Mardi matin. - 35 (sans facteur vent) à 6:30 am.
Il doit bien y avoir quelqu'un, quelque part, qui compte combien de matins à -30 et des poussières on collectionne depuis que 2015 a commencé!
Une belle collection de matins arctiques qui s'additionnent...
Autour de la table du petit déjeuner, on délire un peu.
Le froid étant ce sujet d'actualité cuisant. Cet hiver déchire sa mère!
Me vient alors l'idée de tester le cri matinal.
La Miss accorde si bien son rugissement au mien qu'elle en flabergaste son père. J'explique:
- Parait que c'est bon d'aller crier au dessus d'une colline!
- Ça fait revenir le chaud?
Me niaise l'homme en croquant dans sa tartine...
Le second cri où j'y insère la douleur faciale laisse en plan l'enfance, incapable de canaliser une telle intensité primale. Elle s' exclame:
- Ouf, je me rends pas là moi!
Ce qui me rassure et me fait sourire à la fois. Nobody wants to go out there. Bref, par -35 de grand matin, on délire dans la cuisine...
Et vous, comment gérez-vous le frette qui se répète?
mercredi, février 25, 2015
samedi, février 21, 2015
Un vendredi matin inspiré avec David Desjardins dans les ateliers de Bonhomme!
Inscrite durant la semaine sur la liste d'attente pour une conférence des Creative Mornings, je reçois un billet numérique le jeudi soir.
Vendredi, de très bon matin, je prends la route en direction du quartier général du Carnaval de Québec.
Une route longue et jonchée de trafic matinal. Une route où je dois gérer maintes émotions.
Dont celle, effrayante, de manquer de lave glace, sur l'autoroute. Quiconque en connait les affres me comprendra facilement. Ahhhhh....
Étant déjà subtilement à la bourre, m'arrêter est hors de question. Je raisonne l'émotion qui me panique les pensées à mesure que mon pare-brise s’obstrue. Gérer l'émotion laisse la place à une idée que je trouve absolument géniale sur le moment.
Profiter du ralentissent routier pour ouvrir ma fenêtre et asperger mon pare-brise avec la bouteille d'eau en mon sac. Yes, Ça marche! Bon, c'est artisanal et plutôt original mais cela dépanne. J'arrive enfin à destination. Saine et sauve.
Il fait un froid sibérien et je trouve marrant l'idée d'aller jeter un œil dans les coulisses du Carnaval. De plus, la conférence du jour est animé par David Desjardins. Connaissant l'énergumène, elle ne peut être qu'intéressante...
En prenant un chaï offert par Monsieur T, je papote avec un copain et en salue un autre. Je m'amuse de voir un étrange Narval (aperçu durant le défilé du Carnaval). Et c'est parti!
S'inspirer les idées matinales
Le thème du jour, dirigé par David Desjardins, porte sur le climat anxiogène de nos sociétés modernes.
Il explore ainsi le thème de la peur. Celle qui se transforme en anxiété. De ces peurs qui forment les multiples angoisses de nos sociétés modernes. Des peurs souvent irraisonnées, générées par l'émotion qui oublie de réfléchir.
Pour illustrer sa pensée, il propose l'image d'un parc rempli d'enfants et de parents branchés, un beau jour d'été. Arrive un inconnu louche dans le décor. Instinctivement, comme des chiens de prairies, les parents se mettent à renifler l'inconnu. Embarque la peur. Invisible. Collective. Les adultes ne perdent pas de temps à imaginer le pire. Des forces invisibles conspirent pour leur inspirer cette peur instinctive qu'ils ressentent.
Bombardés d'actualités toujours plus catastrophiques les unes que les autres, nous sommes programmés à cultiver les peurs. Des peurs souvent irrationnelles...
En effet, il est bien rare qu'un inconnu kidnappe un enfant, en plein jour, dans un parc. Mais si les circonstances s'y prêtent alors la peur se faufile. Et le parent frémit. Réagit. Sans réfléchir.
Ce qui me rappelle à l'esprit un documentaire vu dernièrement. Il y était question de la peur de prendre l'avion déclenchée par l'effondrement tragique du World Trade Center. Ironiquement, en cette vague de peur, moins de gens ont pris l'avion pour privilégier la voiture et l'on remarqué une augmentation des accidents routiers!
