mercredi, mai 29, 2013

Moving Forward...

Avancer. Idéalement dans la bonne direction. Et guider l'enfance qui grandit en notre maison...

Avec les semaines qui passent, j'observe ma puce franchir la frontière de la grande enfance. Cela me remue quelques entrailles et stimule quelques neurones...

L'enfance, ce mouvement constant qui n'attend pas. J'observe ma puce qui comprend de plus en plus la vie qui l'entoure.

Nos conversations sont de plus en plus stimulantes. Sa raison se façonne. Elle différencie de mieux en mieux le réel de l'imaginaire. Elle fait de nouveaux parallèles, sa compréhension s'approfondit et ses réflexions aussi.

Elle pose des questions de plus en plus complexes et je me régale de discuter avec elle. J'aime comprendre cette logique qu'elle se construit petit à petit. Sept ans et demi pour développer cette personnalité qui la rend unique.

Et tout comme elle évolue dans l'enfance, j'évolue en ma parentitude qui s'affirme tout autant que sa personnalité!

Je reconnais l’influence que nous avons sur sa jeune existence. De cette influence nait cette responsabilité que je ressens si intensément envers elle. Une responsabilité qui façonne mes décisions de façon à lui donner le meilleur de moi-même. À ne pas me laisser abattre par les obstacles. À persévérer. Elle est ce repère qui me rappelle que je me dois de trouver les bonnes directions où avancer.

À la frontière d'une nouvelle étape d'enfance, peut-être la dernière avant la pré-adolescence, je prends une grande respiration. Et je ne manque pas d'inspirer cette profondeur qu'elle ajoute à ma vie...

jeudi, mai 16, 2013

Une décennie de blogue...

Dix ans de blogue personnel. Une décennie à bloguer...

Une identité numérique apprivoisée qui se conjugue à un réel lié à Internet.

J'aime voguer le Web.Connectée depuis la fin des années 90, j'ai appris à naviguer les eaux parfois troubles du Web en même temps que je l'ai vu se développer en cette gigantesque Toile.

Je me souviens encore de la frustration de mes premières connections où la patience était de mise et où les possibilités étaient plus théoriques que pratiques.

Il y a dix ans j'ai commencé à bloguer. Je me souviens de mes frustrations techniques, de la difficulté de mettre des images en ligne, de l'impossibilité d'ajouter des vidéos etc...

Lorsque je repense à ces dix années de blogue, je vois défiler YouTube, Flickr, et la naissance des réseaux sociaux. Et nous voilà maintenant à l'ère mobile. Aujourd'hui les échanges numériques sont une nouvelle norme sociale.

À cause des réseaux sociaux, je ne blogue plus comme je le faisais en 2003 mais tant que l'écriture fera partie de ma vie je pense que ce blogue aura sa raison d'être.

J'ai blogué ma trentaine, pourquoi ne pas bloguer la quarantaine?

L'envie de rénover les murs de ce blogue me titille mais n'étant pas graphiste pour deux sous, je fais avec les moyens du bord. Et avec Blogpsot, les moyens sont gratuits mais restreints.

Alors je nourris le contenu plutôt que de polir le contenant. Mais là, le contenant commence à rouiller! Je rêve d'une nouvelle façade numérique comme l'on rêve de rénover sa maison. Avec ce printemps capricieux, je commence les travaux...

Dix ans de blogue c'est plus d'un demi million de visites et plus de 750 000 pages vues. C'est beaucoup de monde et plusieurs relations tissées au fil du temps.

C'est des lecteurs fidèles qui me touchent le coeur. Des amitiés nées de la Toile. Bloguer perso c'est plus qu'écrire c'est aussi s'ouvrir, partager, relationner...

Une décennie à écrire selon les humeurs et les saisons. Avec comme seule constance l'écriture qui se meut. La vie qui déroule ce présent qui s'efface inexorablement. Je m'étais donné comme objectif de bloguer pendant dix ans. Et étonnement, après dix ans, le désir de bloguer persiste.

Au début de cette aventure numérique, je finissais un bac à l'université Laval. Dix ans tard, j'ai  une famille à enfant unique, une carrière et mon coeur bat toujours pour le même garçon. Ce blogue est devenu un jardin numérique où je cultive ma mémoire...

Je blogue librement, sans envie particulière d'en faire un blogue thématique. Je laisse la vie guider les différents thèmes qui l'animent année après année. Je n'écris jamais rien ici que je ne suis pas capable de partager devant une salle publique. Avant l'ère des réseaux sociaux, j'avais déjà cette philosophie. Si je ne suis pas capable de le dire sur la place publique, je ne l'écris pas. Je pense que cela a permis que je tienne dix années à bloguer.

Je réfléchis souvent sur le fait que j'ai un enfant blogué. J'étudie son apprentissage de l'Internet depuis sa plus tendre enfance. Pour elle, être sur le Web, c'est naturel. En fait c'est si naturel qu'elle désirait un "lilysoleilfashion.com" avant même de savoir écrire. La mère capote! Ceci dit, par l'usage de ce blogue, je lui apprends aussi les usages de la Toile. La responsabilité est grande.

