jeudi, juillet 31, 2003

Philip Plisson est un photographe qui fait des photos de mers superbe…
En deux regards, il me fait voyager par vagues et bateaux…

Un Belem comme les aime Laurent, d’ailleurs celui-là, il est pour lui !
Merci d’avoir vogué en ce recoin virtuel, un vol de mots, entre deux marées…


Philip Plisson
Après ces nuits fraîches, le lac a retrouvé un petit air glacé, juste assez pour rafraîchir le corps gorgé de soleil. Il y avait foule à la plage, mais mon coin était désert, enfermée dans ma bulle, j’ai pu travailler. J’ai fait la planche, les cheveux au gré de l’eau, les yeux dans le ciel bleu…

Maria était au rendez-vous ! Vous souvenez-vous de Maria ? Elle découvre maintenant le monde étrange qui l’entoure, demain, un nouvel épisode…

Les mots ont coulé sur le papier, le soleil a brillé fort et haut, le sable était doux. L’eau cristalline a apaisé mes idées surchauffées. Je suis partie comblée après avoir fait la conversation avec deux madames étonnées de me voir écrire aussi longtemps et aussi souvent…

Juan est rentré, nous avons mangé des pates sur la terrasse ombragée. Le voilà qui sort de sa douche, nu comme un vers, il frotte son dos musclé, ondulant ses fesses rondes et blanches sous mon nez…

Nous allons prendre une marche, humer le coucher du soleil. Ensuite retrouver la fraîcheur de nos draps, et laisser libre votre imagination…
En ce dernier jour de juillet, le soleil brille, merci la vie…
Je vais à la plage retrouver Maria
Depuis quelques jours, je me demande si je ne devrais pas un peu mieux expliquer mon système de liens. Je n’ai encore jamais abordé vraiment le sujet parce-que je ne tiens pas entrer dans les polémiques de la blogosphère sur la popularité d’un blog ou comment être populaire, être ceci, faire cela, et autres concepts dans le même genre…

Je veux utiliser principalement ce blog comme un médium d’écriture. Trop souvent, après des semaines d’écriture, j’en suis arrivée à me demander si tout cela faisait du sens. Si je ne perdais pas mon temps. L’écriture est un domaine où beaucoup s’essayent et peu sont admis, est-ce que consacrer ma vie à écrire n’était pas la rater aussi ?

Je dois avouer avoir été aidé dans ces cheminements de pensées par ma mère qui à mes 18 ans a refusé toute possibilité que je me puisse consacrer ma vie à écrire. D’où une rébellion d’envergure ! Et après moult combats, j’écris toujours et j’en suis quand même fière. Ironiquement maman, toi aussi tu écris!

En tout cas, souvent je me suis demandée si écrire avait du sens. À l’intérieur de moi, mon sang bouillonne de mots, tout mon être se tourne dans cette voie, mais ma vie j’en fais quoi avec ça ?

Je me bats constamment pour arriver où et à quoi ? Finalement à la fin de la vingtaine, ma raison m’a poussée vers la traduction, et ma foi, un jour, je risque de manger…

Mais et l’écriture ? Écrire des années dans le silence, laisser croupir les mots dans des carnets qui jaunissent. Avoir tant de doutes que la peur de montrer quoi que ce soit bloque tous gestes possibles, rouiller à petit feu…

Ces deux dernières années j’ai essayé en soumettant des textes, en participant activement à une association littéraire, en organisant des cafés littéraires, en écrivant dans le journal de l’asso, en montant de spectacles, j’ai essayé de me dérouiller et de passer au travers de mes angoisses. J’ai décidé de m’ouvrir ! Le blog semble être une suite assez logique à cette pulsion d’ouverture, c'est une bonne manière de me dérouiller les mots, et de les sentir être de suite consommés…

C’est pour cela que j’aime y consacrer un peu de mon été, que j’aime libérer ici toutes sortes de pulsions d’écritures, un peu de culture et d’art, et quelques humeurs…

Evidemment, j’imagine que ce blog avec ma solitude estivale volontaire aura pris un ton un peu plus intime, mais je ne sais ce que la rentrée aura comme influence sur ce ton qui risque d’évoluer…

Comme je suis curieuse, j’aime bien découvrir les autres blogs, me balader dans la blogosphère en chantonnant, ça m’amuse souvent et quand je n'aime pas, je zappe tout simplement…

Il y a un nombre hallucinant de blogs francophones, autant que j’y aille, je finis toujours par m’y perdre !Je mets des blogs en favoris en me disant, tiens faudra que je repasse par-là, puis ma liste de favoris devient si grande que je me perds toujours…

J’ai pris au fil des mois, des petites habitudes de blogs, comme des cafés ou des parcs où l’on va lire un livre pour se changer les idées. Et comme je me retrouve avec trois blogs, j’ai mis en place mon propre système de liens où je me perds moins…

Ici, il y a plusieurs catégories non nommées mais délimitées. D’abord les photoblogs, puis en vrac de la littérature, ensuite les blogs avec qui je suis officiellement liée. C’est à dire que si je trouve quelqu’un qui a mis un lien officiel dans son blog qui mène ici, je ne suis pas farouche, je suis la déontologie de MediaTic avec plaisir, je rends la pareille, je trouve que c'est un geste sympa. Et puis cela fait une goutte de plus dans ma vague qui se dessine, ou une multitude de seins, ça dépend de l'angle! Bien-sûr il y a quelques exceptions, mais qu’est-ce qu’une règle sans exceptions ? L’on finit par des liens en vrac sans queue ni tête…

Et puis comme c’était le fouillis dans mes favoris interne à mon ordi, j’ai décidé d’utiliser le Baby-Blog comme bookmarks par défaut ! Ainsi je lie dans le Baby-Blog, les carnets où je me dis pour une raison où une autre, « Tiens faudra que je repasse par-là… », ainsi les liens du Baby-blogs sont changeants selon les mois, selon mes promenades ! Mais si jamais celui que j’ai lié là-bas me lie aussi alors je le transfère ici, c’est tout simple comme façon de faire…

Je suis en train avec l'aide de Thierry de refaire le template où sont mes archives, je ne sais trop encore comment je vais le rénover mais je ne pense pas qu'il y aura, là-bas, de liens autres que ceux des posts...

