Blogueries éparpillées...
Par ma fenêtre fermée, je regarde tomber de gros flocons qui ouatent l'atmosphère. Si le printemps est arrivé chez bien des gens, chez moi c'est toujours l'hiver. Entre deux flocons, des rayons de soleil transpercent l’atmosphère qui blanchit. Surréalisme de saison et zestes de nordicité.
Alors que je bataille ces émotions qui m’aiguisent les nerfs je réalise que durant des années, j'ai blogué en cet espace virtuel les impressions de ma mamamitude. Pourtant, ces derniers temps, j'ai plus brouillonné que blogué ces émotions maternelles qui continuent de me traverser, de m'éduquer, de m'élever...
Ces derniers temps, il faut avouer que les obstacles du quotidien m'ont emportés les idées concentrées. Et depuis que j'ai recommencé à cyber-travailler, le temps me manque pour écrire quotidiennement ces impressions qui me font être maman, sa maman. Cependant, au fil du temps, je réalise qu'écrire ma "mamamitude" me manque.
Prise en ce dilemme intérieur de respecter sa vie privée au fur et à mesure qu'elle grandit et ce besoin que je ressens de mettre en phrase cet art d'être parent. Un art que j'apprends à ses cotés. Alors je m'éparpille et je brouillonne des cahiers qui s’empoussièrent et des petites feuilles qui s'égarent. Tiraillée entre l'envie de ne pas juste bloguer maman et de retrouver la liberté de bloguer mon individualité, je bloque.
Pourtant, avant sa naissance, je bloguais déjà, je m'en souviens bien et après sa naissance, je ne bloguais plus qu'elle, je le sais bien. Mais aujourd'hui, je veux trouver un nouvel équilibre bloguesque. Pour cela peut-être devrais-je trouver cette baguette magique qui fait s'étirer le temps? Ou alors me déménager l'esprit en cette dimension fantasque où les jours durent 36 heures dans des semaines de dix jours...
Mais pendant que je délire toute seule, le Web continue d'évoluer, l'on parle de web sémantique, de web social et d’ubiquité! Et je sais que je ne fais plus que simplement bloguer, je parcoure désormais les réseaux sociaux que je nourris de ci de là. J'en étudie les fils qui en font la Toile. Bref, il est bien évident que Twitter et Facebook mangent du temps de blogue. Ce que je fais sur Twitter est différent de ce que je fais sur Facebook qui n'est pas la même chose que bloguer en vrai! Sur ces réseaux l'on peut facilement microbloguer mais ce n'est pas du tout comme bloguer en toute liberté! Microbloguer en vase clos sur Facebook ou échanger à gogo sur Twitter n'est pas comme bloguer tout court.
Et puis je dois maintenant gérer toutes sortes d'écritures selon les différents médias avec lesquels je travaille, selon les traductions que j'accepte, selon les idées qui me traversent. Et c'est sans parler de ces fictions que je n'écris plus à l'instant présent mais qui continuent de grouiller en mon sang!
Ainsi je réalise que j'ai plus ou moins perdu cette discipline bloguesque qui était chère à mes neurones. Je n'en ai pas perdu la pratique ni déserté l'espace mais la discipline n'est plus la même. Sans compter que l'épreuve de santé que je traverse n'en finit pas de me faire évoluer intérieurement. Et comme ce blogue a toujours évolué avec ma peau, il lui faudra bien continuer d'évoluer! D'ailleurs Bouddha n'a-t-il pas dit un jour lointain qu'il n'existe rien de constant si ce n'est le changement?
Je finirais donc ces blogueries éparses en passant du coq à l'âne avec une pensée personnelle (partagée en mon "salon" Facebook) qui résume le quotidien de cette semaine aux allures hivernales: Avoir une attitude positive ne veut pas dire ne jamais connaitre de moments noirs mais cela veut certainement dire que l'on fera tout pour les affronter, les traverser et retrouver le rose de la vie...
4 commentaires:
Et on voit bien l'évolution sur le nombre de publication par an (de 789 en 2003 à 130 en 2010)
Ces twitter et facebook étaient les mêmes raisons pour lesquelles j'avais déserté mon blogue. Mais le blogue a tout de même une profondeur différente. Le pire étant quand tu ajoutes à ceci les 4square, quora, et autres réseaux géolocalisés ou calendriers sociaux qui amènent encore plus d'information.
À mon goût l'important est d'avoir conscience de cet éparpillement et qu'une pensée posée n'a pas la même profondeur qu'un tweet...
La majorité des "vieux" blogues que je suis ont pas mal diminués leur cadence, mais dans ton cas comme les autres, le fond de la réflexion reste présent, et c'est ça l'important.
quand je pense qu'à une époque nous n'avions que nos blogues, et c'était déjà crazy! Bien sûr FB, Twitter etc nous prennent du temps... sans parler des réseaux socio-musicaux qui m'occupent bien aussi! ... et puis toi tu as le web dans le sang, parce que c'est quand même aussi devenu ton boulot! Alors pas facile de faire des pauses bloguesques, quand déjà on écrit autant à droite et à gauche. Mais tu t'en sors super bien avec ton blog je trouve! :P
Je suis de la génération qui a grandi sans Internet et qui a découvert les premiers courriers électroniques à l'âge de 20 ans...
Je me dis que j'ai de la chance d'avoir grandi sans et de m'y être mis après l'adolescence. J'ai l'impression d'avoir du recul... et je continue à préférer de très loin la compagnie physique de mes amis à tout réseau social virtuel :)
s.h.
Merci Hoedic de tes commentaires toujours pertinents... Pour la cadence des billets: tu m'étonnes!!! Maintenant les virtualités se dispersent, en 2003, elles étaient concentrées sur le blogue. Mais dans le fond, je pense que c'est mieux ainsi, c'est plus équilibré, mieux pensé... Ouais, on est rendu des vieux de la vieille...
Merci Candy, my sweet bloggie sista, tellement toujours un bonheur que de te voir passer! :) Ouais, je pense que t'as raison, j'ai un peu le Web dans le sang, moins que l'écriture mais peut-être aussi à cause de l'écriture...
Seb Haton, je suis de la même génération et je me dis souvent la même chose. Dieu merci mon identité numérique s'est formée principalement avec ma trentaine. Même si j'étais sur le Web durant ma vingtaine, il était encore si underground que les sites que j'utilisais à l'époque sont tous mort et enterré avec mes infos! Cela dit, il me plairait d'en retrouver certaines...
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