lundi, mars 23, 2015

Il y a-t-il un "Sweet Ten"?

Retenir mon souffle pendant que l'on papote à son retour de l'école.

Elle donne de l'eau aux plantes en même temps qu'elle me parle de sa journée.

Elle enlève les feuilles mortes, fait un peu de dégâts. Elle se ramasse sans que je n'ai besoin de rien dire. Je la croque au passage sans même qu'elle ne s'en rende compte...

S'il y a le "Terrible Two", le "Fucking Four", et tout ce qui fait les difficultés d'élever et d'éduquer l'enfance, est-ce qu'il n'y aurait pas aussi le "Doux Dix" ou "Sweet Ten" que l'on oublie de mentionner?

Cette saison d'enfance où l'on récolte les fruits des graines plantées, cultivées et trimées pendant dix ans?

Depuis qu'elle a eu ses neuf ans, je vois émerger une maturité humaine qui m'accroche les idées. Une maturité qui s'éveille comme une chenille sort de son cocon. Une nouvelle autonomie se forme, elle transitionne doucement d'enfant à jeune fille et je retiens mon souffle. Fascinée.

Ce faisant, elle me remplit le coeur de ces petits bonheurs que j'accroche en ma mémoire maternelle...

mercredi, mars 18, 2015

Question du jour, bonjour!


Avez-vous l'habitude de remarquer les pensées inutiles qui circulent en votre esprit. Avez-vous conscience des pensées toxiques qui polluent le cours de vos idées?

Si vous avez l’habitude de ranger, trier et recycler sur le plan matériel, est-ce que l'idée vous vient aussi de trier les pensées de façon à comprendre lesquelles sont inutiles et bonnes à jeter?

mardi, mars 17, 2015

Une vie à la fois...

En ma logique personnelle, vivre une seule vie est illogique. La première fois que ce fait m'a semblé logique, j'étais en maternelle...

En ce petit village jurassien, où j'ai grandi au milieu des années 70, le concept de réincarnation n'existait tout simplement pas dans les esprits.

Cela ne faisait pas partie des concepts de vie que prêchait le curé  les dimanches. J'ai vite compris qu'exprimer cette logique intérieure rimait à me faire prendre pour une folle...

Vers 10 ans, j'ai vu un premier film américain sur la réincarnation et je me suis dis: "Ah ben, y'a pas que moi qui possède ce type d'imagination!" Cela m'a quand même un peu rassurée sur mon état mental.

Vers 14 ans, fraîchement immigrée à Montréal, j'ai découvert le bouddhisme et ses principes de réincarnation. Enfin, j'ai pu respirer librement. Je n'étais pas folle!

J'avais juste un peu plus de mémoire que mes pairs. Juste une particularité de plus à ajouter à ma collection d'excentricités. Pas de quoi en faire un plat...

Une pensée, un geste, une action à la fois...

Sur l'heure du midi, on explore les défis de l'App ‪#‎WeDay‬ où nous avons été invitées à participer avec Miss Soleil...

L'enfant et la mère s'inspirent de concert autour d'un chili qui tiédit. Tomber sur une cause liée au racisme. La mère capte que l'enfance n'y capte rien.

Demander:

- Lily, c'est quoi un raciste? 
- Ben c'est ceux qui mangent des racines non? 
- Heu... 

Réaliser qu'il y a lacune à son savoir. Répondre:

- Non c'est ceux qui croient que les humains sont pas égaux à cause de la différence de couleurs de peau ou de leurs cultures... 
- Ahhhhh mais ça existe vraiment? Alors c'est comme avec ceux qui disent des femmes qu'elles sont pas égales? 
- Exactement.

Et l'on continue d'explorer cette liste de défis positifs à faire dans la vie quotidienne. On tombe alors sur le défi de partager l'appréciation de ses professeurs (#We365 #petitsmotsdeSalomeCasas) et là, en un éclair d'enfance spontané, elle s'exclame

- Ah ben là je le fais! Depuis le temps que je veux le faire!

Et elle s'en va chercher ses crayons de couleurs...