Selon David Desjardins, l'on vit dans une société anxieuse. Une société qui semble cultiver la volonté du risque zéro. Ne plus vouloir prendre de risques. Laisser la peur contrôler l'action. S'immobiliser. Car avancer dans la vie, c'est aussi apprendre à gérer les risques...
Gérer la peur du risque
La peur est un phénomène de survie qui se révèle utile en certaines situations mais le reste du temps elle est inutile sinon futile. Et comble d'horreur, elle paralyse!
Pourtant jamais l'on a vécu d'époque plus confortable. La vie n'a jamais été aussi simple et facile!
Comme je le crois aussi personnellement, David Desjardins nous rappelle combien nous vivons aujourd'hui à une époque sécuritaire. Peut-être même la plus sécuritaire de notre histoire humaine...
Le monde est plus sûr qu'avant et pourtant les enfants d'aujourd'hui obtiennent à 14 ans l'autorisation de faire les choses que des enfants de 8 ans faisaient auparavant. En poursuivant cette volonté du risque zéro, on perd l'habitude de prendre des risques. Et cela nous nuit!
On perd l'habitude d'apprendre ce que le risque enseigne. Paradoxalement on vénère de plus en plus ceux qui prennent des risques et les sports extrêmes sont de plus en plus populaires...
Ah! la débilité humaine! Souvent je me dis que si la connerie humaine était mortelle, il y aurait hécatombe. Et si je pousse l'imaginaire en cette direction, je me demande comment évoluerait une humanité où la connerie est mortelle?
Par instinct de survie, l'humain apprendrait obligatoirement à contrôler ses conneries. Arriverait-on plus vite à un monde meilleur? Comme je m'y attendais, la pertinence de ce garçon me stimule les neurones.
Il explique combien il est bon de prendre des risques pour en apprendre les leçons, je souris intérieurement. Selon ses sources, les pires délinquants sont des gens à qui on a jamais appris à prendre de risques...
Anecdote Alligator!
Mais s'il est bon de prendre des risques intelligents, prendre des risques imbéciles est bien con. Ce qui, d'un coup, me fait penser à la peur collective des alligators.
À chaque fois que je suis allée faire un tour en Floride, ou encore en Louisiane, j'ai creusé cette peur primitive du crocodile. Je suis passée au travers lorsque j'ai réalisé que la majorité des décès d'humains par alligators étaient causés par la connerie humaine. Cela m'a tant rassurée que j'ai complètement éradiqué cette peur niaiseuse de mon système...
Maintenant non seulement je n'ai plus peur mais je me régale du risque à chaque fois que je m'approche d'un alligator! Un risque raisonné et conscient. Jamais oh! grand jamais, je n'irai patauger bêtement en leur territoire. Mais explorer leurs contrées sur un aéroglisseur, j'adore!
Je suis donc tout à fait d'accord avec le point matinal de David. Il faut être apte à prendre des risques qui peuvent nous faire avancer et reconnaître les risques que l'on peut prendre sans grand danger.
Il faut réfléchir et oser prendre du recul. Déterminer les peurs irraisonnées et les éradiquer. Penser autrement est l'une de mes activités favorites. Avec l'effort de se fracturer le crâne afin de se garder l'esprit ouvert. Et l'audace de sortir de sa zone de confort pour accrocher la magie de l'univers. Y'a pas, il m'éveille la cervelle de bon matin ce garçon!
Oser affronter le danger de nos émotions
David Desjardins évoque avec clarté ce climat anxiogène qui paralyse notre époque. Une époque avec peu de prises de risques, peu de projets fous.
Car l'échec n'est-il pas qu'échec si celui qui le vit n'en apprend rien? Dès qu'il surmonte, s’élève et apprend, l'échec s'efface. Malheureusement, on valorise trop peu les leçons de l'échec en notre société anxieuse.
David Desjardins croit que le climat social actuel, rempli de peurs irraisonnées, nous empêche d'imaginer le monde autrement. Selon lui, l'audace paie. Non pas l'audace folle mais l'audace raisonnée. Raisonner le risque, calculer intelligemment les avantages et inconvénients pour évoluer différemment.