Toutes les semaines à peu prés je mets à jour ce principe, si vous m’avez lié et que je ne l’ai pas vu, maintenant que mon système est à nu, n’hésitez pas à m’écrire. Ainsi je fonctionne et ainsi je continue l’exploration bloggesque. Cela me permet de retrouver un peu mieux mes chemins dans l’infernale blogosphère qui semble s’agrandir toujours et où je ne suis qu’une parmi tant d’autres, du vent dans la rafale…

mercredi, juillet 30, 2003

Weird World...

- de 18 ans, passez votre chemin sans un regard plus loin...
Allez, les petits, on se pousse et on revient demain parce-que ceci n'est pas pour les enfants! Compris!?!?!


J'ai vogué dans l'étrange toute la journée, les idées qui refusent de se poser, le temps qui s'envole...

Avec le mois d'août qui arrive, la rentrée commence à se profiler à l'horizon...

Pas le courage de profiter du soleil, un fond de paresse comme rébellion absurde contre des jours qui n'arrête pas de couler...

Et comme cette journée commença étrangement, je la finis dans le même ton...

J'ai trouvé ici des photos qui m'ont semblé plus intrigantes que choquantes, bien qu'elles soient perturbantes...

Cela dit c'est étrange à souhait et c'est d'un goût très particulier, et je ne sais pas pourquoi cela va avec cette journée à moitié à l'envers, un peu de travers et pas toute nette...

Les rêves Lucides...

L'expérience du rêve se présente selon trois modalités que n'importe quel rêveur peut aisément reconnaître : son contenu (ce qui y est objet de description, ce qui s'y passe), la façon dont ce contenu se manifeste (et qui du point de vue du rêveur est avant tout une perception ) et la conscience dont il y fait preuve (et qui lui permet de se distinguer de son environnement onirique).

Voici plusieurs sites sur ce sujet qui me fascine depuis longtemps. Sujet vaste et complexe mais si bon pour l’imagination !

Le nouvel observateur s'y est arrêté en février dernier, les scientifiques s'y penchent, des intellectuels écrivent des thèses sur le sujet, et le bouddhisme pratique les rêves lucides depuis la nuit des temps…

Je suis novice, mais je pratique...
Quand j’y pense, je prends la peine de me rappeler de mes rêves et j'essaie une fois dedans de réaliser que je rêve! Plus on se rappelle, moins ils se perdent, et plus l’expérience devient intriguante et bien souvent divertissante…

Mon meilleur souvenir de rêve lucide : Atterrir en R5 sur le dos d’un Boeing 747 en plein vol et en plein ciel, of course !
Via Movida, une découverte qui m'impressionne énormément et me dépasse un peu...

A Museum of London conservator shows the contents of a Roman tin box after opening it for the first time since its discovery in London, July 28, 2003. Archaeologists excavating the site of a major Roman temple in London found the box containing a white cream still bearing the finger marks of the person who last used it, nearly 2,000 years ago, museum officials said


Une crème de beauté vieille de 2000 ans!
Là, je suis sur les fesses! Et que dire de l'empreinte du doigt de son antique propriétaire, net, comme si elle l'avait utilisé hier!!!
Rêve apocalyptique au pays de mes aïeux…

À force de trop dormir, je fais des rêves bien étranges. Celui de la nuit passée, il me semble l’avoir déjà fait, un peu comme un film que j’aurais déjà vu et que je reconnaissais en le regardant, bien que là j’avais plus l’impression de le vivre !!!

Un rêve fort à vivre mais qui s’estompe dès les lueurs du réveil enclenchées, un rêve que j’avais la première fois oublié…

Alors je vais essayer de noter là ce que je peux me rappeler, je ne veux plus faire ce rêve, trop d’aventures, trop de courses, trop fatiguant, trop éprouvant...

Si j’arrive à le garder en mémoire, ou il s’évaporera, ou la prochaine fois, je pourrais embarquer dans un rêve lucide et contrôler son débit plutôt que de m’y noyer…

Début de l'aventure: Je prends l’avion pour aller en France mais j’atterris dans un monde pas ordinaire, en France oui, mais pas dans le bon temps! J'ai fait un saut dans le futur assez effrayant...

Tout de suite, j’ai des amis qui m’attendent dont Juan et qui m’expliquent la situation que je ne comprends pas tout de suite, mais que je dois capter bien vite! Une fois qu’il faut échapper aux bêtes semi-hommes bizarres qui peuvent sentir mon humanité et me bouffer pour leur dîner, pas le choix d'assimiler le concept !

Se cacher dans les hôtels à moitié détruits d'un Paris décadent et horrible. Toujours à deux doigts de se faire attraper par ces horreurs à mes trousses. La ville semble pulluler de ces êtres nauséabonds...

Ce rêve de futur peu glorieux où après avoir dévasté la terre les humains vivent misérablement dans les ruines de cette société mécanique et technologique qui s’autodétruisit d'elle-même. C'est pas facile à suivre comme réalité. Les destructions engendrées donnèrent lieu à des transformations humaines si étranges, que les hommes ne sont plus hommes mais mutants et ces mutants qui ressemblent à des hommes mais ont la capacité de se transformer en bêtes immondes, font la chasse à ceux qui n'ont pas été affectés par le phénomène. Les mutants chassent les humains restés pur pour les éradiquer et construirent leur nouvelle société pas affriolante…

Vu que je viens du passé et qu'il n'y a pas moins affecté que moi, je suis une proie de choix! Moi, qui tombe là dedans par hasard, qui vient de notre présent, et qui me retrouve en plein futur incontrôlable, avec des espèces de fous qui me pourchassent parce-que je suis humaine et non mutante. Mes amis sur place, ont des amis qui habitent des petits villages de pierres, qui vivent comme au moyen-âge au milieu des ruines de notre technologie et qui s’interrogent sur le comment et le pourquoi ! Comment a-t-on pu être aussi con ? Ils regardent les images du passé dans les livres épargnés, ils s’interrogent…

Je pense que c’est de leur faute si je suis là, dans ce monde qui n’est pas le mien, ils m’ont attiré là pour avoir des réponses ! Ils s’extasient sur toutes ces choses qui n’existent plus et moi je capote quand même un peu d’être là !!!