Pour la petite histoire, il y a quelques semaines, la maîtresse de la Miss a fait une fausse couche. Elle a dû manquer presque un mois d'école, à la grande peine de Miss Soleil. Une expérience qui aura permis à la classe de vivre quelques petits bouleversements.

Durant deux midis passés, Miss Soleil a désiré faire un gentil dessin à sa maîtresse. Mais soit le temps lui a coupé l'inspiration ou son insatisfaction devant son dessin a cassé son élan initial.

Bref, ce geste de gentillesse ne s'est pas concrétisé. Jusqu'à maintenant. Inspiré par cette initiative d'Unis pour l'Action. Je pense que cet événement prochain l'inspirera tout autant qu'il m’émouvra.

À suivre...

lundi, mars 02, 2015

D'enfance et de givre...


Et pendant que les adultes en ont ras-le-bol des matinées à -30. L'enfance en pyjama se fait une raison et explore sa créativité givrée. Les enfants ont bien à nous apprendre quand vient le temps de prendre la vie du bon coté...

Braver le froid, capturer des caribous et des loups. Bref, s'éclater par -35!

Dans la lancée de notre escapade sur les Plaines et de celle sur l'Avenue Cartier, on continue d'affronter le froid en allant voir le fameux défilé de Bonhomme...

Encore une fois, l'enthousiasme enfantin nourrit mes forces maternelles. L'invitation Télus à profiter du défilé en mode VIP ne se refuse pas non plus! Cependant, encore une fois, la météo annonce -35...

On part à l'avance et on gare l'auto à un kilomètre de notre destination. Durant la parade, les rues sont si bien bloquées à la circulation qu'il vaut mieux marcher...


Garé sur St-Jean, l'on monte les rues qui mènent au défilé, veux veux pas, ça réchauffe! On arrive à temps. On atteint l'espace VIP qui se distingue par son espace aéré, son estrade qui procure une bonne vue sur le défilé et de gentilles dames qui offrent caribou et boissons chaudes à volonté.

Il fait toujours - 35. L'air pince chaque morceau de peau exposée. Même bien habillé, on sent le froid chercher toutes opportunités de croquer de la chair fraîche! L'on a 40 minutes d'avance sur le défilé.

Je vais me chercher un caribou, puis deux. Le deuxième commence à me réchauffer. Les enfants s'amusent dans l'espace libre et je sens le froid intense se faufiler dans chaque interstice pour me congeler la peau. C'est le temps de sortir les "hot pads"!

Un troisième caribou pour la bonne cause et mon humeur, malgré le froid, commence à sérieusement s'alléger.

Mais il fait encore -35! Je n'hésite même pas à envoyer un hot pad dans mon legging recouvert de mon pantalon de neige!

Au final, j'ai un hot pad dans le cou, un autre dans une botte et un troisième qui me réchauffe ces endroits que l'on ne mentionne pas!

Arrive enfin la parade. Les enfants se posent sur les bancs surélevés et écarquillent grand les yeux. Leur bonheur fait mon bonheur.

Avec la parade embarque une étrange fièvre hivernale. Une fièvre de joie. Cette énergie est si intense qu'elle en devient palpable et contagieuse.

Les enfants s'en gavent sans scrupule et je me sens y succomber subtilement. La fantaisie des chars allégoriques, les chansons, les trompettes. Il se dégage une chaleur humaine dans laquelle il fait bon s’imprégner par -35!

Le brouhaha ambiant est à la fête et ça fait un bien fou au moral. Ainsi je me retrouve à chanter "Je suis un africain à Québec" sans même y penser.


Les gens sourient, chantent et crient. Il fait un froid d'enfer et en même temps l'atmosphère est à la joie de vivre. Le contraste me frappe tant que je me dis que cela doit être ça la magie du défilé!








Les enfants, qui profitent d'une vue imprenable sur le défilé, s'en mettent plein la vue. Leurs yeux pétillent et font fondre les parents que nous sommes! Rien que ça vaut bien la peine de se geler une fesse par -35 degrés sous la lune!