J'acquiesce mentalement à ses propos. Il est tellement facile de se créer un problème imaginaire. Un problème imaginaire qui devient plus grand que l'obstacle imposé par le réel. Il est si facile de se laisser emporter par l'émotion ressentie plutôt que de se sortir la tête de l'émotion éphémère pour aller dans le sens de sa raison.
Apprivoiser le risque en apprivoisant l'émotion. Ce qui, à mon sens, revient à dire que la gestion des émotions est à la source de l'apprentissage conscient de la prise de risque! Voilà ce que je retiens de cette conférence au cœur des ateliers de Bonhomme.
Bref, La pertinence de David Desjardins de bon matin, ça fait du bien. Ça nourrit délicieusement le mental englué...
Vendredi, de très bon matin, je prends la route en direction du quartier général du Carnaval de Québec.
Une route longue et jonchée de trafic matinal. Une route où je dois gérer maintes émotions.
Dont celle, effrayante, de manquer de lave glace, sur l'autoroute. Quiconque en connait les affres me comprendra facilement. Ahhhhh....
Étant déjà subtilement à la bourre, m'arrêter est hors de question. Je raisonne l'émotion qui me panique les pensées à mesure que mon pare-brise s’obstrue. Gérer l'émotion laisse la place à une idée que je trouve absolument géniale sur le moment.
Profiter du ralentissent routier pour ouvrir ma fenêtre et asperger mon pare-brise avec la bouteille d'eau en mon sac. Yes, Ça marche! Bon, c'est artisanal et plutôt original mais cela dépanne. J'arrive enfin à destination. Saine et sauve.
Il fait un froid sibérien et je trouve marrant l'idée d'aller jeter un œil dans les coulisses du Carnaval. De plus, la conférence du jour est animé par David Desjardins. Connaissant l'énergumène, elle ne peut être qu'intéressante...
En prenant un chaï offert par Monsieur T, je papote avec un copain et en salue un autre. Je m'amuse de voir un étrange Narval (aperçu durant le défilé du Carnaval). Et c'est parti!
S'inspirer les idées matinales
Le thème du jour, dirigé par David Desjardins, porte sur le climat anxiogène de nos sociétés modernes.
Il explore ainsi le thème de la peur. Celle qui se transforme en anxiété. De ces peurs qui forment les multiples angoisses de nos sociétés modernes. Des peurs souvent irraisonnées, générées par l'émotion qui oublie de réfléchir.
Pour illustrer sa pensée, il propose l'image d'un parc rempli d'enfants et de parents branchés, un beau jour d'été. Arrive un inconnu louche dans le décor. Instinctivement, comme des chiens de prairies, les parents se mettent à renifler l'inconnu. Embarque la peur. Invisible. Collective. Les adultes ne perdent pas de temps à imaginer le pire. Des forces invisibles conspirent pour leur inspirer cette peur instinctive qu'ils ressentent.
Bombardés d'actualités toujours plus catastrophiques les unes que les autres, nous sommes programmés à cultiver les peurs. Des peurs souvent irrationnelles...
En effet, il est bien rare qu'un inconnu kidnappe un enfant, en plein jour, dans un parc. Mais si les circonstances s'y prêtent alors la peur se faufile. Et le parent frémit. Réagit. Sans réfléchir.
Ce qui me rappelle à l'esprit un documentaire vu dernièrement. Il y était question de la peur de prendre l'avion déclenchée par l'effondrement tragique du World Trade Center. Ironiquement, en cette vague de peur, moins de gens ont pris l'avion pour privilégier la voiture et l'on remarqué une augmentation des accidents routiers!
Selon David Desjardins, l'on vit dans une société anxieuse. Une société qui semble cultiver la volonté du risque zéro. Ne plus vouloir prendre de risques. Laisser la peur contrôler l'action. S'immobiliser. Car avancer dans la vie, c'est aussi apprendre à gérer les risques...
Gérer la peur du risque
La peur est un phénomène de survie qui se révèle utile en certaines situations mais le reste du temps elle est inutile sinon futile. Et comble d'horreur, elle paralyse!
Pourtant jamais l'on a vécu d'époque plus confortable. La vie n'a jamais été aussi simple et facile!
Comme je le crois aussi personnellement, David Desjardins nous rappelle combien nous vivons aujourd'hui à une époque sécuritaire. Peut-être même la plus sécuritaire de notre histoire humaine...