Dans certaines grandes villes, quelques vestiges technologiques qui marchent encore mais qui sont contrôlés par cette armée de mutants qui se transforment en monstres puants à leurs guises et qui en plus sont des carnivores, histoire que le tableau soit bien effrayant…

C'est une sensation très étrange que de se promener là au milieu! Je vois encore clairement ces bâtiments usés par le temps et les combats. Une jeune fille s'accroche à ma route, elle veut que je lui apprenne à conduire les rares automobiles qui restent inertes sur les bas-cotés des routes et que les mutants sont en mesure de faire marcher! Et voilà le rêve qui prend des allures de courses folles sur des routes pleines d'obstacles! On en finit jamais de courir ou de se sauver avec ce maudit rêve...

Je finis par me rappeler que je rêve en plein milieu du rêve (c'est pas clair? C'est normal c'est un rêve!), le phénomène lucide embarque mais le rêve est trop fort pour que je puisse en prendre le contrôle. Tout ce qui est dans mes moyens présents c'est d'éviter de me faire attraper et rôtir! Dés que le moment de ma capture est proche, la lucidité me permet de sauter à un autre plan et pouf, c'est reparti pour un tour et je suis saine et sauve...

J'essaie de comprendre comment ils ont pu en arriver là, comment j'ai pu me retrouver là, plus j'y pense et plus je prends contrôle du rêve, mais avant de tout comprendre, je finis par me réveiller la tête pleine d'images de villes en ruines, de grand-mère éplorées, d'enfants qui hurlent avant de se transformer en bête, de nature dévastée et d'hommes monstrueux...

Sans être un cauchemar, je ne suis pas morte, je n’ai même pas été blessée, et je me suis fait de nouveaux amis quand même cool mais bon, c’était loin d’être un beau rêve paisible !

Dreaming can fiercely rock your inside world!

Mais celui là, je m’en passerais à l’avenir, trop cruel à mon goût, pauvre Terre, pauvres gens, pauvre de moi qui rêve à de telles horreurs !!!

Espérons que le fait de mettre en mots ce rêve, pas rapport avec la vie, le fera fuir loin! Et que mon prochain rêve palpitant sera au soleil des tropiques sur une plage où je serais entourée de bellâtres...

Quelques images du peintre Balias qui me rappellent l'ambiance de ce rêve qui s'efface déjà dans la réalité de cette journée...



Il est bien compliqué de mettre en mots un rêve diffus et complexe, mais le sortir de mon crâne me fait du bien, même si le rythme des mots est trés saccadé, désolée pour le lecteur qui s'y perdrait. Ce post est, je dirais, essentiellement pour moi et ma mémoire...

mardi, juillet 29, 2003

Parfois on lit des mots qui semblent faire écho à ce que l’on ressent. Lorsque je lis les livres du Dalaï Lama (Tenzin Gyatso), j’ai l’impression que mon cœur s’ouvre tout grand et que mon cerveau absorbe les paroles sages avec soif…

Quelques paroles du Dalaï Lama qui me font du bien :

- (…) Quand vous partirez en guerre contre les émotions perturbatrices, nul doute que vous rencontrerez difficultés et peines. Personne ne part à la guerre dans l’espoir de trouver paix et bonheur. Certains seront tués, nombreux sont ceux qui souffriront. Les forces positives sont faibles, alors l’adversaire est puissant. À l’évidence, il faudra surmonter bien des obstacles dans ce conflit. Acceptez de bon gré des maux mineurs afin de l’emporter sur le réel ennemi de l’intérieur : la haine. (…)

- (…) L’effort est une technique importante en vue de consolider l’esprit d’éveil. Quand on veut accomplir quelque chose, ne serait-ce que dans la vie courante, il faut persévérer. De même la réalisation spirituelle exige un effort. (…)

- (…) Plus l’esprit s’accorde à une tâche, plus il lui est facile de l’accomplir : telle est sa nature. (…)

- (…) On a beau être normalement poli et aimable, dès que la colère monte, les meilleures qualités s’évanouissent en quelques secondes. Ainsi, même avec un ami proche, il suffit parfois d’un mot ou d’un geste sous le coup de la colère et c’en est fait de l’amitié. S’emporter perturbe notre propre paix et celle des autres. La colère crée conflit et malaise. (…)

Extraits du livre : Du bonheur de vivre et de mourir en paix.

Site du gouvernement du Tibet en exil...
« Escapades » est un beau projet d’écriture collective, je vous invite à aller y faire un tour, et pourquoi pas y donner un coup de plume? Les vacances sont propices à ce genre d’exercice…

Hier, j’ai donc soumis un texte pour « Escapades », un texte d’évasion mentale pas vraiment de voyage physique, j’avais des doutes quand à la justesse de mes mots. Mais Sugar a trouvé le texte satisfaisant pour son concept et a décidé de l’incorporer à ce projet d’écriture. Merci Sweet Sugar! :D
Je me lève trop tard ces jours-ci! Trop tard pour passer ensuite des heures devant l’ordinateur quand enfin se pointe un peu de soleil à l’extérieur…

Alors aujourd’hui, je vais aller voir de quelle couleur est le lac, avec un livre et quelques pages blanches, je vais me laisser porter par le temps, inspirer quelques bouffées d'air…

J’ai depuis quelques jours des idées quantiques, lorsque mes pensées voguent scientifiques, c’est qu’il est temps que je me remette à la fiction…

Alors entre deux nuages, j’espère que l’après-midi à la plage sera beau, productif et sage…

lundi, juillet 28, 2003

Un jour, dans mon jardin, j’aurais une collection de chaises Adirondacks…

Visualisation intense…




Artistes: Ned Young, Vicki Reed, Mary McQuay, Chris Simpson
Via Merriadoc, un site étrange auquel je n'ai pu résister...