À noter un gros coup de coeur pour les loups de la Sepaq...



Quand passe le dernier loup devant moi, je suis rendue. J'ai attrapé la fièvre du défilé du Carnaval de Québec!


Au final je confesse avoir bu quatre caribous, deux chocolats chauds, une soupe de poulet et avoir eu un fun fou.

Fou sachant combien le froid faisait partie du tout! Mais c'est ça le point du Carnaval non? Trouver le moyen de transformer le frette en fun?  Et en profiter pour y ajouter une touche de fantasmagorie? 

Quoi qu'il en soit, je ne regrette pas d'avoir bravé le froid! J'ai ainsi pu découvrir que même par -35, on peut s'amuser dans la nuit folle!

Un gros merci à Télus pour son invitation à profiter si bien du défilé en famille!

S'il a fait extrêmement froid, il a fait bon trouver une estrade où s’asseoir, une couverture pour se réchauffer  de l'extérieur et des caribous pour se réchauffer de l'intérieur!

San oublier le cadeau de présence qui a ravi la geekette en ma vie. Une batterie externe pour appareil mobile qui ne peut que se révéler utile en mes différentes pérégrinations!

Toutes les photos du défilé par là...

dimanche, mars 01, 2015

À l'attaque du Carnaval!


Cet hiver est le plus froid depuis 115 ans, c'est pas moi qui le dit, c'est les experts! Et je l'avais bien remarqué. Merci!

Cet hiver déchire sa mère avec des -30 à répétitions. Des grands froids qui ne lâchent pas. La dimension dans laquelle on évolue est définitivement polaire. Et... pas le choix, on apprend à vivre avec puisqu'on vit dedans!

À noter que lorsque l'on apprend à vivre avec une difficulté ajoutée, il faut aussi apprendre à s'amuser. Malgré la difficulté! C'est un défi en soi.

J'avoue que sans l'enthousiasme de Miss Soleil pour Bonhomme et le Carnaval, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de m'aventurer sur les Plaines d'Abraham par l'une de ces autres journées à -35!

De ces journées qui font du quotidien une aventure. Une aventure car le danger, aussi contrôlé soit-il, rôde dans le frette qui congèle tout sur son passage...

De ces journées où il faut ramasser toutes ses forces en un même élan pour affronter l'extérieur! Ce faisant, je réalise que le Carnaval a définitivement le don de changer les idées congelées. De les sublimer.

Partir à l'aventure d'un après-midi sur les Plaines

En se plongeant dans le Carnaval, on accepte le froid. Les plus assidus l'encenseront. Ce qui n'est pas mon cas...

En ce festival hivernal, on prend cependant le parti de se réchauffer les idées en s'amusant dehors. Et ça marche!



On part cultiver le bonheur hivernal des enfants. On embarque avec nous une amie de la puce. Les deux ont un fun noir! On y retrouve des amis et on s'amuse du froid. En souriant parfois jaune...

On dévale les collines glacées, on dévore une queue de castor, on s’imprègne de cette atmosphère de fête givrée qui règne sur les Plaines. On congèle sur les bords mais cela fait partie du jeu.

Le Carnaval de Québec a le subtil pouvoir de transformer le frette en fun, Mine de rien, ça réchauffe le cœur. Perceptiblement. Les gens y retrouvent le sourire, il y règne une bonne humeur de fond qui fait du bien au cœur. Les plus extrêmes en profitent même pour sortir leurs bikinis!


De retour à la maison, je m'accroche à ces perceptions tout en grelottant sous ma couette. Le temps que ma chair se réchauffe. Il a fait frette en maudit! Un après-midi sur les Plaines par -35, ça fouette! Et j'ai survécu.

Et c'est là où l'aventure prend tout son sens. En cette force qui émerge et se rappelle à nous. Quand on part à l'aventure et que l'on en revient sain et sauf, on en revient toujours plus fort...

Et quand l'aventure a des allures de Carnaval, il devient bien facile d'accumuler quelques grammes de force et de fun!

Toutes les photos de l'aventure par là...