Le monde est plus sûr qu'avant et pourtant les enfants d'aujourd'hui obtiennent à 14 ans l'autorisation de faire les choses que des enfants de 8 ans faisaient auparavant. En poursuivant cette volonté du risque zéro, on perd l'habitude de prendre des risques. Et cela nous nuit!
On perd l'habitude d'apprendre ce que le risque enseigne. Paradoxalement on vénère de plus en plus ceux qui prennent des risques et les sports extrêmes sont de plus en plus populaires...
Ah! la débilité humaine! Souvent je me dis que si la connerie humaine était mortelle, il y aurait hécatombe. Et si je pousse l'imaginaire en cette direction, je me demande comment évoluerait une humanité où la connerie est mortelle?
Par instinct de survie, l'humain apprendrait obligatoirement à contrôler ses conneries. Arriverait-on plus vite à un monde meilleur? Comme je m'y attendais, la pertinence de ce garçon me stimule les neurones.
Il explique combien il est bon de prendre des risques pour en apprendre les leçons, je souris intérieurement. Selon ses sources, les pires délinquants sont des gens à qui on a jamais appris à prendre de risques...
Anecdote Alligator!
Mais s'il est bon de prendre des risques intelligents, prendre des risques imbéciles est bien con. Ce qui, d'un coup, me fait penser à la peur collective des alligators.
À chaque fois que je suis allée faire un tour en Floride, ou encore en Louisiane, j'ai creusé cette peur primitive du crocodile. Je suis passée au travers lorsque j'ai réalisé que la majorité des décès d'humains par alligators étaient causés par la connerie humaine. Cela m'a tant rassurée que j'ai complètement éradiqué cette peur niaiseuse de mon système...
Maintenant non seulement je n'ai plus peur mais je me régale du risque à chaque fois que je m'approche d'un alligator! Un risque raisonné et conscient. Jamais oh! grand jamais, je n'irai patauger bêtement en leur territoire. Mais explorer leurs contrées sur un aéroglisseur, j'adore!
Alligator croqué sur les rives du lac Trafford (dans les Everglades) lors d'une expédition avec Airboats et Alligators durant l'hiver 2013. |
Je suis donc tout à fait d'accord avec le point matinal de David. Il faut être apte à prendre des risques qui peuvent nous faire avancer et reconnaître les risques que l'on peut prendre sans grand danger.
Il faut réfléchir et oser prendre du recul. Déterminer les peurs irraisonnées et les éradiquer. Penser autrement est l'une de mes activités favorites. Avec l'effort de se fracturer le crâne afin de se garder l'esprit ouvert. Et l'audace de sortir de sa zone de confort pour accrocher la magie de l'univers. Y'a pas, il m'éveille la cervelle de bon matin ce garçon!
Oser affronter le danger de nos émotions
David Desjardins évoque avec clarté ce climat anxiogène qui paralyse notre époque. Une époque avec peu de prises de risques, peu de projets fous.
Il termine cette conférence matinale en affirmant qu'il faut repenser l'échec. Ne pas croire que l'échec est une fin. Ne pas s'enliser dans l'échec. Encore une fois j'approuve le cours de ses réflexions.
Car l'échec n'est-il pas qu'échec si celui qui le vit n'en apprend rien? Dès qu'il surmonte, s’élève et apprend, l'échec s'efface. Malheureusement, on valorise trop peu les leçons de l'échec en notre société anxieuse.
David Desjardins croit que le climat social actuel, rempli de peurs irraisonnées, nous empêche d'imaginer le monde autrement. Selon lui, l'audace paie. Non pas l'audace folle mais l'audace raisonnée. Raisonner le risque, calculer intelligemment les avantages et inconvénients pour évoluer différemment.
J'acquiesce mentalement à ses propos. Il est tellement facile de se créer un problème imaginaire. Un problème imaginaire qui devient plus grand que l'obstacle imposé par le réel. Il est si facile de se laisser emporter par l'émotion ressentie plutôt que de se sortir la tête de l'émotion éphémère pour aller dans le sens de sa raison.
Apprivoiser le risque en apprivoisant l'émotion. Ce qui, à mon sens, revient à dire que la gestion des émotions est à la source de l'apprentissage conscient de la prise de risque! Voilà ce que je retiens de cette conférence au cœur des ateliers de Bonhomme.