This site is certified 23% EVIL by the Gematriculator This site is certified 77% GOOD by the Gematriculator


Le temps n’est pas au beau, je me prends à rêver à d'autres cieux. Je parcoure mon carnet de papier et je me souviens…

Lovée dans ma fausse chaise Adirondacks, je me donne au soleil et je m’évade du monde alentour…

Je commence ma ronde de bronzage sur la galerie blanche, puis je tourne ma chaise et me pose sur l’herbe à coté du cabanon, les yeux dans ma plate-bande fleurie, je sens ma peau se dorer sous la caresse lumineuse…

Je me prélasse, la tête perdue dans le ciel, à l’écoute de cette sensation de bien-être qui me parcoure le corps. Je lis quelques pages, j’écris quelques mots, je somnole, je m’envole…

Je finis la journée prés du hamac, je regarde la rangée de tournesols qui grimpe vers les nuages qui passent. Je donne ma peau au rayons chauds, je me perds les idées dans cet îlot perdu, de conifère, qui trône au milieu de la pelouse fraîchement tondue…

Là, maintenant, la lumière du soleil se fait plus douce, je la regarde transpercer les feuilles et je découvre toutes sortes de variations sur une même couleur. Avec un sourire j’éclaire mon visage, et je salue la fin d’une autre belle journée à me faire bronzer, la tête dans les délices de l’été…

Et je continue de rêver alors que le ciel de sa grisaille me mine le moral...


Seaside Getaway // Lin Seslar
Weblogues est rénové de fond en comble et c'est un petit bonheur que de s'y balader...

Avec tout ça, moi qui comptais venir poster une fois puis aller me consacrer à ce ménage qui m'attend, j'ai encore bloqué devant l'ordi!!!

Mais, tadam, je pense avoir un fil RSS, à savoir si cela marche, je n'en suis pas si sure...

Bon là, je pars pour le ménage, ramassage, lavage et autres tâches ingrates du quotidien. Je reviendrai écrire lorsque ma cabane sera propre comme un sou neuf! Avant que ne rentre l'homme...
Un instant en vol...

Le vent fort et vigoureux fait naître sur l’immense lac, des vagues, dignes d’une petite mer…

L’armée de nuages sombres et bas est pourchassée par les chevaliers du vent qui se déchaînent...

Le lac, sous la bataille, change de couleur d’après les caprices du ciel, d’un vert-bleu phosphorescent, il devient encre de chine, sous l’ombre des nuages…

Le bruit tonitruant des vagues qui s’éclaboussent sur le sable, m’enivre…

Entre orages et beau temps, entre deux souffles de vent, se jouent la beauté de nos journées…

Deux enfants, construisent une digue sur la plage pour combattre la violence des vagues qui menacent leur château de sable…

dimanche, juillet 27, 2003

Après la pluie, le beau temps…

Entre deux rafales de vent, les nuages se poussent, le soleil nous éclaire enfin de ses rayons tant attendus…

Après des jours, et des jours, et des jours, ok, j’en rajoute un peu, mais pas gros! Des jours de pluie qui noient mon jardin sous des trombes d’eau, il serait temps que le soleil vienne réchauffer mes journées mélancoliques…

La semaine prochaine sera belle précisent les météorologues dans ma boite d'images animées…

En ce moment le vent se déchaîne dans le ciel, les arbres tanguent, et les nuages s’en vont pour laisser la place au soleil. J'adore cette ambiance de souffles et de feuilles...

Moi?
Je vais de suite, plonger dans ce monde de vent et de lumière, respirer l'air frais, et rire à la vie…
Un physicien moderne étudie la physique quantique les lundis, mercredis et vendredis et médite sur la théorie de la relativité gravitationnelle les mardis, jeudis et samedis. Le dimanche, il prie... pour que quelqu'un trouve la corrélation entre les deux.
Norbert Wiener

A ma mort, je souhaite léguer mon corps à la science fiction.
Steven Wright

Science et connaissance, art et anticipation - les deux couples qui se cachent bien des choses, mais quand ils se comprennent rien au monde ne les surpasse.
Vladimir Nabokov

samedi, juillet 26, 2003

Pluie et migraine + mari à l’ordi = repos de mots forcé pour la journée…

En attendant demain…
En espérant le soleil…
Un peu d’Art pour les yeux et le cœur…


Mirage // S. Dali
Un petit post pour écrire un gros merci à tous ceux qui ont laissé s’envoler ici un peu de leur vie dans les commentaires…

C’est toujours un plaisir de lire vos réactions, de connaître vos opinions, et de me sentir moins seule dans cette étrange dimension…

Merci d’être là…


Salvador Dali

vendredi, juillet 25, 2003

Un Blog essentiellement sur un artiste, c'est la première fois que je tombe sur ce genre là! Encore une fois, je me rends compte que je ne sais rien de tout ce qui se passe dans la blogosphére...
La nudité est antérieure au corps, et le corps quelquefois s'en souvient.
Roberto Juarroz

La nudité est l'éloquence de la chair.
Daniel Darc

La nudité, c'est de se voir nu.
Victor Hugo
Je me rends compte avec les semaines qui passent que le fait d’être à la maison, de m’imbiber de solitude et d’écriture, de profiter de l’été dans ma bulle, que ce moment de vie se reflète en des écrits plus personnels, des mots qui dévoilent plus d’intimité que ce que je pensais être capable…

Les mystères de blogs ! Parfois je me sens bien dénudée. J’ai eu envie de mettre une image sur cette émotion qui passait. Et c’est ce qui m’a inspiré cette photo de peau passée sous l’aquarelle de photoshop. Une partie dénudée de mon intimité passée sous un filtre, un peu comme ici…

C’est pas grand-chose et c’est pourtant beaucoup…
C'est symbolique à mes yeux, un peu ironique aussi and that is where the thrill is hidden...

