jeudi, octobre 31, 2013

Entre météo récalcitrante et touche mexicaine...

Trois jours avant Halloween, l'on s'est réveillés avec un paysage de Noël. Par ma fenêtre je découvre un bon cinq centimètres de neige collante qui vient engluer le paysage d'automne. Grimaces adultes tandis que la puce sautille d'excitation....


Miss Soleil est contente de voir la neige tomber. Elle s'extasie sur la blancheur du paysage avec toute cette innocence qui fait le bonheur de l'enfance. J'en prends quelques graines que je plante en mon terreau adulte.

Puis, aujourd'hui, la température se revire de bord, elle remonte, pleurniche et dénote une humeur au déluge. C'est sous une pluie quasi diluvienne que se passe la soirée d'Halloween.

Pas le meilleur cru à déguster. Définitivement pas la meilleure météo pour aller faire la collecte de bonbons! Au final je préfère encore la neige ou le frette à cette pluie battante qui nous fait couper court au fun du jour.

La puce, trempée à l'os (ou jusqu'aux pieds selon son expression), en a vite sa claque. Elle refuse le parapluie et apprend sa leçon. La récolte est maigre mais elle soupire de plaisir à se retrouver enfin au sec...


Bref, c'est une journée "blah" qui me donne l'envie d'ajouter une petite touche mexicaine au repas du soir. Une touche mexicaine détournée en un dessert que l'on a l'habitude de faire (and that is how we #MexiCan!).

Miss Soleil  adore les flans au caramel alors pourquoi ne pas en essayer la version mexicaine? Histoire de mettre un peu de soleil en notre grisaille nordique...

Le seul hic c'est que cette version de flan est pas mal plus riche que celle que l'on a l'habitude de faire. L'ingrédient magique est bourré de calories mais au diable la raison! Ce flan est supposé être à la mode des grand-mères mexicaines. Et même si je n'en ai pas la culture, j'en ai définitivement la curiosité!

Après tout, Halloween, c'est la soirée sucre par excellence. Et puis, si ma puce aime aller récolter les bonbons en gang d'amis, elle aime beaucoup moins les manger. C'est plus souvent l'homme qui tombe dans le vice que l'enfant! Par exemple, elle ne fait jamais la moue devant un flan au caramel.


Ce flan est cependant bien différent de ceux que je suis habituée de faire. Agrémenté de zeste de citron et de lime, il est définitivement exotique. Seul bémol, je pense l'avoir trop cuit. Il faudra que j'en pratique davantage l'art pour que cela soit une réussite.

Ceci dit, il aura quand même eu le don de nous dépayser le palais. C'est toujours ça de pris!

Flan façon grand-mère mexicaine:

- Combiner une boite de lait condensé sucré avec 1/2 tasse de lait, 2 cuillères à table de cannelle moulue et le zeste d'un citron et d'une demi lime. Faire bouillir le mélange à feu moyen. Le retirer rapidement du feu lorsqu'il arrive à ébullition.

- Dans un autre bol, fouettez 4 oeufs avec 4 jaunes d'oeufs. Mélangez les oeufs avec le mélange de lait et laisser macérer une trentaine de minutes.

- Préparez un caramel dans un plat allant au four avant d'y ajouter le mélange. Faites le cuire au bain marie à 325 degrés F pendant 45 minutes. Le flan doit être bien pris sur les cotés mais être encore tremblant en son centre. Réfrigérez quelques heures avant de manger.

 Nota Bene: Ce billet participe au programme #YouMexiCan en collaboration avec Old El Paso Canada. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

mercredi, octobre 30, 2013

Vrac d'Halloween


Chaque année, j'aime marquer la période d'Halloween avec une tarte à la citrouille qui fait l'horreur de mon homme.

Non pas que ma tarte soit immangeable mais plutôt que l'homme n'est guère fan de la saveur de citrouille en général.

De mon côté, j'aime bien une part de tarte à la citrouille mais j'aime moins me taper la tarte entière!

Aussi cette année, j'ai décidé d'innover. Comme d'habitude j'ai acheté ma boite de purée de citrouille mais j'ai changé la direction de mon dessert en testant des cupcakes à la citrouille (avec glaçage à la mascarpone). Pas mauvais.

L'homme, étonné, s'en régale. Je finis ensuite ma boîte de purée avec des minis cheesecakes à la citrouille. Une réussite à mon goût même si l'homme vote pour les cupcakes...

