samedi, mars 29, 2014

Si j'avais un marteau...

C'est toujours avec un sourire en coin que je parcoure les différents articles qui expliquent pourquoi fermer son compte Facebook. 

Être ou ne pas être sur Facebook? Telle est la question qui va et qui vient.

Sans aller jusqu'à l'extrême de fermer son compte, je crois qu'il est nécessaire de prendre Facebook avec un grain de sel. 

Relativiser le numérique pour mieux l'intégrer au réel. 

Nous vivons une ère fascinante. La révolution numérique insére le virtuel au réel et il ne sert à rien de paniquer. 

Le progrès fait toujours un peu peur mais la peur est nocive au développement. Je préfère être prévoyante que peureuse, comprendre plutôt que fuir...

Utiliser Facebook à bon escient est possible. Pour cela mieux vaut y réfléchir régulièrement. Ne pas faire tout et n'importe quoi. À mon sens Facebook est un formidable outil de communication. Et il n'est pas seul en ma boîte à outils numériques! 

J'imagine parfois Facebook comme un marteau des temps modernes, un outil qui peut m'aider à construire un réseau humain où s'échange les idées et les nouvelles. Un endroit propice à l'entraide. Mais comme tout bon marteau, il peut aussi se révéler dangereux. Mieux vaut ne pas s'en servir pour se péter un doigt en faisant le con ou taper sur son voisin! Et quand on est saoulé ne pas obligatoirement le jeter à la poubelle.

Prendre plutôt le temps de relativiser, de remettre les choses en perspective. Oser prendre du recul et ne pas craindre de s'en détacher de temps en temps. Après tout, on est pas non plus obligé de dormir tous les soirs avec son marteau sous son oreiller! Sauf en mode #zombiland...

mercredi, mars 19, 2014

Transcender le racisme...

Quel pays dans le monde est dénué de racisme? À part ceux qui résident en nos utopies et idéaux?

En ce moment, au Québec, on se choque de voir un certain racisme ressortir des boules à mites.

Peut-être que ce choc est en lien avec un certain déni. Oui, c'est vrai, il y a du racisme au Québec, comme partout ailleurs dans le monde...

Selon le Larousse, le racisme est une idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « races ». Le racisme est le comportement inspiré par cette idéologie. C'est aussi "une attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes : Racisme antijeunes."

De mon côté j'ai toujours pensé que le racisme était lié à la peur de l'étranger. La peur de la différence.  De incompréhension qui aiguise la peur.

Mais je ne crois pas que le racisme québécois soit basé sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains. Je pense plutôt qu'il se révèle dans une hostilité envers certains groupes. Ce qui me frappe personnellement c'est que ce racisme québécois semble plus souvent relié à la religion qu'à la couleur de la peau. Une religion en particulier qui inquiète par ses extrêmes. Est-ce du racisme ou de la peur?

À mon sens on oublie trop souvent de commenter combien le racisme québécois est peu féroce par rapport au racisme virulent qui sévit dans bien des pays civilisés. Et s'il est bon de le dénoncer il est aussi bon de mentionner qu'un étranger peut prendre racines au Québec et y être bien accepté. Ensuite vient la question de certaines attitudes. Celui qui prend pays doit aussi se résoudre à adopter les lois de ce pays. Ainsi va le monde. Mais mettre tout le monde dans le même sac est réducteur.

En tant que francophone, on peut aussi se rappeler qu'il suffit de remonter d'un gros siècle dans le temps pour se souvenir d'une époque où le francophone était considéré comme un citoyen de deuxième zone en son propre pays. Le racisme a eu tant de visages au cours des millénaires passés. Et quitte à remonter le temps qu'est-il donc arrivé à l'homme de Neandertal? Aurait-il été l'une des premières victimes du racisme humain?

Car le racisme est humain. Mais s'il fait partie de nos humanités depuis la nuit des temps il peut aussi être dépassé, transcendé. On est quand même rendu loin des hommes de Cro-Magnon! En le dépassant on acquiert alors une conscience nouvelle, de celles qui font évoluer l'humanité vers son meilleur.

