des réflexions sages et des compréhensions pertinentes. J'ai adoré accompagner ses neuf ans. J'espère que ses dix ans, qu'elle a fêté en novembre dernier, n'anticiperont pas trop vite la fameuse adolescence...

J'ai apprécié guider les différentes directions de cette douce année enfantine. J'ai même eu l'impression que cette année en était une de récompense parentale! Une année où l'on a eu la sensation de récolter les fruits de nos efforts et de les savourer.

En ses neuf ans, la Miss a continué de performer à l'école. Elle a décidé d'ouvrir un blogue. Elle a fait un été de radio en ma compagnie. Depuis cet automne, elle est reporter de son école pour le Journal municipal. Elle chante avec la chorale. Elle a gagné une médaille d'argent à la compétition de gymnastique à laquelle elle a participé cet automne. Un peu mystifiés les parents!

D'autant plus qu'en ces neuf ans, la discipline parentale a été minime, je n'ai pas souvenir d'avoir dû sévir. Rester ferme aura suffit à bien faire. Depuis que les dix ans ont sonné, par exemple, je dois serrer davantage la vis. Une transition s'effectue et je commence à la sentir passer. Mais j'en ai vu passer d'autres. Je suis prête.

Découvrir les beautés du Saguenay et tester les hébergements insolites du Cap Jaseux
fut l'occasion de belles escapades en famille.

Reste-t-il une dernière année à se sortir de l'enfance? Avant d'entrer en cette pré adolescence qui fait frissonner l'adulte qui s'en occupe? Je l'espère de tout coeur.

Une enfance que je couve comme une mère louve. Une enfance qui se dessine au coin d'un grand lac. Entre deux parents aimants. La vie n'est pas parfaite, ni rose tous les jours, mais on essaie de la rendre la plus harmonieuse possible, selon les épreuves et les bonheurs qui la composent.

En cette année 2015, nos escapades en famille au Saguenay et au Wanderlust de Mont Tremblant nous auront permis de nous aérer les idées en beauté et aventures.

De mon coté, explorer Anguilla et la Jamaïque (reportage à venir) m'aura permis de me rappeler que je suis encore en vie. Malgré une santé qui déraille. Une santé sur laquelle j'ai dû beaucoup travailler en cette dernière année. En verrai-je germer les fruits avec cette nouvelle année? Je le souhaite de tout corps.

Quel parent suis-je?

Par les temps qui courent, je découvre, via cette lecture, que je peux me reconnaître dans différents types de parents. Ce qui ferait de moi un parent caméléon qui s'adapte aux circonstances de la vie. Je me reconnais dans plusieurs types de parents. Sauf les tiraillés! Être parent ne me tiraille pas. Être parent me fascine et m'inspire.

Si j'en crois le système de catégorisation de ce bouquin, je suis majoritairement de type équilibriste mais je peux aussi être protecteur, néo-bobo ou autonomisant. Je n'aime pas les catégories et les moules. Aussi j'aime bien l'idée de pouvoir être caméléon. De faire sa propre sauce. De créer son propre moule.

Je me considère comme cool et sévère mais ce n'est pas une option de ce livre. Je crois cependant qu'il y a deux types de parents auxquels personne n'échappe. Celui de bon ou de mauvais. Entre ces deux notions existe un large spectre qui regroupe toutes sortes d'options et de nuances humaines. Et c'est l'enfant, une fois devenu grand, qui sera en mesure de déterminer de quel côté aura penché la balance. Pas le parent.

Je regarde grandir ma fille, en essayant d'être le meilleur parent possible. C'est une motivation qui m'entraîne à devenir meilleure. À me dépasser. Car si je veux être le meilleur parent que je puisse être, je dois être la meilleure personne que je puisse être.

C'est ainsi que la parentalité guide et façonne ce que je suis, ce que je deviens. De plus, la parentalité me donne la force de lutter et d'avancer, surtout lorsque ma santé me fait tourner en bourrique.


Je vois la parentalité comme un voyage au coeur de mon humanité. L'occasion de découvrir, d'apprendre et d'évoluer. Nope, être parent ne me tiraille pas les entrailles. Être maman me tire de l'avant. Vers cet avenir que je ne connaîtrai que par la trace que j'aurai laissée en l'histoire de ma fille et de ses enfants.

Mon présent est le passé de la femme qu'elle sera. J'espère juste laisser une trace qui inspirera plus qu'elle désespérera ou attristera. Plus le temps passe et plus je me dis qu'être parent c'est pas mal plus profond que juste mettre au monde un être humain et de le mener à sa majorité...

lundi, décembre 14, 2015

Atmosphère du jour, bonjour...



Sous la pluie verglaçante, l'hiver se cherche une direction dans le village endormi. Je ne pense pas avoir jamais vu le lac si peu gelé à cette époque de l’année!

Étrange est ce temps qui nous traverse les jours de plus en plus courts. Un hiver qui n'en a pas bien l'air. Si j'avais encore mon kayak d'automne sous la main, j'aurais osé aller faire un tour de lac à plusieurs occasions ces dernières semaines...


En ma routine de maman, je vais chercher la Miss à l'école deux fois par semaine sur l'heure du midi.
Cela participe à son équilibre d'enfance et cela nous permet d'avoir des conversations fortuites qui frôlent parfois le surréalisme. C'est la magie de l'enfance qui apprend et cherche à comprendre...


La semaine dernière, au coin du village, elle me dit:

- Le temps est doux aujourd'hui.
- C'est la faute à El Niño, je lui réponds.
- C'est qui ça? Un bébé syrien à adopter?

S'en suit une conversation climatique où j'apprends que la Miss aimerait bien qu'on adopte un bébé syrien orphelin!

Elle est maintenant assez grande pour s’intéresser à l'actualité qu'elle capte en nos diverses discussions adultes et on dirait bien qu'elle a aussi à cœur la question de ces réfugiés qui font les manchettes...

Tout comme la question du climat dont il est difficile d'ignorer les changements en ce mois de décembre où les cieux sont bien gris et où il pleut plus souvent qu'il ne neige...