En dix ans, la santé m'a joué quelques tours sans jamais me tuer. Elle a cependant ralenti mes activités bloguesques des deux dernières années. Les séquelles névralgiques de ma paralysie faciale ayant trop souvent absorbé l'inspiration. Mais à mesure que guérit mon nerf facial, l'inspiration revient...

En avril dernier, date anniversaire des dix ans de ce blogue est décédé Benoit Bisson. l'un de mes premiers lecteurs, l'une de mes premières amitiés numériques. Une inspiration à me battre durant ma paralysie faciale.

Atteint d'un cancer depuis des années, il s'est battu comme un lion face à la maladie. Souvent, en mes idées sombres, je me suis dit: "Si Benoit se bat, tu le dois aussi. S'il ne se laisse pas abattre par son cancer, tu vas pas te laisser abattre par ce nerf facial endommagé!"

Alors que je reviens de cette épreuve, Benoit perd son combat. Aussi, je dédie à son souvenir ce texte qui souligne mes dix années à bloguer. Il restera pour moi un exemple d'amitié et de combativité que je n'oublierai jamais.

Et comme la vie continue de couler en mes veines et qu'en mon sang s'écoulent des mots qui s'éparpillent, je continuerai de bloguer au gré du temps...

mardi, mai 07, 2013

Alors que courent les jours...



En une vague de chaleur, la nature s'emballe. C'est le printemps qui se la joue été!

Jour après jour poussent les feuilles. Ah! Que ces jours là, je rêve d'avoir l'oreille assez sensible pour les entendre. 

Vendredi dernier, le lac a calé. Et entre dimanche et lundi, les feuilles ont éclos. Le mercure tape les 28 degrés et l'on fugue à l'eau glacée...

Je termine mon excellent contrat de voyage pour le Huffington Post Québec. Contente d'arriver au bout mais avec un petit pincement au cœur. La roadie en mon sang veut d'autres aventures!

À peine fini de rédiger que l'envie de repartir en vadrouille me titille.. 

Bref, ce reportage voyage #roadtrip comportera six articles (avec "roman-photo" intégré). Le tout sera composé de centaines de photos et de dizaines de milliers de mots. Je me suis donnée à la mesure de ces inspirations récoltées au fil de la route. Et les inspirations étaient définitivement au rendez-vous! 

J'ai adoré mettre le tout mettre en mots et images et j'espère que ceux qui iront y jeter un oeil auront autant de plaisir que moi. L'article de Key-West est sorti en ligne lundi dernier. J'ai déjà mis en boite le dernier qui boucle la boucle à Orlando et cette semaine je termine celui qui nous fait voyager sur la côte du Golfe du Mexique.

Pour ce faire, je commence par trier parmi mes 2000 photos de la côte Ouest afin d'organiser la galerie photo de l'article. Je retrouve une photo qui me rappelle l'une de ces anecdotes qui font partie de la texture de cet excellent road-trip. L'occasion d'en partager une petite brève!

Sur la côte Ouest de la Floride, je m'attendais à plonger dans un monde de coquillages et je n'ai pas été déçue. Ainsi, à Marco Island, j'ai fait plus ample connaissance avec un strombe combattant (Fighting conch of Florida). Une expérience aussi palpitante qu'éducative...


Brève de coquillage… (Marco Island)

Tsé, la fille qui ramasse un coquillage, un jour, sur la plage, en se disant qu'il est bien beau. Et qui le met dans sa poche de veste sans plus y penser.

Une heure plus tard, dans le lobby de l’hôtel, elle remet sa veste et sent une vibration dans sa poche. Elle se dit que c'est juste le téléphone qui vibre quelques nouvelles. Rien d'urgent sous les palmiers. 

Elle tâte sa poche sans y trouver le téléphone. Le téléphone est sage dans son sac. Ne plus y penser. Cinq minutes plus tard de nouvelles vibrations se font sentir. Intriguée mais fatiguée elle n’y fait toujours pas trop attention. Elle papote avec sa puce qui bavarde à gogo. Mais la vibration continue de plus belle!

Elle regarde dans sa poche et c’est alors qu’elle y voit une étrange créature. Elle pousse un cri, fait un saut et enleve sa veste en un coup de bras. Aaaaaaaahhhh! Elle réalise finalement que le coquillage ramassé est vivant et voudrait bien s'échapper!


Osciller trois secondes entre le rire et la panique. Reprendre ses esprits. Aller remettre à la mer le coquillage qui se débat d'épouvante. Aventure quand tu nous tiens! 

Le lancer dans les vagues qui se brisent sur le sable blanc. Baisser les yeux et voir le même coquillage, presque aussi parfait que l'autre. Sourire. Le ramasser et le mettre dans sa poche. Tout en s'assurant bien que personne n'y vit...