J'ai grandi dans un milieu raciste. Mon enfance à été enrobée de ce subtil racisme qui fait partie du terroir de la France profonde. Puis j'ai vécu mon adolescence à Montréal et le côté multiculturel de la ville m'a ouvert l'esprit. Tant et si bien que les graines de racisme plantée en mon terreau d'enfance n'ont jamais germé. Merci Montréal.

Non seulement ces graines n'ont point germé mais d'autres ont été planté et elles ont bien poussé. Elles m'ont fait réaliser toute la richesse humaine que l'on peut récolter en apprenant de nos différences. Du coup, il est important à mes yeux d'avoir des amis de différentes nationalités et différentes couleurs de peau.  Ma vie me semblerait bien plate si elle ne devait se composer que d'une seule nuance culturelle...

En immigrant à l'âge de 14 ans j'ai aussi compris ce que c'était que d'être une étrangère. Plus d'un demi-siècle plus tard, je sais que je suis une hybride francophone. Les français fraîchement débarqués n'entendent plus que mes intonations québécoises et les québécois pur laine entendront toujours mes racines françaises. Sauf quand je me mets à sacrer comme un charretier! Ce qui est relativement rare à mon âge.

En grandissant, au fil de mon intégration, j'ai désiré n’incorporer que le meilleur du Québec tout en ne gardant que le meilleur de mes racines jurassiennes. Ceci a permis un bon ménage intérieur. Puis en devenant bilingue j'ai approfondi ma perception humaine. Avoir deux langues est toujours mieux qu'une! Mon immigration précoce a définitivement façonné la personne que je suis aujourd'hui.

Et j'ai appris que je serai toujours une minorité audible en mon pays adoptif. Mais cela ne m'empêche pas de m'y sentir chez moi et de m'y épanouir. J'ai aussi appris de cette expérience de vie que le racisme est une illusion. Une illusion humaine générée par l'ignorance et la fermeture d'esprit. Une illusion qui se nourrit de peur et de bêtise humaine. Une dangereuse illusion qui peut mener à la haine et la violence...

Malheureusement la bêtise humaine est loin d'être éradiquée sur Terre. Elle reste quand même minime au Québec. Elle existe certes. Mais elle ne nuit pas trop à l'évolution de la mentalité ambiante. Quant à la peur, elle a en effet grandi ces dernières années au Québec.

D’après mes expériences il règne au Québec une gentillesse de fond qui amenuise la bêtise humaine. Il règne au Québec une ouverture d'esprit qui en fait la grandeur humaine. Et j'ai espoir qui si une contrée peut arriver, un jour, à transcender le racisme, c'est bien elle...

dimanche, mars 09, 2014

Je spleen... Spleenes-tu?

Cette année l'hiver est coriace. Il nous "rentre dans l'dash" comme un semi-remorque.

Avec de la neige à profusion et des froids polaires qui se succèdent, ça fesse! 

Une petite bronchite plus tard, alors que je m'enfonce en un spleen hivernal personnalisé je constate que je ne suis pas la seule à en souffrir. Tout le monde en a plein son sac!

Par les temps qui courent, parler de l'hiver c'est être certain d'être compris. Tous dans la même galère. 

Ceux qui aiment les sports d'hiver sont les mieux lotis. Ils restent minoritaires. Les autres n'en peuvent plus à différentes nuances. Tout le monde rame.

Dans un sens c'est rassurant. C'est l'un des rares spleen humain que l'on peut partager de concert. En un même souffle. Ça soude. Je me suis dit toujours dit qu'il n'y avait rien comme un bon hiver pour faire ressortir le meilleur de l'humain au Québec. La solidarité est innée par grands froids. Instinctivement, personne ne laisse personne crever sur le bord de la route par -30. À force de se les geler, on a moins envie de se faire la guerre. On a juste le goût de cocoonner.

 Et c'est d'ailleurs là où le spleen se faufile, au cœur du cocon, selon les ingrédients de chacun, il mijote. Le mien bouillonne...