Bref, La pertinence de David Desjardins de bon matin, ça fait du bien. Ça nourrit délicieusement le mental englué...
samedi, février 14, 2015
Quand l'art moderne réchauffe l'hiver et emporte l'esprit...
Alors que les grands froids sévissent, semaine après semaine, l'avenue Cartier de Québec nous réchauffe l'ambiance givrée avec ses étranges lanternes.
Le parcours Lumière sur l'art met en place 34 luminaires géants qui illustrent les œuvres d'Alfred Pellan et de Fernand Leduc. Ainsi l'art moderne du Musée national des beaux-arts du Québec sort dans la rue pour illuminer les idées des passants.
Cette exposition, hors du commun, s'inspire des œuvres qui sont actuellement présentées au Musée. Cette initiative artistique offre au grand public l'occasion d'observer l'art autrement. Et ça marche!
En se promenant sur l'avenue Cartier, en pleine nuit, par - 35 degrés, on s'égare le regard dans les formes et couleurs qui tapissent ces étranges abat-jour et... on oublie un peu l'air glacé qui nous mord la peau.
L'esprit s'égaie. Le coeur s'échauffe. C'est la magie de l'art en pleine action!
Du chemin Sainte-Foy à la Grande allée, on se laisse porter par cette merveilleuse atmosphère surréaliste que dégagent ces gigantesques luminaires. Bref, Pellan et Leduc en plein air, c'est cool...
J'étais venue y faire un tour en plein jour, subjuguée, je m'étais jurée de revenir de nuit.
L'occasion s'est présentée lorsque l'homme m'a proposé une sortie sur Cartier pour la Saint-Valentin.
Même par -1000, enfin -35 pour être franche. Un énième -35 qui donne facilement un ressenti de - 1000! Le froid mordant croque chaque millimètre de peau exposée. Il traverse les couches et vient caresser l'échine qui grelotte. C'est l'hiver extrême. Par -35 degrés sous la lune, j'hulule. Je me lance en un safari photos sauvage en condition extrême.
Surtout quand t'as eu l'idée saugrenue de sortir en jupe et collant! Aussi longue soit la jupe, aussi poilues soient les bottes, il y a de ces courants d'air qui se faufilent. Ce qui selon l'homme amusé, fait de moi une gazelle de 20 ans, qui gambade dans la rue. Il y a de la Saint-Valentin dans l'air...
Quand la passion fait bouillonner l'esprit, cela réchauffe le sang qui se découvre des trésors de courage pour capturer l'inspiration de ces étranges lanternes nocturnes... géants abat-jour qui transforment l'atmosphère polaire.
L'art qui les décore m'élève les pensées qui ne désirent plus que les croquer! Moins charmée par Leduc, je confesse un faible manifeste pour Pellan. Magnifiques sont ses lanternes...
Un élan silencieux me donne l'envie subite d'aller me replonger les idées en son exposition. J'ai accompagné au musée la classe de la Miss, l'année dernière, et je suis tombée sous le charme de cet artiste québécois.
Je craque pour le surréalisme fantasmagorique de Pellan. Je rêve éveillée. Ses lumières m'illuminent les sens congelés.
Et c'est ainsi que je me congèle les fesses et manque de perdre quelques doigts, pour le seul plaisir d'accrocher ces images éphémères en ma mémoire numérique.
Des images, qui dans l'intimité, me rappellent une douce soirée amoureuse. Une soirée de parents libres comme l'air... un air coloré ultra frette qui fait de la nuit une aventure...
À noter: L'application mobile interactive d'Alfred Pellan du MNBAQ que je découvre et télécharge gratuitement...
vendredi, février 13, 2015
Sur l'heure du midi...
Pendant que l'on mange ensemble, sur l'heure du midi, Miss Soleil me dit:
- Maman, j'ai lu un livre à l'école où ils parlaient du plaisir de faire l'amour et du désir...
- Ah oui?
- Oui, pis tu sais quoi les garçons, ils peuvent mettre un plastique sur leur pénis, ça s'appelle un préjesaispasquoi...
- Un préservatif?
- Oui c'est ça! Et dans le livre, ils disaient que le préservatif enlevait pas le plaisir.
- Ah! Mais heu... C'était quoi ce livre?
- C'est un livre sur le corps qui parle aussi de sexualité mais madame Sophie, elle dit que c'est pas grave parce-qu'on apprend...