J’ai travaillé fort avec mes petits moyens de bord pour participer au projet de Thierry « Peau & Eau ». La qualité de la web-cam laisse à désirer, j’y ai passé du temps, on va voir ce que cela donnera…

J’ai trouvé parmi les participants une photo superbe de Gnaat et j'ai, en même temps découvert, son blog.

C’est une belle initiative, alors à vous maintenant de jeter votre peau à l’eau
Vu chez Zenon, une image de cet artiste, qui mis sous mes yeux, de façon presque magique, ce que mes mots avaient déjà pu imaginer. Une photo que j'ai tout de suite aimé, une image que je vole telle une pie qui a vu briller un bijou et le ramène à son nid...



Merci Zenon...

Milvia

Le départ des petits chats de la maison crée un silence nouveau…
On se retrouve un peu plus chez nous ! Juan est content, et je comprends…
Ça me peine un peu à chaque fois, c’est comme ça…

Il faut dire que Juan m’aime vraiment pour supporter ma tribu de chats, reflets félins de mon excentricité humaine. Heureusement à la base, il aime les chats, mais encore là, on peut aimer les chats et trouver que la dizaine c’est un peu beaucoup, je comprends…

Mais ce n’est pas assez pour parler d’amour manifesté, « ce qui le fait », c’est que c’est lui qui change les deux litières ! J’avoue. Je suis pas capable ! C’est un travail d’homme, vous imaginez pas comment ça peut être terrible…

Et mon homme, ben il accepte la job ! Pas toujours de bon cœur, après tout, il est bon mais pas con. Mais il m’aime et comprend que de par sa relative jeunesse, du haut de ses 23 ans, il n’est pas prêt à me faire un enfant. Et du fait de mes trente ans, « c’est pas que », mon horloge biologique fait tic-tac.. tic…tac… tic…

Vu que l’on se comprend parfaitement l’un l’autre, on ne s’engueule pas sur ce sujet, j’ai juste beaucoup de chats ! Je laisse la nature chez eux s’opérer, j’adore l’animation, la vie de toutes ces petites crottes de chats qui courent partout, si mignonnes….

Étant orpheline de père. On peut avoir un géniteur vivant mais ne jamais savoir ce qu’est un père. Le mien disparut de ma vie à peu prés au même moment où arriva Oui-Oui, vers 5 ans…

Je refuse de me retrouver dans la position de mère monoparentale dans laquelle j’ai vu ma mère se débattre et échouer à la tache. Jamais je n’aurais la force de revivre ce même cycle. Alors j’attends, j’attends le moment parfait où la vie sera de circonstances pour que je puisse fonder une famille, je vieillis, et j’attends…

Certains disent que ce sont de fausses excuses, que si l’on veut vraiment un enfant, il faut le faire, même si l’on est pauvre, même si on est pas encore super équilibrés, même si on a mal de l’intérieur. C’est sûrement vrai ! Et à force d’attendre, je risque l’infertilité ! Et tant d’autres choses dont je vois se pointer le bout du nez, une sorte d’égoïsme, des habitudes qui s’installent… Mais mes cicatrices intérieures sont trop profondes, elles me défigurent trop le cœur. Je préfère adopter dans ma cinquantaine si c’est la seule chose qui me sera possible, et puis à 50 ans, si je n’ai pas de couple, je compte avoir la stabilité financière et émotionnelle pour offrir un foyer aux enfants qui n’en ont pas…

Mais là comme dirait Juan, je prends la voie du pessimiste. Il faut croire au bonheur Etolane. Croire que la vie n’est pas le même cycle sans fin…

J’ai « adopté » Milvia au Guatemala, à 30 $ par mois. Elle avait cinq ans. Elle en aura bientôt sept ! Elle devrait bientôt savoir écrire, depuis un an, je dois lui envoyer un colis, mais où le temps, où l’argent me manque et la pauvre petite n’a toujours aucune idée de qui nous sommes. Je ne suis pas cool ! Ça m’écœure raide ! Je me suis promis d’envoyer ce colis avant la rentrée, je sens que ce coup ci, je vais y arriver…

Malgré le manque de communication de ma part, elle m’envoie des dessins, elle va à l’école, nous l’aidons à avoir une vie de petite fille légèrement plus facile. Le cycle de pauvreté où vit sa famille fait des nous des rois. Et la pauvreté étudiante canadienne dans laquelle nous vivons est bien relative si on la compare à certains dans le monde….

Mais quelle tristesse ce serait de ne jamais connaître ce processus étrange de l’enfant qui croit de l’intérieur. Il y a des moments où l’envie de bébé me submerge toute entière pour se fondre au soleil de ma vie…

Nous formons un couple qui se construit, et c’est vrai, cela prend forme, d’ici 2 ans, je devrais être officiellement traductrice, et lui il vieillit. D’ici 4 ans, il devrait avoir une job conséquente ! 33 ans, il paraît c’est un bon age de nos jours pour avoir des enfants, tout ce que j’espère c’est que d’ici là, mes ovaires ne se seront pas flétris comme deux vieilles pommes…

En attentant, Petite Crevette devrait bientôt accoucher. Gaïa va passer au bistouri. Bamboo m’a fait prendre conscience avec force, que trop de grossesses, même si c’est la nature, c’est dangereux pour la vie de mes petites bêtes…

jeudi, juillet 24, 2003

À mon questionnement intérieur sur l’identité des blogueurs et mon questionnement perpétuel sur ce blog. C’est mon coté PI, je suis sur une enquête gigantesque…

À ce questionnement MediaTic est venu à ma rescousse… Super Jean-Luc qui lit plus vite que son ombre…

Ce que j’y ai lu chez lui m’a touché, il a mis en mots ces phrases qui m’échappaient…
Comme des réponses qui éclairent la noirceur de cette expérience virtuelle…
Justesse des propos...