Alors que je jette la boîte vide de purée de citrouille, il s'exclame:

- Ouf! J'ai échappé à la tarte cette année. Merci mon Dieu!
- Tu exagères, elle est pas si pire ma tarte à la citrouille...
- Quand même, tu m'en as au moins fait manger cinq années consécutives, Halloween devenait un cauchemar. Regardes juste à y penser j'ai des frissons!

Impossible de ne pas en sourire. Après tout Halloween c'est fait pour frissonner non? Pendant cet échange parental, la puce, qui ne souvient pas d'avoir mangé de tarte à la citrouille, se questionne.

Quant à elle, elle est prête à mordre à pleine dents dans sa journée d'Halloween (même si elle n'est pas chaude à l'idée d'aller faire un tour de maison hantée). Elle se transformera en danseuse de flamenco de jour (à l'école) et de soir elle deviendra dresseuse d'araignée...

Chaque Halloween, le problème de devoir mettre un manteau sur son costume pour aller récolter les bonbons se pose. Cette année, j'ai pris le parti de changer cette dynamique. On décorera le manteau et ainsi on évitera les sempiternelles plaintes sur le sujet!

Miss Soleil est satisfaite de ma solution. Il faut avouer que se transformer en dresseuse d'araignée, c'est "freaky" à souhait!

À mon âge, ce qui fait Halloween, c'est vraiment l'ambiance générale, c'est elle qui m'emporte plus que moi-même, je suis le "flow". Je vais moins aux partys qui en célèbrent l'occasion mais je ne manque pas d'apprécier une bonne collecte de bonbons en gang d'enfants et parents!

Aller dans un quartier bien décoré, où chaque enfant qui frappe à la porte d'une maison reçoit des bonbons, est une expérience en soi. On y découvre une générosité qui dénote en notre époque moderne. Le concept génère une étrange féerie qui contraste avec le thème de fond morbide, c'est ce qui fait tout Halloween en mes sens...

Halloween Vibes

Parfois, quand la puce est couchée, je m'amuse à animer les trucs qui trainent sur la table...

samedi, octobre 19, 2013

Échapper aux zombies (ou jouer au chat et à la souris)!

En mes vadrouilles Montréal/Québec, je suis passée bien des fois par Trois-Rivières sans jamais m’y arrêter. Traverser la ville par l’autoroute n’est pas particulièrement inspirant et l'envie d'y faire une pause m'a toujours échappée.

Mais la vie est pleine de petites surprises et c’est finalement une histoire de zombies qui m’aura donné l’occasion d’y passer une soirée!

Vu mon expertise en matière d’apocalypse zombie, impossible de résister à l’invitation d’un copain écrivain qui me propose d’aller tester le parcours de peur qui se déroule actuellement dans la vieille prison de la ville!

En effet, à l’occasion des différentes célébrations d’Halloween, le Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières (en collaboration avec Hérôle) met en scène un parcours basé sur le roman Le Protocole Reston de Mathieu Fortin.

L’occasion parfaite pour se transporter en pleine apocalypse zombie (et se réfugier au cœur de la vieille prison)…

Aventure Zombie

L’activité se déroule en groupe d’une dizaine de personnes. Chaque groupe part à une heure précise et le parcours dure une heure. Nous retrouvons notre groupe à l’entrée du Musée. Des rubans accrochés à nos bras symbolisent nos vies. Le but est de passer le parcours sans qu’un zombie ne nous les arrache. Prêts pour l’aventure?

Le militaire qui débute le parcours n’est pas des plus sympathiques. Il donne le ton en nous expliquant la situation. En silence, pour ne pas ameuter de zombie égaré, l’on se dirige vers l’entrée de la prison. 

J’éviterai les détails pour ne pas gâcher l’expérience de ceux qui aimeraient s’y frotter mais disons que cela commence bien (ou mal) dès notre entrée dans la prison. 

Notre groupe est composé majoritairement d’écrivains. De quoi rendre sarcastique tout militaire de service en pleine apocalypse zombie!

Évidement la prison est plongée dans le noir. Nous disposons de deux lampes de poche UV pour nous éclairer et pour décoder les chiffres qui nous permettront de passer les différentes étapes du parcours.

Ce n’est qu’en entrant les chiffres dans le boitier qui permet d’ouvrir la porte que l’on peut passer d’une étape à une autre. Chaque étape est composée de différents environnements. On y rencontre une scientifique complètement disjonctée, quelques rescapés mordus et plusieurs militaires. Sans oublier les zombies qui errent…

Si l’on arrive à en rire au début du parcours, à la fin on ne rit plus du tout, on court pour sauver sa peau! Dans la pénombre ambiante, les zombies sont étonnement réalistes. Une fois que l’on entre dans le jeu, il est très facile de ressentir quelques frissons quand l’un deux s’approche de trop près en grognant.