- Elle a pas tort. Alors tu as appris quoi?
- J'ai appris qu'à la puberté, on avait envie de faire l'amour parce-que ça donnait du plaisir...
S' en suit notre première discussion sur la contraception et le non besoin de faire l'amour avant 18 ans. Je m'attendais pas à ça en ce midi de vendredi 13 à -30!
L'occasion de parler hormones, vagin, pénis et de répondre à ces questions qui ont un peu tendance à retourner la cervelle parentale...
- Oh! Ce qui veut dire qu'un jour je vais devoir t'acheter des préservatifs!
- Pourquoi? C'est pas le garçon qui le met...
- Heu si, mais je voudrais pas que tu te retrouves mal prise s'il a oublié d'en acheter!
Il paraît que lorsque l'enfant est capable de poser une question alors il est capable d'assimiler la réponse. J'applique ces théories pour répondre à toutes ces questions qui gravitent autour de la sexualité sans ajouter trop d'information.
Et c'est ainsi que je me retrouve à parler contraception et préservatifs sans jamais avoir parlé pénétration! Ce qui ne saurait tarder...
Pour l'instant, la Miss sait que faire l'amour c'est se coller les fesses et le cœur (fruit d'une discussion épique, avec père et mère, en une piscine tropicale un hiver en Floride). Elle sait que faire l'amour participe au principe de faire des bébés.
Une fois que la Miss aura cogité à savoir ce que peut faire un garçon avec un pénis recouvert de plastique, d'autres questions devraient fuser!
- Maman, j'ai lu un livre à l'école où ils parlaient du plaisir de faire l'amour et du désir...
- Ah oui?
- Oui, pis tu sais quoi les garçons, ils peuvent mettre un plastique sur leur pénis, ça s'appelle un préjesaispasquoi...
- Un préservatif?
- Oui c'est ça! Et dans le livre, ils disaient que le préservatif enlevait pas le plaisir.
- Ah! Mais heu... C'était quoi ce livre?
- C'est un livre sur le corps qui parle aussi de sexualité mais madame Sophie, elle dit que c'est pas grave parce-qu'on apprend...
- Elle a pas tort. Alors tu as appris quoi?
- J'ai appris qu'à la puberté, on avait envie de faire l'amour parce-que ça donnait du plaisir...
S' en suit notre première discussion sur la contraception et le non besoin de faire l'amour avant 18 ans. Je m'attendais pas à ça en ce midi de vendredi 13 à -30!
L'occasion de parler hormones, vagin, pénis et de répondre à ces questions qui ont un peu tendance à retourner la cervelle parentale...
- Oh! Ce qui veut dire qu'un jour je vais devoir t'acheter des préservatifs!
- Pourquoi? C'est pas le garçon qui le met...
- Heu si, mais je voudrais pas que tu te retrouves mal prise s'il a oublié d'en acheter!
Il paraît que lorsque l'enfant est capable de poser une question alors il est capable d'assimiler la réponse. J'applique ces théories pour répondre à toutes ces questions qui gravitent autour de la sexualité sans ajouter trop d'information.
Et c'est ainsi que je me retrouve à parler contraception et préservatifs sans jamais avoir parlé pénétration! Ce qui ne saurait tarder...
Pour l'instant, la Miss sait que faire l'amour c'est se coller les fesses et le cœur (fruit d'une discussion épique, avec père et mère, en une piscine tropicale un hiver en Floride). Elle sait que faire l'amour participe au principe de faire des bébés.
Une fois que la Miss aura cogité à savoir ce que peut faire un garçon avec un pénis recouvert de plastique, d'autres questions devraient fuser!
jeudi, février 05, 2015
Quand gentillesse et Nutella se combinent....
En cette journée qui célèbre le fameux Nutella, je pourrais amuser la galerie avec ce couple français qui s'est fait refuser de nommer leur fille Nutella...
Mais ce serait sans compter l'aventure qui est arrivée dimanche dernier à Miss Soleil. Personnellement, je ne trippe pas tant sur le Nutella, ce qui n'est pas le cas de l'homme et l'enfant...
Ce dernier dimanche, jour de fête de l'homme, père et fille vont faire les courses au IGA. Depuis plusieurs semaines, mes problèmes de santé nous serrent la ceinture et c'est avec un budget précis que l'on fait l'épicerie.