Merci Jean-Luc…

Extrait :
« Double vie pour certains ? Je ne pense pas que le pseudonyme soit un refuge mais plutôt l'acquisition d'une identité virtuelle : celle-ci peut être lisse, provocatrice, humoristique, ou je ne sais quoi encore.
J'ai la forte conviction que le blogueur construit son identité avec le temps : centres d'intérêt, manière d'écrire, façon de réagir, volonté de s'attacher à la mise en page, manière de rebondir d'une façon ou d'une autre...

Après la question du "pourquoi ce carnet Web" souvent posée et répondue lors de la création d'un blog, la question de l'identité revient assez souvent. Celle-ci n'a pas de réponse formelle bien souvent car il est question ici d' "être" sur un espace Web et non dans la vie réelle. C'est donc une quête sans fin... »
La future (3 sessions) traductrice en moi s'insurge, et ce n'est pas la première fois que je le vois... Ainsi j'aurais un lecteur qui traduirait mes mots en anglais! Le résultat n'est pas des plus joyeux...

Who are you mystery reader in English? Are you reading those words right now..
If so, give me a sign...
La vie sur Terre menacée ?
- Ça, ça fait un peu peur!

Dans 208 millions d'années, la moitié des espèces du globe auront disparu.
- Là, ça me fait un peu rire...

Et pourtant l'état de la planète est un sujet sérieux!
Je me demande bien dans quel état elle sera when i'm 64...
Via JohnJaune, un site où déposer une graine de bonheur...

Via Viny


1. Vous souvenez-vous de votre premier/ere meilleur(e) ami(e)? Qui était-ce?
Oui-Oui, j’en ai parlé dans un post dernièrement. Après, c’était Thomas en primaire…

2. Parlez-vous toujours à cette personne?
Non! Un océan, deux vies, et juste un bout d’enfance partagé! Bien que Oui-Oui, j'ai pas vraiment essayé encore...

3. Avez-vous en ce moment un(e) meilleur(e) ami(e)?
Vesna, ma belle Ves as always…

4. Comment avez-vous connu cette personne?
À l’école, en classe, c’est la première personne que j’ai rencontré en arrivant à Mtl..

5. Y a-t-il un(e) ami(e) dans votre passé avez qui vous aimeriez toujours être en contact? Pourquoi?
Oui, Laetitia Nozibor… Belle Lettie... Elle est partie travailler au club-med, je suis partie à Paris, les années ont passé, de voyages en périples de vies, l’on s’est perdues de vues, je pense souvent à elle…

Lorsque je "poste" un texte long, c’est bizarre, mais je ne suis pas capable de le corriger entièrement avant de le lire sur le blog, y’a toujours des trucs qui m’échappent ! Ça m’anarve grave !

Ainsi mon travail de correction se fait le plus souvent en ligne. Si jamais vous lisez un texte et que quelques heures plus tard, des fautes se sont par miracle effacées et que des phrases se sont transformées, ce n’est pas un effet de Twilight Zone, c’est juste la magie de l’écriture qui s’opère live !

Glossaire interne de liens :

- Expressions québécoises : la, la, lala, lalalére

Montagne de Rigaud // Hudson...

Québec et la loi 101 ...
De ma fenêtre…



L’Europe manque d’eau et nous, on en a trop !
Il a plu sur l’Italie hier peut-être que le soleil va daigner réapparaître chez nous…

Juan est parti porter les petits au Pet-Shop, ce n'est jamais un moment le fun. Si seulement il pouvait arrêter de pleuvoir...

Je fais un petit tour de la blogosphére, les oiseaux paillent dans les arbres, et je tombe sur la polémique de la langue. Ça fait jaser ! Ça me fait penser…

Je suis pour la liberté des mots et je suis pour la sauvegarde de la langue, c’est un dilemme dés le départ. Je suis d’origine française (de France), j’ai été nationalisé canadienne à 20 ans, j’ai adopté le Québec comme un orphelin adopte des bons parents, et j’y ai pris un peu de la langue aussi…

Je suis bilingue anglais-français, même si ma pratique orale de l’anglais, depuis mon départ de Montréal, a tendance à prendre le large. Je me baigne souvent en anglais dans les thermes linguistiques de ma vie…

Je me rappelle mes premières semaine à Montréal, débarquée toute fraîche de mon petit village jurassien, à l’aube de mes 15 ans, parachutée en plein centre-ville, Guy-Maisonneuve, on ne peut guère faire mieux, coté ouest (anglophone), au 21ième étage d’un long immeuble avec vue sur la ville qui s’étend de tous bords...

Je vais à l’école française (de France) dans un quartier anglophone (Westmount), et je tombe en pleine guerre 101 ! Autant dire que je ne comprends rien à rien…

Les six premiers mois, je me rappelle évoluer dans un univers étrange, comme dans un film. Je découvrais la ville qui me semblait gargantuesque, je ne comprenais rien au québécois, c’était affolant ! Je me rappelle d’une anecdote de métro, alors que je n’étais là que depuis quelques semaines, je prenais le métro, et j’ai du faire quelque chose d’incorrect, je ne sais quoi. D’un coup, le contrôleur (poinconneur du futur) sort de sa guitoune et commence à m’engueuler, je le regarde les yeux écarquillés, je comprends rien ! Je lui explique que je suis désolée, mais que je ne comprends pas ce qu’il essaye de m’expliquer, et bang, c’est reparti pour un tour de sacre ! Il finit par me laisser passer, choquée principalement de n’avoir rien compris, je reprends mon chemin ! C’est ainsi que je me rappelle mes premiers mois à Montréal, je me rappelle clairement évoluer dans un brouillard francophone, qui mois après mois s’éclaircissait….