Devenir de la chair à zombie

Comme il est impossible de trucider ces morts-vivants, on se retrouve vite dans un jeu de chat et de souris. Le chat veut croquer la souris et le zombie aimerait bien nous manger tout cru! Nul besoin de gore à gogo pour cette étrange aventure. En ce qui concerne les sueurs froides, l’adrénaline se charge de tout.

Il faut dire qu’évoluer dans le noir, de cellule en cellule, au cœur d’une prison crée une étonnante atmosphère de fond!  La vision s'y habitue et les nerfs s'aiguisent...

Supra alerte, je ne manque pas de remarquer les endroits où me dissimuler. Et lorsque je me retrouve dans une cellule avec un zombie à mes trousses, je m’étonne à sauter comme une gazelle sur un lit pour me recroqueviller dans un coin de la pièce et ne plus respirer. La pièce est obscure, le zombie perd ma trace et rebrousse chemin.  Je respire de nouveau.

C’est le moment fort de mon expérience, la minute intense où l’imaginaire et le réel se fondent un instant surréaliste qui me transporte en une réalité parallèle. Une sensation intense d’être vivante me submerge toute entière alors que je coure pour passer la porte qui se referme sur le zombie.

Au final, l’expérience ouvre une étrange fenêtre sur soi-même. Je me découvre pas mal plus agile et rapide que je ne l’aurais cru. Je réalise aussi qu’il très serait facile de laisser un inconnu se faire manger à ma place. Et qu’il n’y a rien comme fuir un danger (même fictif) en groupe pour tisser des liens à vitesse grand V.

En fait le seul bémol de l’expérience est que l’on ne puisse trucider les zombies à volonté. C’est la seule fausse note de l’aventure. En toute bonne apocalypse zombie on élimine les zombies solitaires. Autant par sécurité que par humanisme. On ne s’amuse pas au chat et à la souris lorsqu’on a devant soi un seul zombie! Idéalement on attaque et on s’en débarrasse. Ce sont les hordes qui font courir…

Bon, c’est aussi le petit détail qui fait que l’expérience est imaginaire plutôt que réelle. Ce qui en soi est rassurant. Bref, je ressors de l’expérience ultra stimulée. L'heure est passée sans même que je ne m'en rendre compte. Définitivement l’une de mes meilleures expériences "halloweenesques" à vie! 

Oserez-vous faire un tour de la vieille prison?

« Depuis ce matin, des gens parcourent la ville en hurlant, griffant et mordant tout ce qui bouge. Sans savoir pourquoi ni comment, vous êtes devenus une proie. On ne sait pas encore qu’elle est l’ampleur de l’épidémie, mais le meilleur endroit pour vous cacher est la Vieille Prison. C'est votre seule chance de survie… mais le nombre de places est limité. »

Horaire: de 18h30 à 23h30 (les fins de semaine jusqu'au 16 novembre)
Réservation obligatoire pour vous assurer d’avoir un départ au 819-372-0406 p.222 Coût: 20$ (taxes en sus)  Âge recommandé: 16 ans et plus  Réservation téléphonique acceptée (avec Visa ou Mastercard) au 819-372-0406 p.222, à l’accueil du Musée, tous les jours, de 10h à 16:30h. 200, rue Laviolette, Trois-Rivières G9A 6L5

- La chasse aux zombies est ouverte
- Les zombies envahissent Trois-Rivières

jeudi, octobre 10, 2013

Expression ancestrale...



L'une de mes expressions de prédilection est certainement "C'est la croix et la bannière" (à conjuguer au temps de son choix à la sauce de son goût). En l'intimité de ma langue, cette expression évoque difficultés, complications, frustrations. Je trouve que c'est une bonne façon d'illustrer ces moments humains où l'on rame plus que l'on nage...

Je la tiens de ma grand-mère. C'est une expression qui m'a toujours fait pensé à Jésus et à sa croix à porter. Une tâche pour le moins compliquée! La bannière, par exemple, a toujours eu le don d'éluder ma compréhension. Et je n'ai jamais pensé à en rechercher le fond jusqu'à ce que Miss Soleil se mette à massacrer joyeusement l'expression.