Ce jour là, Miss Soleil qui, habituellement déteste aller au IGA, décide de changer d'attitude et de se prendre au jeu du budget. Armée de son carnet où sont notées les courses, elle compte écrire le prix de chaque article au fur et à mesure que se remplit le caddie.
Épatée par son initiative, son père la suit docilement en son trip dominical. Ainsi, en une température polaire, ils partent faire les courses ...
Arrivés à la caisse, le budget est respecté mais il faut virer le Nutella. C'est un non essentiel. La Miss, d'elle-même, sans rechigner, afin d'accomplir la mission du jour, dit au-revoir à son pot de Nutella.
Mais alors qu'ils traversent le stationnement, homme et enfant entendent une inconnue les interpeller. Ils se retournent et la puce, bouche bée, voit revenir son Nutella. Une dame, souriante, lui tend le pot laissé à la caisse en leur disant: "Cela me fait plaisir, c'est pour donner au suivant!"
Sous le choc, homme et enfant restent interloqués en plein milieu du stationnement (jusqu’à ce que klaxonne une voiture qui veut passer). Manifestement la belle attitude de l'enfant n'est pas passée inaperçue...
En passant le pas de la porte, la puce s'exclame:
- Maman, c'est vrai, tu as raison, la bonne attitude c'est payant!
Elle me raconte ensuite ce qui vient de leur arriver. Elle m'explique que ce pot de Nutella goûtera sûrement meilleur que les autres car il détient de la gentillesse humaine et que cette dame sera dans son coeur à chaque fois qu'elle croquera dans sa tartine de Nutella!
De mon coté, je pense que je résisterai pas à tester cette étrange recette de gâteau en tasse (le mugcake pour les initiés)!
Que dites-vous à vos enfants?
Lire cet article de bon matin intitulé "Attention à ce que vous dites à vos enfants". Une inspiration passe, je la capte en ces quelques lignes partagées...
Avec ses neuf ans, je découvre le plaisir de converser avec Miss Soleil. Notre relation n'est plus un monologue, c'est maintenant un vrai dialogue. J'aime me frotter l'esprit à ses diverses perceptions d'enfance. Cela m'aide à accepter le temps qui n'en finit plus de la faire grandir.
Je le confesse, en mon éducation parentale, je la pousse souvent à réfléchir. Parfois contre son gré. Principalement quand vient le temps de discipliner un comportement ou une attitude désagréable!
Le reste du temps, j'apprécie discuter avec elle, entendre ses réflexions, échanger des idées, explorer l'humanité qui nous lie. Cela me baume le cœur.
Je suis souvent étonnée de combien les enfants ont la capacité de nous apprendre plein de choses. Quand on s'y ouvre l'esprit...
On discute de tout et de rien. À son échelle d'enfance. De sujets légers ou lourds. Rien n'est vraiment tabou. Dernièrement, on a eu toute une conversation sur l'inconnu de la mort et la spiritualité, tout simplement. Sans drame, ni chichi. Ce fut l'occasion de parler du principe du corps et de l'esprit.
Je respecte son esprit comme mon égal et je crois qu'elle le perçoit. Son esprit est mon égal mais pas son expérience. Ce qui fait de moi le gendarme. Ce qu'elle comprend aussi.
On passe beaucoup de temps ensemble. Elle me raconte beaucoup de choses. J'en sais beaucoup de sa vie, de ses relations, de ses émotions. Cela me rassure et me met en confiance. Je connais les aventures de ses jours d'école. Je découvre sa perception du monde et celle qu'elle a de nous. Car elle sait aussi nous remettre sur le droit chemin quand on déraille...
Et plus que jamais, j'ai conscience de mon pouvoir parental. Un pouvoir que j'interprète comme une responsabilité. Et l'opportunité de devenir meilleure. Car je sais, d'expérience, combien un parent a le pouvoir d'influencer négativement la vie d'un enfant et de faire dérailler le cours de ses émotions...
Avec ses neuf ans, je découvre le plaisir de converser avec Miss Soleil. Notre relation n'est plus un monologue, c'est maintenant un vrai dialogue. J'aime me frotter l'esprit à ses diverses perceptions d'enfance. Cela m'aide à accepter le temps qui n'en finit plus de la faire grandir.