Cela m’a pris deux ans pour comprendre « pentoute », je ne sais pas pourquoi cette expression en particulier avait le don de m’échapper. Un jour, coup de foudre à l’intérieur de moi, j’avais assimilé pentoute…

Cinq ans plus tard, à 20 ans, lorsque je suis devenue canadienne officiellement, j’étais trilingue, je parlais Français (de France), Québécois et anglais…

À 23 ans, je quitte Montréal et sa folie urbaine pour aller me ressourcer et écrire, isolée loin, dans la forêt sur la montagne de Rigaud. Pour vivre, je donne des cours de français aux madames aisées d’Hudson ainsi qu’à leurs enfants. C’était le début de ma carrière de soutien scolaire…

J’adorais au volant de ma minoune, aller porter la bonne parole française dans les maisons anglophones, je me sentais comme Marianne, je participais à la propension du français, j’étais missionnaire de la langue… C’était une sensation que j’adorais, je trippais toute seule…

Je faisais découvrir le petit Prince aux enfants comme aux madames ! C’était mon outil de travail favori… Et quel challenge je pouvais trouver à essayer d’expliquer en anglais une règle de grammaire française! Au début, je suais intérieurement, puis mon anglais se perfectionna avec la pratique, et je devins réellement bilingue, aussi à l’aise dans les deux langues…

Puis je retourna deux ans dans les environs de Paris. Les premières semaines, je me rappelle de l’enfer de la langue dans lequel je me sentais. Voilà pas que je parlais trop québécois pour les parigots qui ne faisaient pas l’effort de me comprendre ! Je passais mon temps à me faire envoyer paître, c’était pas gai ! Jusqu’au jour où j’ai réalisé que plus je parlais à la française, plus socialement on était sympathique avec moi! Si je ne me forçais pas, j’avais droit à des gueules de cochons monstrueuses…

Pourtant à Montréal, on ne trouvait jamais que mon français était québécois, il était international ! Pas pour Paris en tout cas! Je repris donc, bon gré, mal gré des intonations et des tournures de phrases plus françaises, enfin tout est relatif, parce-que le français en France, c’est mortel pas à peu prés par bout, et je perds le fil de mon écriture, je bloque sérieux, plus une ligne, plus un mot pendant plusieurs long mois…

Retour à Québec, fief de la francophonie québécoise, les premiers mois de mon retour, je travaille dans une école française (de France). Je déménage dans ma brousse et reprends ma business de cours privés, bientôt je ne travaille plus qu’avec les enfants du village…

Là mon français est chic, il est à sa place, ma business de cours roule sa bosse…
Je retourne à l’université, direction traduction, j’adore l’exercice de passer d’une langue à l’autre. De plus une bonne maîtrise de la langue (des langues) est nécessaire, je trépigne d’impatience de toute cette rigueur que je vais devoir m’imposer. Mon écriture se délie à la tâche, mon écriture revit, je retrouve le fil de mes mots, et l’espoir de vivre un jour correctement de la langue autrement que dans l’éducation…

De mes expérience linguistiques, je garde une liberté immense. J’adore le québécois autant que le français, le québécois est à mes yeux une bouture de la langue qui survit par miracle dans une jungle anglophone. Les québécois sont tout comme les anciens gaulois. Je les aime beaucoup ces fervents défenseurs de la langue, grâce à eux, je peux vivre de la langue…

À l’université, mon parler intrigue beaucoup les premières semaines, je ne suis pas québécoise, mais je ne suis plus française, je vogue entre deux eaux, (le cul entre deux chaises, dirait ma grand-mère). Avec un anglais qui généralement flotte au dessus de la moyenne de mes camarades de classes. C’est l’expérience mes petits ! Être vieille a aussi ses avantages…

Je suis consciente d’être une sorte d’énigme pour plusieurs, so what ? I speak freely as i’m feeling it, when i feel like it! And that’s it!

J’ai la chance de maîtriser plusieurs niveaux de langues, parfois j’aime barbariser et parfois j’aime parler avec une langue plus soutenue. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est ne pas être prise dans un moule particulier…

Lorsque j’écris sérieusement, je me fais un devoir de respecter les règles de la langue. Je deviens conservatrice à la moelle.

Lorsque je niaisouille, lorsque j’ai envie d’écrire familièrement, ou que j’écris simplement pour la joie de voir vivre les mots, je deviens alors fervente avocate de la liberté des mots. Des mots à employer à tout va, des mots pour exprimer sa propre identité à sa façon et vive les régionalismes…

Durant des années, j’ai suivi les chemins du cœur et de la langue. Avec ma trentaine qui prend le cap, je consulte désormais un peu plus les chemins de la raison ! Il faut des règles, mais les règles sont ensuite faite pour être transgresser, c’est la dure loi de l’évolution. Je suis pour connaître les règles, mais je ne suis pas sure d’être capable de toujours les suivre, après tout on n’est jamais sure de rien…

Je ne suis ni blanche, ni noire sur le sujet de la langue, je voudrais être rose, bleue, verte, ou mauve, mais certainement pas grise…

Nos réflexions. Elles sont le fruit de notre commerce avec les autres, du frottement de notre intelligence avec la leur et du travail souterrain que nos lectures et nos conversations effectuent en nous.
Pierre Assouline

La société et même l'amitié de la plupart des hommes n'est qu'un commerce qui ne dure qu'autant que le besoin.
Madame de Sablé

Aujourd'hui, tout le monde pose. L'homme propose, la femme dispose, l'industrie expose, le commerce dépose, les sciences composent, et les grands hommes reposent.
Louis Auguste Commerson

mercredi, juillet 23, 2003

Je rends le clavier à Juan qui bougonne, avant qu'il ne grogne trop fort, je m'envole...

Hier soir...