Quand elle s'exclame avec conviction: "Maman, c'est la guerre et la bannière!". Je ne peux m'empêcher d'en sourire... et de finir par en rechercher la signification!

Ainsi je réalise que si cette expression s'inspire du christianisme, elle n'a pas du tout la même origine que celle imaginée durant mon enfance.

EXPRESSION via Expressio.fr  
« La croix et la bannière »

SIGNIFICATION:
De grandes complications ou difficultés.

ORIGINE: "Cette expression, sous une forme un peu différente, est attestée dès le XVe siècle, issue de l'italien. A cette époque, la religion était omniprésente, dans toutes les activités et à tous les niveaux de la société. La croix, représentant celle du Christ, était donc obligatoirement brandie en tête de toutes les processions, qu'il s'agisse des religieuses accompagnant des reliques diverses ou organisées pour des évènements particuliers, ou bien de celles destinées à accompagner l'arrivée d'un notable dans la ville. 

Dans ces différentes processions, on portait aussi des étendards ou des bannières diverses, que ce soit celle de la Vierge, de la paroisse, d'une confrérie, du notable en déplacement ou de celui le recevant. Mais l'organisation de ces processions n'était pas facile, paraît-il. Les formalités, les règles à suivre, le respect de l'importance des participants, qu'elle soit honorifique ou hiérarchique, transformait parfois leur préparation en de véritables casse-têtes. Ce qui explique le sens de "grandes complications". 

En 1690, Furetière indique que "il faut la croix et la bannière pour inviter quelqu'un" signifiait "il faut aller le chercher avec des formes telles qu'il ne puisse se dérober". Dans ce sens, on retrouve l'apparat, la procession organisée pour accueillir au mieux un visiteur éminent en déplacement qui, ainsi accueilli avec faste, ne pouvait décemment pas s'esquiver. Notre forme actuelle "c'est la croix et la bannière pour..." est attestée en 1822."

mercredi, octobre 02, 2013

Pour ou contre coloniser Mars?



200 000 personnes de plus de 100 pays ont appliqué au projet de colonisation de Mars en 2023. Quatre d'entre eux seront sélectionnés pour la première mission. Une première mission sans retour de prévu. Aussi farfelue que semble l'idée, elle hante mes neurones enrobés de science-fiction...

Si je n'ai certainement pas le courage d'y aller de mon vivant (ou de voir ma fille y aller), je ne suis pas contre l'idée d'imaginer qu'un de mes arrières-petits-enfants habite sur Mars. Qui sait, peut-être même que mon esprit pourrait l'y accompagner?

Aussi folle que peut paraître aujourd'hui l'idée d'habiter sur Mars, est-elle plus folle que celle qu'ont suivit les premiers colons européens? Ceux qui partaient coloniser l'Amérique savaient qu'ils ne reviendraient jamais en Europe. Bon d'accord, un peu plus folle vu les difficultés techniques à surmonter pour y arriver. Mais si l'on remet en perspective notre niveau de technologie à celui de l'ère de Colomb, est-ce vraiment si fou?

Désormais on vole de Paris à Montréal sans plus penser aux premiers colons américains. Certainement de quoi révolutionner les idées de Christophe Colomb! Alors si l'humain arrive à coloniser Mars, on peut imaginer que d'ici deux cent ans un système de navettes spatiales entre Mars et la Terre sera effectif. D'où l'idée d'imaginer martien l'un des arrières-petits-enfants...

L'exploration spatiale me fascine autant que la guerre me révulse. D'ailleurs si tout l'argent dépensé à se faire la guerre sur Terre avait été investi dans l'exploration spatiale, on habiterait peut-être déjà sur Mars! Une fois passée la sensation loufoque que fait naître l'idée de coloniser Mars, un flot de questions submergent ma cervelle...

Pourquoi Mars et pas la Lune? La Lune serait plus pratique à ravitailler. Qu'il y a t-il de si spécial sur Mars? Des minéraux à exploiter? Est-ce que l'on peut coloniser une telle planète sans être auto-suffisant? Sommes-nous capable d'être auto-suffisants sur Mars? Et c'est sans parler de la non-gravité. Un petit détail qui empêchera les premiers colons de se reproduire. Peut-on coloniser sans se reproduire? Tant de questions sans réponse...

Mais bien des idées pour stimuler mon imagination en manque. Aussi je ne peux qu'encourager ceux qui auront le courage de partir vivre là où aucun humain n'a jamais vécu. Que cela fasse une folle de moi!