Je le confesse, en mon éducation parentale, je la pousse souvent à réfléchir. Parfois contre son gré. Principalement quand vient le temps de discipliner un comportement ou une attitude désagréable!
Le reste du temps, j'apprécie discuter avec elle, entendre ses réflexions, échanger des idées, explorer l'humanité qui nous lie. Cela me baume le cœur.
Je suis souvent étonnée de combien les enfants ont la capacité de nous apprendre plein de choses. Quand on s'y ouvre l'esprit...
On discute de tout et de rien. À son échelle d'enfance. De sujets légers ou lourds. Rien n'est vraiment tabou. Dernièrement, on a eu toute une conversation sur l'inconnu de la mort et la spiritualité, tout simplement. Sans drame, ni chichi. Ce fut l'occasion de parler du principe du corps et de l'esprit.
Je respecte son esprit comme mon égal et je crois qu'elle le perçoit. Son esprit est mon égal mais pas son expérience. Ce qui fait de moi le gendarme. Ce qu'elle comprend aussi.
On passe beaucoup de temps ensemble. Elle me raconte beaucoup de choses. J'en sais beaucoup de sa vie, de ses relations, de ses émotions. Cela me rassure et me met en confiance. Je connais les aventures de ses jours d'école. Je découvre sa perception du monde et celle qu'elle a de nous. Car elle sait aussi nous remettre sur le droit chemin quand on déraille...
Et plus que jamais, j'ai conscience de mon pouvoir parental. Un pouvoir que j'interprète comme une responsabilité. Et l'opportunité de devenir meilleure. Car je sais, d'expérience, combien un parent a le pouvoir d'influencer négativement la vie d'un enfant et de faire dérailler le cours de ses émotions...
lundi, février 02, 2015
Observer les évolutions d'enfance...
Depuis les vacances de Noël, Miss Soleil pratique le concept de "grasse matinée" les jours de congé. Un changement percutant en son évolution d'enfance. Une enfance qui mute en pré-adolescence. Il s'en dégage une nouvelle maturité que j'apprécie et quelques élans qui me font penser que les hormones doivent commencer à s'activer.
Je n'ai pas la sensation d'être de ceux qui ne voient pas évoluer l'enfance. Il faut avouer que je l'observe tant qu'il serait hypocrite ce ma part de ne pas en remarquer les différentes étapes. J'en ressens cette subtile nostalgie de voir s'effacer l'innocence. J'en ressens cette subtile émotion de me sentir vieillir à ses côtés.
Car à chaque évolution d'enfance, le parent se doit d'évoluer aussi. Il doit s'adapter sans cesse, s'il ne veut pas perdre le fil...
S'en suit divers coups de vieux ou accents de maturité qui participent à la sagesse adulte. C'est sûrement pour cela que la sagesse populaire passe son temps à dire qu'il faut profiter de chaque moment avec ses enfants, de chaque étape qui passe et s'efface.
J'applique ce principe pour tisser cette relation qui fera le lien qui nous restera lorsqu'elle sera adulte. Un lien que je souhaite sain et solide. Un lien sur lequel je médite depuis qu'elle s'est logée en mon ventre.
Aujourd'hui c'est pédago et elle roupille à volonté. En ces temps de repos où continuent de se construire ces dizaines de connections neurologiques qui la façonnent, jour après jour, mois après mois, année après année. Jusqu'à ce qu'elle ait terminé de grandir. Adulte. Autonome. C'est le but ultime de la parentalité.
Notre responsabilité parentale étant de la guider à maturité avec le plus d'outils intérieurs et le moins de traumatismes. J'espère qu'elle aura alors en sa possession une bonne neuroplasticité et que celle-ci lui permettra d'exploiter au maximum ses potentiels humains. Sans trop s'y casser la tête...
Pendant ce temps, j'affronte une autre semaine, le visage coupé en deux, à reprogrammer le cours de mes neurones pour essayer de tirer le meilleur de cette nouvelle réalité. Alors que j'écris ces mots émerge la Miss. Elle me câline et me dit:
-Oulala, j'ai rêvé à une vie sans mes parents et ouf, en me réveillant je me suis dis que les parents c'est essentiel à la vie!
Ça s' invente pas! Ça se vit... et ça s'écrit...