Maintenant...
Merriallay m’a fait tant de sourires, je n’ai pu résister à son charme ravageur ! ;) Je capitule de bon gré! :D

Voici donc ma recette de sablés, enfin la base (tirée d’une vieille recette française de grand-mère), parce-que je laisse ensuite aller l’inspiration de la pâtisserie…

Mes petits trucs, j’aime bien utiliser du beurre à l’ancienne et du sel de Guérande…

Base des biscuits :

125g de farine ou 4 cuillérées à soupe très pleine.
60g de sucre en poudre ou 3-4 cuillerées à soupe
60 g de beurre fondant (pas fondu)
1 jaune d’œuf (ou 2)
Pincée de sel


Malaxez d’abord le beurre avec le sucre jusqu'à obtention d’une crème, puis incorporez le jaune d’œuf. Amalgamez la farine en travaillant la pâte. Roulez en boule. Laissez reposer une heure…

Découper des ronds pour les déposer dans le four ou les faire à la main en façonnant de petite boules à aplatir. Cuire à four moyen une dizaine de minutes… Ne pas trop cuire, si vous voulez les garder afin qu'ils durcissent tout en restant moelleux!

Personnellement j’ai tendance à ne pas avoir la main légère avec le beurre et à rajouter un jaune d’œuf quitte à rajouter un peu de farine…

Une fois la pâte faite, libre à l’imagination, on peut y ajouter de la cannelle, du gingembre, etc..

Pour en faire des marbrés, je fais fondre du chocolat avec un peu de beurre et je l’ajoute à ma base, en faisant deux batchs, puis je prend une petite boule dans chaque main, j’amalgame et je laisse la magie de mes doigts façonnée le sablé marbré…


Karl Blossfeldt


Bientôt l’homme se réveillera et la machine, à nouveau, avec lui s’accordera …

Et je m'effacerai dans les heures de ma vie...




L'homme est réveillé, il attend. Je dois m'en aller...

J'essaie d'avoir un radio-blog ici...
C'est compliqué de transformer le fichier mp3. I'm lost!
Essai non concluant à date...
Suite au prochain épisode!
Photographies de Fleur Olby

Allium and Echinop // Hostas

En ces mots, je réfléchis blog. Enfin, je réfléchis carnet, puisque le mot blog semble prendre la voie barbare de la langue française…

Pourtant, blog, j’aime bien, cela a une petite sonorité floue, un chouia extra-terrestre, qui correspond à merveille à cette perception qui parfois m’envahit…

Cela dit, carnet, c’est plus joli, plus terre à terre aussi. Mais cela représente bien cette réalité de mots qui s’étalent sous vos yeux…

Carnet public et privé, avec cette ambiguïté qui, si souvent, règne dans le flottement des mots que nous lisons derrière la vitre…

J’ai commencé ce carnet dans un accés de fièvre grippale. Emportée par le flot des mots qui coulaient en moi, je les ai libérés sans y penser. Ils se sont échappés sur ce carnet. Depuis, ils se sont forgés une porte par où s’écouler et s’envoler…

Mais qui se cache derrière les mots ?

Nous sommes tous, carnetistes, carnetiers, bloggeurs, de tous genres et de tous pays, de simples humains cachés derrière des lagunes de mots en une mondialité étrange qui nous porte en son sein…

Certains se rencontrent, et ils entrent dans la sphère sociale, la sphère de la vraie vie. Ceux là brise la barrière informatique, ils traversent le mirage des phrases pour y découvrir la personne entière qui se cache derrière…

C’est une envie que j’éprouve parfois, mais c’est un sentiment qui passe, qui ne s’installe point. Je suis trop loin…

Envisager cette éventualité me ramène la tête dans le réel de nos jours. Lorsque je lis des blogs, qu’à travers un carnet, j’ai l’impression de découvrir quelqu’un, au fil des semaines, et des lectures…

Je mets alors un bémol à mon imagination qui gambade. Je ne peux sur la base des mots n’accrocher qu’une simple perception de l’autre. Un autre, qui est sûrement comme moi, bourré de facettes diverses, qui en font une personne en chair et en os, plutôt qu’un fragment de mon imagination…

Ici nous nous reflétons. Mais nous ne sommes pas que cela, nous sommes plus que des reflets d’identités qui illuminent un monde invisible en un magnifique feu d’artifice généré par l’alphabet et l’humanité…

Mais que sommes-nous vraiment ?

Je me mêle les idées mais pas les pinceaux, enfin je "réchéflis" par ci, par là, même si je ne comprends pas grand chose, ça fait toujours de la gymnastique dans ma tête de linotte....
J’ai caché, ce matin, un morceau de ma peau en ce carnet étrange…

Yoda installé sur mes genoux, réchauffe ma peau nue, l'atmosphère est à la pluie, l'humidité m'enrobe de sa tiédeur, le ciel est gris…

Hier soir, j’ai cuisiné une montagne de sablés marbrés…

J’ai eu une pulsion nocturne, sentir la pâte, la pétrir, en faire des boules qui roulent sous les doigts et imprègnent la peau. J’ai innové une recette maison, beurre antique et chocolat noir, j’en ai fait pour une armée! Du fond de ma campagne mouillée, j’offre des sablés marbrés…



Juan a rebranché la web-cam, la qualité de l’image est pourrie, mais tant pis, de quoi m’amuser à faire des collages de vie…
Il y a de l'encre dans ma peau. De l'encre qui crée des couleurs, des formes, qui m'égaient l'épiderme...

Tournesol, coccinelles et fleurs bleues...

Un morceau de peau, un morceau de vie, un morceau de blog...


mardi, juillet 22, 2003



Dans mon autre vie avec l’autre. Tandis que nous résidions prés de Paris, lors d’une promenade printanière prés des quais, nous arrivâmes en vue du Pont des Art et nous tombâmes sur une exposition qui nous transporta ailleurs qu’au dessus de la Seine, une exposition qui illumina un bref instant nos esprits tourmentés…

C’était une exposition des œuvres d’Ousmane Sow en plein air, là, sur le pont, alors que le soleil brillait dans le ciel et que les bourgeons éclataient au bord de l’eau…



Un de mes derniers bons souvenirs avec lui…
T'en souviens-tu? Toi qui n'est plus...



Et la découverte d’un artiste qui me bouleversa, un après midi de mai, à Paris…